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biodiversité (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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biodiversité (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION biodiversité, contraction de « diversité biologique «, expression désignant la variété et la diversité du monde vivant. Dans son sens le plus large, ce mot est quasi synonyme de « vie sur terre «. Le monde vivant peut être considéré comme une suite de niveaux d'organisation de complexité croissante. Le premier niveau, le plus bas, est représenté par les molécules essentielles à la vie. Le plus complexe correspond aux écosystèmes. La diversité biologique est présente à chacun de ces niveaux. La notion de biodiversité recouvre donc un si grand nombre de concepts à des échelles et à des niveaux différents qu'il est impossible de la réduire à une seule unité de mesure. Pour des raisons pratiques, on distingue en général trois niveaux de biodiversité : la biodiversité des gènes, celle des espèces et celle des écosystèmes. Cette distinction permet de faciliter la mesure de la diversité biologique, mais il n'existe pas de consensus sur le meilleur moyen de l'évaluer. Dans la pratique, on prend, comme point de référence aux études sur la biodiversité, la diversité des espèces. Celle-ci est en effet d'une importance cruciale pour la diversité à des niveaux d'organisation supérieurs. 2 DIVERSITÉ DES ESPÈCES 2.1 Classification Les espèces constituent, d'une certaine manière, l'étalon de mesure des sciences de la vie. C'est d'ailleurs sur elles que se concentrent la plupart des études menées par les écologistes ou les biologistes de la conservation. Mais, malgré l'importance du terme « espèce «, il n'existe pas de définition univoque de ce mot. On a ainsi recours à un certain nombre de critères pour leur classification (dite taxinomique) en divers groupes (voir classification des espèces). Ainsi, les espèces similaires sont groupées en genres, les genres en familles, les familles en ordres et ainsi de suite jusqu'à l'échelon supérieur, celui du règne. Mais ces critères seront différents selon que l'on veut classer une bactérie ou un oiseau. Dans certains cas, toutefois très rares, les taxinomistes n'utilisent pas tous les mêmes critères, et identifient un nombre d'espèces différent. 2.2 Diversité spécifique Pour mesurer la diversité des espèces sur un territoire donné, il faut dénombrer le nombre d'espèces différentes qui y vivent. De la même façon, il est possible d'évaluer le nombre d'espèces d'une région ou d'un pays. Toutefois, la marge d'erreur augmente avec la superficie du territoire concerné. Le nombre d'espèces déterminé est la « richesse spécifique «, ou « diversité spécifique «. La richesse spécifique est la mesure de biodiversité la plus directe et sans doute la plus utile. La richesse spécifique varie en fonction de la géographie : les régions chaudes accueillent en général plus d'espèces que les autres. Ainsi, ce sont les forêts équatoriales qui abritent le plus grand nombre d'espèces différentes, tant animales que végétales. Par exemple, une forêt équatoriale compte dix fois plus d'espèces d'arbres, pour une surface équivalente, qu'une forêt tempérée. L'humidité est également un facteur favorable à la diversité des espèces, de même qu'une topographie et un climat variés. Enfin, les régions où les saisons sont plus marquées comportent souvent un nombre d'espèces moindre. La taille du territoire est également un facteur déterminant : par exemple, plus une île est grande, plus sa richesse en espèces sera importante. 2.3 Endémisme des espèces Toute région possède des espèces qui lui sont propres. Ces dernières sont appelées espèces endémiques, c'est-à-dire limitées à une certaine zone. Les îles disposent en général d'un nombre d'espèces inférieur à celui de territoires de superficie équivalente sur les continents, mais on y recense souvent un pourcentage plus important d'animaux que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Par exemple, une espèce d'oiseau coureur, l'émeu, ne se rencontre qu'en Australie. En d'autres termes, les îles possèdent une richesse spécifique moindre, mais un endémisme plus important. Évaluer l'importance relative de ces deux valeurs revient à comparer la contribution respective des îles et des zones continentales à la biodiversité. Les zones riches en espèces endémiques peuvent être des sites de spéciation active (séparation d'une espèce en deux espèces distinctes) ou servir de refuge pour des espèces reliques. Il est important de connaître ces zones, afin de mieux gérer et de préserver la biodiversité. En effet, plus la zone d'hébergement d'une espèce endémique sera restreinte, plus cette espèce sera menacée. Ainsi, le kiwi, qui ne vit qu'en Nouvelle-Zélande et sur quelques îles proches, est une espèce menacée de disparition (voir aptéryx). 2.4 Autres aspects Outre la richesse et l'endémisme spécifiques, une mesure de la biodiversité devrait évaluer l'éloignement, en termes d'évolution, entre les différentes espèces. La classification taxinomique tente en effet de représenter les relations qui existent entre les différentes espèces, et notamment de mettre en évidence l'histoire de leur évolution. Ainsi, deux espèces d'un même genre seront plus proches que deux espèces de genres différents. Par exemple, parmi les reptiles, la vipère aspic appartient au genre Vipera, de la famille des vipérinés, du groupe des ophidiens. L'aspic est plus proche d'une vipère d'Europe, qui appartient également au groupe Vipera, que d'une vipère à cornes (habitant des déserts d'Afrique du Nord), qui fait partie des cérastes. Il est encore plus éloigné d'une couleuvre à collier, qui n'appartient pas à la famille des vipérinés, mais à celle des colubridés ; et plus encore d'un lézard, qui n'est pas un ophidien, mais un saurien. Des espèces très éloignées (appartenant à des familles ou des ordres différents) contribuent dans une plus large mesure à la biodiversité que des espèces proches (appartenant au même genre). C'est pourquoi, en face de deux sites comprenant le même nombre d'espèces, il sera préférable de privilégier celui qui renferme les espèces les plus différentes. Certains taxinomistes vont même plus loin, en affirmant que la diversité est mieux mesurée aux rangs supérieurs des genres ou des familles, par exemple, qu'au niveau des espèces. Les espèces sont d'une grande importance écologique. Certaines d'entre elles, les « espèces clés «, sont essentielles au maintien de toute une communauté d'autres espèces. Parmi ces espèces clés, on compte les décomposeurs, les prédateurs supérieurs, les pollinisateurs, etc. La présence de grands arbres favorise généralement la biodiversité, car ils fournissent toute une série de ressources à d'autres espèces, végétales (comme les épiphytes), ou animales (oiseaux nicheurs, parasites, fruitivores, etc.). 3 DIVERSITÉ GÉNÉTIQUE Les différences entre les individus peuvent être attribuées à deux causes distinctes. D'une part, les variations génétiques transmises de génération en génération (voir hérédité). D'autre part, les variations dues à l'adaptation à l'environnement, propre à chaque individu. Les membres d'une même espèce possèdent un héritage génétique commun. Pourtant, il existe un certain nombre de différences entre eux. C'est le cas en particulier entre individus appartenant à des populations d'une même espèce géographiquement très éloignées. Si, au sein d'une espèce, les individus qui présentent la plus grande diversité, par rapport aux autres membres, viennent à disparaître, les perspectives d'évolution seront réduites, et ce même si la totalité de l'espèce ne s'éteint pas. En effet, quand la diversité au sein d'une espèce devient moindre, le spectre d'action de la sélection naturelle est diminué. La perte de diversité génétique d'une espèce donnée est appelée érosion génétique, et de plus en plus de scientifiques s'en préoccupent. La diversité génétique est particulièrement importante pour le domaine de la productivité et du développement agricoles. En effet, l'agriculture s'appuie depuis des siècles sur un nombre restreint d'espèces végétales, alors qu'il existe de nombreuses variétés locales. Une grande diversité parmi les espèces végétales cultivées permet pourtant une meilleure résistance aux maladies, ou autres fléaux. En effet, toutes les variétés ne réagiront pas de la même façon à l'agression, et un certain nombre pourra survivre. Malheureusement, les techniques de cultures intensives se limitent désormais à quelques variétés parmi les plus rentables. Par exemple, en France, les pommes golden (fruits créés par sélection génétique) représentent actuellement 90 p. 100 du marché. De plus, aujourd'hui, de nombreuses variétés sauvages, qui auraient pu contribuer à améliorer ces plants de culture, ont disparu, en particulier à cause de la modification de leur habitat naturel. Il se passe la même chose avec les animaux d'élevage. 4 DIVERSITÉ DES ÉCOSYSTÈMES La diversité des écosystèmes correspond à la diversité des habitats ou des communautés. Des trois types de biodiversité, celui-ci est sans doute le plus difficile à définir, car il n'existe pas de méthode de classification des écosystèmes. On peut toutefois estimer leur diversité en tenant compte, par exemple, de leur distribution géographique, ou du nombre d'espèces qu'ils renferment. Il existe ainsi quelques critères généraux de classification : le climat, la biogéographie, la végétation existante, la végétation potentielle ou celle due à l'homme. Ces critères permettent d'appréhender la diversité globale, mais fournissent peu d'éléments de comparaison dans et entre les écosystèmes. C'est pourquoi la diversité des écosystèmes est souvent estimée à partir de la diversité des espèces : si toutes les espèces sont présentes en proportions équivalentes à l'intérieur d'un écosystème, on considère que cet écosystème est plus diversifié que si certaines espèces étaient prédominantes et d'autres minoritaires. 5 NIVEAU DE BIODIVERSITÉ ACTUEL Il est impossible de connaître le nombre total d'espèces présentes sur Terre. Au milieu des années 2000, plus de 1,3 million d'espèces animales ont été dénombrées et décrites, ainsi qu'environ 300 000 espèces végétales. En se fondant notamment sur le nombre d'espèces nouvelles découvertes chaque année, en particulier dans les forêts tropicales, de nombreuses estimations ont été réalisées : selon les auteurs, le nombre total d'espèces peuplant la Terre serait compris entre 5 et 100 millions. Le chiffre moyen de 12 à 15 millions d'espèces est communément admis. Ainsi, la majorité des espèces qui vivent sur notre planète nous sont inconnues, et de nouvelles espèces sont découvertes en permanence : les zoologistes identifient et décrivent chaque année, en moyenne, une dizaine d'espèces de mammifères, quatre espèces d'oiseaux, une centaine de reptiles, quarante à cinquante d'amphibiens, quelque cent cinquante de poissons, et plusieurs milliers d'insectes. Il convient toutefois de noter que certaines espèces « nouvelles « résultent d'une amélioration de la classification -- grâce notamment à des études génétiques --, qui sépare en deux ou trois espèces différentes une espèce précédemment décrite. Parmi les découvertes d'espèces jusqu'alors inconnues, certaines concernent des groupes ou des régions que l'on pensait auparavant parfaitement connus : grands mammifères herbivores (en moyenne une espèce nouvelle identifiée tous les deux ans), poissons de grande taille (telle la raie d'eau douce Himantura chaophraya d'Asie du Sud-Est, qui peut peser jusqu'à 500 kg), espèces appartenant à des écosystèmes tempérés parfaitement explorés (à l'instar de la grenouille Rana pyrenaica des Pyrénées espagnoles, découverte en 1993, de l'oreillard des Alpes Plecotus alpinus -- 2001 --, ou encore d'une vingtaine d'espèces de diptères identifiées non loin de Zurich, en Suisse). Or il reste encore à explorer les écosystèmes forestiers les plus reculés des régions tropicales, encore peu investis par l'homme. Ainsi, le nombre des espèces enregistrées chaque année ne semble limité que par la rapidité des taxinomistes à étudier les nouveaux individus. 6 PERSPECTIVES L'homme a contribué, et contribue toujours, à une importante réduction de la biodiversité. La diminution des populations animales et végétales, l'extinction ou la raréfaction de certaines espèces et la simplification des écosystèmes en sont des preuves évidentes. Ainsi, les spécialistes estiment que les activités humaines ont porté le taux d'extinction des espèces à un niveau supérieur de 1 000 à 10 000 fois au taux naturel. La régression de la biodiversité peut être évaluée de deux manières : soit par l'observation, soit par des prédictions, fondées sur les connaissances actuelles. Les analyses effectuées sur des restes d'animaux (os et coquilles principalement) et l'étude des documents historiques ont montré qu'environ 600 espèces s'étaient éteintes depuis le début du XVIIe siècle. Malheureusement, ce chiffre est forcément sous-évalué, car de nombreuses espèces inconnues ont dû disparaître en même temps. Environ les trois quarts de ces extinctions se sont produites sur des îles, après colonisation par l'homme. La surexploitation, la chasse, la destruction de l'habitat et l'introduction de nouvelles espèces sont à l'origine des disparitions. Ainsi, en Nouvelle-Zélande, un grand oiseau coureur, le dinornis, a été victime d'une chasse intensive. Il a disparu vers la fin du XVIIe siècle, alors qu'il existait depuis la fin du tertiaire. C'est entre le début du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle qu'ont été enregistrées le plus d'extinctions. Depuis, la tendance s'est, semble-t-il, ralentie. Cette légère amélioration pourrait résulter des efforts de conservation entrepris ces dernières décennies, ou n'être que le reflet du délai qui s'écoule entre le moment où l'on observe pour la dernière fois une espèce et celui où on la considère comme définitivement éteinte. Quelques espèces que l'on croyait disparues sont ainsi réapparues. La Liste rouge des espèces menacées 2007 recense quelque 16 300 espèces menacées d'extinction (environ 7 850 espèces animales et 8 500 espèces végétales), soit près 39 p. 100 des espèces étudiées sous cet angle (au nombre de 41 415). Enrichie chaque année, cette liste permet notamment le suivi de l'évolution de la biodiversité de la planète (en dix ans, depuis la première liste établie en 1996, le nombre de vertébrés inscrits parmi les espèces menacées a presque doublé) ; elle n'est toutefois que très parcellaire, étant donné que seule une faible part des espèces connues a pu faire l'objet d'une évaluation approfondie en termes de risques d'extinction. En 2007, si la totalité des 9 956 espèces d'oiseaux connues a été évaluée, ainsi que 90 p. 100 des 5 416 espèces de mammifères recensées, seule une infime partie des insectes (1 257 espèces sur 950 000 connues, soit à peine 0,13 p. 100), par exemple, a fait l'objet de ce type d'études. On estime cependant qu'un habitat dont la superficie globale se réduit de 10 p. 100 perd environ la moitié des espèces qu'il comptait à l'origine. Ce rapport espècessuperficie permet d'anticiper le taux d'extinction d'une espèce. C'est pourquoi les conséquences de la déforestation et de la modification de la forêt tropicale, où vivent la plupart des espèces, suscitent de réelles inquiétudes. De nombreuses personnes, organisations et nations se sont efforcées, durant ces dernières décennies, d'identifier les populations animales et végétales, les espèces et les habitats menacés d'extinction ou de dégradation, et ont tenté d'inverser la tendance. Les solutions consistent à protéger les milieux naturels, voire à les reconstituer s'ils ont été détruits, et à les repeupler en réintroduisant les espèces en voie de disparition. Ces actions prennent en général énormément de temps. C'est en particulier le cas pour les animaux sauvages, comme les ours ou les loups, les mouvements de sauvegarde se heurtant souvent à l'hostilité des habitants. Cependant, ils aboutissent quelquefois. Ainsi, dans les Pyrénées, la réintroduction de l'ours brun a été entreprise au printemps 1996 : deux femelles, capturées en Slovénie, ont été lâchées dans les forêts pyrénéennes. Le but commun de tous ces efforts est de gérer plus efficacement les ressources naturelles de notre planète, de limiter les dégâts causés par les activités de l'homme, tout en soutenant le développement des peuples les plus défavorisés. Une Convention sur la diversité biologique a été signée à cet effet en juin 1992, lors de la conférence de Rio des Nations unies sur l'environnement et le développement (connue sous le nom de Sommet de la Terre) ; elle est appliquée depuis fin 1993 et compte, en 2006, 168 nations signataires (sur 188 États membres). Les objectifs généraux de cette convention consistent à préserver la diversité biologique, à en faire usage de façon durable et à partager équitablement les fruits de la recherche génétique (en matière de culture et de biotechnologie). La tâche est lourde, mais la convention constitue le seul cadre général permettant de planifier et d'entreprendre les mesures nécessaires pour l'environnement. La convention spécifie que les nations sont responsables de la biodiversité sur leurs territoires. Mais le problème devant être considéré au niveau mondial, la communauté internationale devra apporter son soutien aux pays en voie de développement. Voir aussi espèces menacées.

« réduites, et ce même si la totalité de l’espèce ne s’éteint pas.

En effet, quand la diversité au sein d’une espèce devient moindre, le spectre d’action de la sélection naturelleest diminué.

La perte de diversité génétique d’une espèce donnée est appelée érosion génétique, et de plus en plus de scientifiques s’en préoccupent. La diversité génétique est particulièrement importante pour le domaine de la productivité et du développement agricoles.

En effet, l’agriculture s’appuie depuis des sièclessur un nombre restreint d’espèces végétales, alors qu’il existe de nombreuses variétés locales. Une grande diversité parmi les espèces végétales cultivées permet pourtant une meilleure résistance aux maladies, ou autres fléaux.

En effet, toutes les variétés neréagiront pas de la même façon à l’agression, et un certain nombre pourra survivre.

Malheureusement, les techniques de cultures intensives se limitent désormais àquelques variétés parmi les plus rentables.

Par exemple, en France, les pommes golden (fruits créés par sélection génétique) représentent actuellement 90 p.

100 dumarché.

De plus, aujourd’hui, de nombreuses variétés sauvages, qui auraient pu contribuer à améliorer ces plants de culture, ont disparu, en particulier à cause de lamodification de leur habitat naturel.

Il se passe la même chose avec les animaux d’élevage. 4 DIVERSITÉ DES ÉCOSYSTÈMES La diversité des écosystèmes correspond à la diversité des habitats ou des communautés.

Des trois types de biodiversité, celui-ci est sans doute le plus difficile à définir, caril n’existe pas de méthode de classification des écosystèmes. On peut toutefois estimer leur diversité en tenant compte, par exemple, de leur distribution géographique, ou du nombre d’espèces qu’ils renferment.

Il existe ainsiquelques critères généraux de classification : le climat, la biogéographie, la végétation existante, la végétation potentielle ou celle due à l’homme.

Ces critères permettentd’appréhender la diversité globale, mais fournissent peu d’éléments de comparaison dans et entre les écosystèmes. C’est pourquoi la diversité des écosystèmes est souvent estimée à partir de la diversité des espèces : si toutes les espèces sont présentes en proportions équivalentes àl’intérieur d’un écosystème, on considère que cet écosystème est plus diversifié que si certaines espèces étaient prédominantes et d’autres minoritaires. 5 NIVEAU DE BIODIVERSITÉ ACTUEL Il est impossible de connaître le nombre total d’espèces présentes sur Terre.

Au milieu des années 2000, plus de 1,3 million d’espèces animales ont été dénombrées etdécrites, ainsi qu’environ 300 000 espèces végétales.

En se fondant notamment sur le nombre d’espèces nouvelles découvertes chaque année, en particulier dans les forêtstropicales, de nombreuses estimations ont été réalisées : selon les auteurs, le nombre total d’espèces peuplant la Terre serait compris entre 5 et 100 millions.

Le chiffremoyen de 12 à 15 millions d’espèces est communément admis. Ainsi, la majorité des espèces qui vivent sur notre planète nous sont inconnues, et de nouvelles espèces sont découvertes en permanence : les zoologistes identifient etdécrivent chaque année, en moyenne, une dizaine d’espèces de mammifères, quatre espèces d’oiseaux, une centaine de reptiles, quarante à cinquante d’amphibiens,quelque cent cinquante de poissons, et plusieurs milliers d’insectes.

Il convient toutefois de noter que certaines espèces « nouvelles » résultent d’une amélioration de laclassification — grâce notamment à des études génétiques —, qui sépare en deux ou trois espèces différentes une espèce précédemment décrite. Parmi les découvertes d’espèces jusqu’alors inconnues, certaines concernent des groupes ou des régions que l’on pensait auparavant parfaitement connus : grandsmammifères herbivores (en moyenne une espèce nouvelle identifiée tous les deux ans), poissons de grande taille (telle la raie d’eau douce Himantura chaophraya d’Asie du Sud-Est, qui peut peser jusqu’à 500 kg), espèces appartenant à des écosystèmes tempérés parfaitement explorés (à l’instar de la grenouille Rana pyrenaica des Pyrénées espagnoles, découverte en 1993, de l’oreillard des Alpes Plecotus alpinus — 2001 —, ou encore d’une vingtaine d’espèces de diptères identifiées non loin de Zurich, en Suisse).

Or il reste encore à explorer les écosystèmes forestiers les plus reculés des régions tropicales, encore peu investis par l’homme. Ainsi, le nombre des espèces enregistrées chaque année ne semble limité que par la rapidité des taxinomistes à étudier les nouveaux individus. 6 PERSPECTIVES L’homme a contribué, et contribue toujours, à une importante réduction de la biodiversité.

La diminution des populations animales et végétales, l’extinction ou la raréfactionde certaines espèces et la simplification des écosystèmes en sont des preuves évidentes.

Ainsi, les spécialistes estiment que les activités humaines ont porté le tauxd’extinction des espèces à un niveau supérieur de 1 000 à 10 000 fois au taux naturel.

La régression de la biodiversité peut être évaluée de deux manières : soit parl’observation, soit par des prédictions, fondées sur les connaissances actuelles. Les analyses effectuées sur des restes d’animaux (os et coquilles principalement) et l’étude des documents historiques ont montré qu’environ 600 espèces s’étaient éteintesdepuis le début du XVIIe siècle.

Malheureusement, ce chiffre est forcément sous-évalué, car de nombreuses espèces inconnues ont dû disparaître en même temps.

Environ les trois quarts de ces extinctions se sont produites sur des îles, après colonisation par l’homme.

La surexploitation, la chasse, la destruction de l’habitat et l’introduction denouvelles espèces sont à l’origine des disparitions.

Ainsi, en Nouvelle-Zélande, un grand oiseau coureur, le dinornis, a été victime d’une chasse intensive.

Il a disparu vers lafin du XVIIe siècle, alors qu’il existait depuis la fin du tertiaire. C’est entre le début du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle qu’ont été enregistrées le plus d’extinctions.

Depuis, la tendance s’est, semble-t-il, ralentie.

Cette légère amélioration pourrait résulter des efforts de conservation entrepris ces dernières décennies, ou n’être que le reflet du délai qui s’écoule entre le moment où l’on observepour la dernière fois une espèce et celui où on la considère comme définitivement éteinte.

Quelques espèces que l’on croyait disparues sont ainsi réapparues. La Liste rouge des espèces menacées 2007 recense quelque 16 300 espèces menacées d’extinction (environ 7 850 espèces animales et 8 500 espèces végétales), soit près 39 p.

100 des espèces étudiées sous cet angle (au nombre de 41 415).

Enrichie chaque année, cette liste permet notamment le suivi de l’évolution de la biodiversité de laplanète (en dix ans, depuis la première liste établie en 1996, le nombre de vertébrés inscrits parmi les espèces menacées a presque doublé) ; elle n’est toutefois que trèsparcellaire, étant donné que seule une faible part des espèces connues a pu faire l’objet d’une évaluation approfondie en termes de risques d’extinction.

En 2007, si latotalité des 9 956 espèces d’oiseaux connues a été évaluée, ainsi que 90 p.

100 des 5 416 espèces de mammifères recensées, seule une infime partie des insectes(1 257 espèces sur 950 000 connues, soit à peine 0,13 p.

100), par exemple, a fait l’objet de ce type d’études. On estime cependant qu’un habitat dont la superficie globale se réduit de 10 p.

100 perd environ la moitié des espèces qu’il comptait à l’origine.

Ce rapport espèces-superficie permet d’anticiper le taux d’extinction d’une espèce.

C’est pourquoi les conséquences de la déforestation et de la modification de la forêt tropicale, où vivent laplupart des espèces, suscitent de réelles inquiétudes. De nombreuses personnes, organisations et nations se sont efforcées, durant ces dernières décennies, d’identifier les populations animales et végétales, les espèces et leshabitats menacés d’extinction ou de dégradation, et ont tenté d’inverser la tendance.

Les solutions consistent à protéger les milieux naturels, voire à les reconstituer s’ilsont été détruits, et à les repeupler en réintroduisant les espèces en voie de disparition.

Ces actions prennent en général énormément de temps.

C’est en particulier le caspour les animaux sauvages, comme les ours ou les loups, les mouvements de sauvegarde se heurtant souvent à l’hostilité des habitants.

Cependant, ils aboutissentquelquefois.

Ainsi, dans les Pyrénées, la réintroduction de l’ours brun a été entreprise au printemps 1996 : deux femelles, capturées en Slovénie, ont été lâchées dans lesforêts pyrénéennes. Le but commun de tous ces efforts est de gérer plus efficacement les ressources naturelles de notre planète, de limiter les dégâts causés par les activités de l’homme, touten soutenant le développement des peuples les plus défavorisés.

Une Convention sur la diversité biologique a été signée à cet effet en juin 1992, lors de la conférence de. »

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