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Berg, Paul - Biologiste / Naturaliste.

Publié le 24/04/2013

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Berg, Paul - Biologiste / Naturaliste. Berg, Paul (1926- ), biologiste américain, spécialiste de biologie moléculaire, l'un des chefs de file de la recherche sur l'acide désoxyribonucléique (ADN), déterminant biochimique de l'hérédité. Paul Berg est le premier à avoir combiné des molécules d'ADN de deux organismes différents pour former un hybride appelé « ADN de recombinaison «. Ses techniques d'épissage des gènes ont permis la naissance du génie génétique et préparé la voie pour le développement en laboratoire de nouveaux produits pharmaceutiques, dont l'insuline et les hormones de croissance. Né à New York, Berg obtient son doctorat de biochimie en 1952. En 1959, il devient professeur de microbiologie à l'université Stanford ; de 1969 à 1974, il est président de la faculté de microbiologie ; en 1970, il est nommé professeur de biochimie. Cherchant à isoler un gène d'un organisme et à le transférer dans un organisme complètement différent pour étudier son fonctionnement en situation d'isolement, Berg choisit les gènes du SV 40, un virus du singe connu pour provoquer le cancer dans les cellules humaines et dans les cultures de laboratoire, et commence par combiner l'ADN du SV 40 et celui d'un bactériophage baptisé lambda. Il tente ensuite d'inoculer cette molécule hybride à la bactérie Escherichia coli, où le virus lambda devrait attaquer la bactérie. Il pense qu'en pénétrant dans la cellule de la bactérie, le virus lui injectera son propre ADN, la molécule SV 40-lambda recombinée, et qu'ensuite la bactérie se multipliera, provoquant la réplication en grand nombre du gène étranger. Se rendant compte du danger que représente la création d'un virus de synthèse, Berg interrompt ses expériences. En effet, si des bactéries contenant l'ADN hybride s'échappent du laboratoire, par exemple par le réseau d'alimentation en eau, elles risquent d'infecter le milieu sans que l'on puisse en prévoir les conséquences. Berg appelle alors à un moratoire d'un an sur ces expériences, jusqu'à ce que les dangers soient évalués. Il contribue, en outre, à l'élaboration des consignes de sécurité de l'Institut national de la santé (NIH), entrées en vigueur en 1976. Il reprend ensuite ses expériences et obtient des résultats aux répercussions très importantes : la possibilité de créer de nouvelles formes de vie, le développement de nouveaux produits pharmaceutiques. En 1980, Berg reçoit le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur l'ADN de recombinaison, avec le biochimiste britannique Frederick Sanger et l'Américain Walter Gilbert, spécialiste en biologie moléculaire. À compter de cette date, il poursuit ses recherches à Stanford, appliquant ses méthodes aux gènes d'animaux plus évolués. Depuis 1984, il est directeur du Centre Beckman de médecine moléculaire et génétique de l'université Stanford. Sa technique de génie génétique est désormais employée pour fabriquer des protéines humaines spécifiques, comme les interférons, et a ouvert de nouvelles perspectives dans le domaine de la correction des anomalies génétiques. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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