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Ben Jelloun, Tahar - littérature.

Publié le 30/04/2013

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Ben Jelloun, Tahar - littérature. 1 PRÉSENTATION Ben Jelloun, Tahar (1944- ), écrivain marocain d'expression française. 2 UN PASSEUR DE CULTURES Originaire de Fès, Tahar Ben Jelloun effectue ses études secondaires à Tanger, puis étudie la philosophie à l'université de Rabat. Marqué par la répression des mouvements populaires de 1965 au Maroc, il écrit son premier poème l'Aube des dalles. Ses influences -- Baudelaire, Rimbaud, la poésie surréaliste, mais aussi Nietzsche et le poète turc Nazim Hikmet -- le placent d'emblée à la croisée de deux cultures, orientale et occidentale, faisant de lui un passeur de cultures en même temps qu'un grand chroniqueur de l'immigration. Collaborateur, entre 1968 et 1970, de la revue marocaine Souffles, Ben Jelloun s'installe à Paris en 1971. Journaliste au Monde, il publie des recueils de poésie (Cicatrices au soleil, 1976 ; Les amandiers sont morts de leurs blessures, 1976), et se fait connaître par un récit, Harrouda (1973). Il entreprend des études de psychiatrie sociale et soutient en 1975 une thèse sur l'immigration, fruit de longues enquêtes, dont il tire un essai, la Plus Haute des Solitudes (1977), et un roman, la Réclusion solitaire (1976). 3 LA MÉMOIRE, L'OUBLI ET L'IDENTITÉ CULTURELLE Ben Jelloun est avant tout un poète de l'immigration : il dévoile la solitude affective de l'exil, les blessures ouvertes par la mémoire et l'arrachement à la terre et à la culture natales. Il dénonce le racisme dans Hospitalité française (essai, 1984), mais aussi le système féodal et les inégalités de son pays d'origine dans Moha le fou, Moha le sage (1978), ou encore l'enfer des geôles royales d'Hassan II (Cette aveuglante absence de lumière, 2000). Sans renier sa culture d'origine ni les traditions de son pays, Tahar Ben Jelloun se considère comme un écrivain contemporain, doté d'une réflexion moderne sur la littérature. Son style est à cette image, imprégné de métaphores, d'un imaginaire et d'un caractère d'oralité tout orientaux mais résonnant d'une recherche permanente sur l'écriture, et sur les thèmes de la mémoire, de l'oubli et de l'identité culturelle. Ses romans les plus connus sont l'Enfant de sable (1985) et la Nuit sacrée (lauréat du prix Goncourt en 1987). On peut citer aussi la Prière de l'absent (1981), l'Écrivain public (1983), Jour de silence à Tanger (1990), la Remontée des cendres (1991), l'Ange aveugle (1992), l'Homme rompu (1994), Le premier amour est toujours le dernier (1995), la Nuit de l'erreur (1997), Labyrinthe des sentiments (1999). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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