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Billetdoux, François.

Publié le 14/05/2013

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Billetdoux, François. Billetdoux, François (1927-1991), écrivain, chansonnier, journaliste et homme de radio français. Né à Paris, François Billetdoux étudie au lycée Condorcet où il fait partie d'une troupe de théâtre (Les Mascarilles). Il suit ensuite des cours à l'école d'art dramatique Charles Dullin, puis à l'IDHEC (Institut des hautes études cinématographiques). À 19 ans, il entre comme journaliste à Radio-France, travaille avec Pierre Schaeffer, et devient responsable des émissions de « variétés « ; il fait découvrir des artistes comme Jeanne Moreau et les Frères Jacques. Il poursuit ses activités radiophoniques, à Fort-de-France (Martinique) de 1948 à 1951, puis de nouveau à Paris où il crée des oeuvres radiophoniques (les Vertiges de M. Flute, La roue tourne, De qui se moque-t-on ?). Durant cette période, il collabore avec des revues comme les Lettres françaises, Opéra et Art. Il écrit également des sketches et des monologues qu'il interprète lui-même dans des cabarets parisiens (l'Écluse, le Lapin agile). Ses premières pièces, À la nuit la nuit, créée en 1955 au Théâtre de l'OEuvre, et les Plus Beaux Métiers du monde, n'obtiennent qu'un succès d'estime. Il publie deux romans, l'Animal (1955) et Royal garden Blues (1957), dans lesquels apparaît ce même esprit malicieux qui lui vaudra ses succès futurs. En 1959, sa comédie Tchin-Tchin, qu'il interprète lui-même avec Katharina Renn et Claude Berry au Théâtre de Poche Montparnasse, dans une mise en scène de Françoise Darbon, est un triomphe. La pièce met en scène une Anglaise (Pamela) et un Italien (Cesaro), trompés par leurs conjoints qui convolent ensemble, et qui tentent par tous les moyens (et notamment l'alcoolisme) de se raccrocher à la vie. Représentée trois cent fois, reprise à Londres, à Broadway, à Paris en 1984 par Peter Brook et Maurice Benichou, elle sera traduite et jouée dans le monde entier. Après le Comportement des époux Bredburry (1960), Va donc chez Törpe (1961), Il faut passer par les nuages (1964), créée à l'Odéon-Théâtre de France par Madeleine Renaud et Jean-Louis Barrault, Billetdoux signe en 1964 un « western métaphysique «, Comment va le monde, Môssieur ? Il tourne, Môssieur !, qui reçoit le Prix de la jeune critique. En 1970, Femmes parallèles est mis en scène par Jean-Paul Roussillon à la Comédie-Française. Le théâtre lui commande une autre pièce en 1974 ; Billetdoux écrit la Nostalgie camarade. Ayant abandonné temporairement l'écriture dramatique, il ne revient à l'affiche qu'en 1988 avec Réveille-toi Philadelphie, une commande de Jorge Lavelli pour le Théâtre de la Colline, jouée par Denise Gence, oeuvre pour laquelle Billetdoux reçoit de nombreux prix (dont le Molière du meilleur auteur dramatique 1989). Le théâtre de Billetdoux (venu à la scène quelque temps après le triomphe de Beckett, Ionesco, Genet, ou Adamov) a toujours reçu un accueil mitigé. Il est vrai que son théâtre ne repose pas sur les mêmes problématiques que celui de ses prédécesseurs et qu'il n'hésite pas à donner en toute confiance la parole à ses personnages. On ne peut pourtant pas pour autant réduire Billetdoux à un auteur de boulevard, même si, pour l'essentiel, ses pièces aigres-douces portent sur les relations familiales et amoureuses (Va donc chez Törpe ; Il faut passer par les nuages). Son originalité tient au fait qu'il a su donner à ses personnages un éclat singulier et tenir sur scène l'action et le texte en un subtil dosage de légèreté et de profondeur. Ses jugements sur les relations humaines sont parfois sans appel, mais ses personnages, même réduits au monologue (Comment va le monde, Môssieu ? Il tourne, Môssieu !) portent toujours en eux l'espoir d'une vie meilleure. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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