biodiversité (faune & Flore).
Publié le 21/04/2013
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réduites, et ce même si la totalité de l’espèce ne s’éteint pas.
En effet, quand la diversité au sein d’une espèce devient moindre, le spectre d’action de la sélection naturelleest diminué.
La perte de diversité génétique d’une espèce donnée est appelée érosion génétique, et de plus en plus de scientifiques s’en préoccupent.
La diversité génétique est particulièrement importante pour le domaine de la productivité et du développement agricoles.
En effet, l’agriculture s’appuie depuis des sièclessur un nombre restreint d’espèces végétales, alors qu’il existe de nombreuses variétés locales.
Une grande diversité parmi les espèces végétales cultivées permet pourtant une meilleure résistance aux maladies, ou autres fléaux.
En effet, toutes les variétés neréagiront pas de la même façon à l’agression, et un certain nombre pourra survivre.
Malheureusement, les techniques de cultures intensives se limitent désormais àquelques variétés parmi les plus rentables.
Par exemple, en France, les pommes golden (fruits créés par sélection génétique) représentent actuellement 90 p.
100 dumarché.
De plus, aujourd’hui, de nombreuses variétés sauvages, qui auraient pu contribuer à améliorer ces plants de culture, ont disparu, en particulier à cause de lamodification de leur habitat naturel.
Il se passe la même chose avec les animaux d’élevage.
4 DIVERSITÉ DES ÉCOSYSTÈMES
La diversité des écosystèmes correspond à la diversité des habitats ou des communautés.
Des trois types de biodiversité, celui-ci est sans doute le plus difficile à définir, caril n’existe pas de méthode de classification des écosystèmes.
On peut toutefois estimer leur diversité en tenant compte, par exemple, de leur distribution géographique, ou du nombre d’espèces qu’ils renferment.
Il existe ainsiquelques critères généraux de classification : le climat, la biogéographie, la végétation existante, la végétation potentielle ou celle due à l’homme.
Ces critères permettentd’appréhender la diversité globale, mais fournissent peu d’éléments de comparaison dans et entre les écosystèmes.
C’est pourquoi la diversité des écosystèmes est souvent estimée à partir de la diversité des espèces : si toutes les espèces sont présentes en proportions équivalentes àl’intérieur d’un écosystème, on considère que cet écosystème est plus diversifié que si certaines espèces étaient prédominantes et d’autres minoritaires.
5 NIVEAU DE BIODIVERSITÉ ACTUEL
Il est impossible de connaître le nombre total d’espèces présentes sur Terre.
Au milieu des années 2000, plus de 1,3 million d’espèces animales ont été dénombrées etdécrites, ainsi qu’environ 300 000 espèces végétales.
En se fondant notamment sur le nombre d’espèces nouvelles découvertes chaque année, en particulier dans les forêtstropicales, de nombreuses estimations ont été réalisées : selon les auteurs, le nombre total d’espèces peuplant la Terre serait compris entre 5 et 100 millions.
Le chiffremoyen de 12 à 15 millions d’espèces est communément admis.
Ainsi, la majorité des espèces qui vivent sur notre planète nous sont inconnues, et de nouvelles espèces sont découvertes en permanence : les zoologistes identifient etdécrivent chaque année, en moyenne, une dizaine d’espèces de mammifères, quatre espèces d’oiseaux, une centaine de reptiles, quarante à cinquante d’amphibiens,quelque cent cinquante de poissons, et plusieurs milliers d’insectes.
Il convient toutefois de noter que certaines espèces « nouvelles » résultent d’une amélioration de laclassification — grâce notamment à des études génétiques —, qui sépare en deux ou trois espèces différentes une espèce précédemment décrite.
Parmi les découvertes d’espèces jusqu’alors inconnues, certaines concernent des groupes ou des régions que l’on pensait auparavant parfaitement connus : grandsmammifères herbivores (en moyenne une espèce nouvelle identifiée tous les deux ans), poissons de grande taille (telle la raie d’eau douce Himantura chaophraya d’Asie du Sud-Est, qui peut peser jusqu’à 500 kg), espèces appartenant à des écosystèmes tempérés parfaitement explorés (à l’instar de la grenouille Rana pyrenaica des Pyrénées espagnoles, découverte en 1993, de l’oreillard des Alpes Plecotus alpinus — 2001 —, ou encore d’une vingtaine d’espèces de diptères identifiées non loin de Zurich, en Suisse).
Or il reste encore à explorer les écosystèmes forestiers les plus reculés des régions tropicales, encore peu investis par l’homme.
Ainsi, le nombre des espèces enregistrées chaque année ne semble limité que par la rapidité des taxinomistes à étudier les nouveaux individus.
6 PERSPECTIVES
L’homme a contribué, et contribue toujours, à une importante réduction de la biodiversité.
La diminution des populations animales et végétales, l’extinction ou la raréfactionde certaines espèces et la simplification des écosystèmes en sont des preuves évidentes.
Ainsi, les spécialistes estiment que les activités humaines ont porté le tauxd’extinction des espèces à un niveau supérieur de 1 000 à 10 000 fois au taux naturel.
La régression de la biodiversité peut être évaluée de deux manières : soit parl’observation, soit par des prédictions, fondées sur les connaissances actuelles.
Les analyses effectuées sur des restes d’animaux (os et coquilles principalement) et l’étude des documents historiques ont montré qu’environ 600 espèces s’étaient éteintesdepuis le début du XVIIe siècle.
Malheureusement, ce chiffre est forcément sous-évalué, car de nombreuses espèces inconnues ont dû disparaître en même temps.
Environ les trois quarts de ces extinctions se sont produites sur des îles, après colonisation par l’homme.
La surexploitation, la chasse, la destruction de l’habitat et l’introduction denouvelles espèces sont à l’origine des disparitions.
Ainsi, en Nouvelle-Zélande, un grand oiseau coureur, le dinornis, a été victime d’une chasse intensive.
Il a disparu vers lafin du XVIIe siècle, alors qu’il existait depuis la fin du tertiaire.
C’est entre le début du XIXe siècle et le milieu du XXe siècle qu’ont été enregistrées le plus d’extinctions.
Depuis, la tendance s’est, semble-t-il, ralentie.
Cette légère amélioration pourrait résulter des efforts de conservation entrepris ces dernières décennies, ou n’être que le reflet du délai qui s’écoule entre le moment où l’on observepour la dernière fois une espèce et celui où on la considère comme définitivement éteinte.
Quelques espèces que l’on croyait disparues sont ainsi réapparues.
La Liste rouge des espèces menacées 2007 recense quelque 16 300 espèces menacées d’extinction (environ 7 850 espèces animales et 8 500 espèces végétales), soit près 39 p.
100 des espèces étudiées sous cet angle (au nombre de 41 415).
Enrichie chaque année, cette liste permet notamment le suivi de l’évolution de la biodiversité de laplanète (en dix ans, depuis la première liste établie en 1996, le nombre de vertébrés inscrits parmi les espèces menacées a presque doublé) ; elle n’est toutefois que trèsparcellaire, étant donné que seule une faible part des espèces connues a pu faire l’objet d’une évaluation approfondie en termes de risques d’extinction.
En 2007, si latotalité des 9 956 espèces d’oiseaux connues a été évaluée, ainsi que 90 p.
100 des 5 416 espèces de mammifères recensées, seule une infime partie des insectes(1 257 espèces sur 950 000 connues, soit à peine 0,13 p.
100), par exemple, a fait l’objet de ce type d’études.
On estime cependant qu’un habitat dont la superficie globale se réduit de 10 p.
100 perd environ la moitié des espèces qu’il comptait à l’origine.
Ce rapport espèces-superficie permet d’anticiper le taux d’extinction d’une espèce.
C’est pourquoi les conséquences de la déforestation et de la modification de la forêt tropicale, où vivent laplupart des espèces, suscitent de réelles inquiétudes.
De nombreuses personnes, organisations et nations se sont efforcées, durant ces dernières décennies, d’identifier les populations animales et végétales, les espèces et leshabitats menacés d’extinction ou de dégradation, et ont tenté d’inverser la tendance.
Les solutions consistent à protéger les milieux naturels, voire à les reconstituer s’ilsont été détruits, et à les repeupler en réintroduisant les espèces en voie de disparition.
Ces actions prennent en général énormément de temps.
C’est en particulier le caspour les animaux sauvages, comme les ours ou les loups, les mouvements de sauvegarde se heurtant souvent à l’hostilité des habitants.
Cependant, ils aboutissentquelquefois.
Ainsi, dans les Pyrénées, la réintroduction de l’ours brun a été entreprise au printemps 1996 : deux femelles, capturées en Slovénie, ont été lâchées dans lesforêts pyrénéennes.
Le but commun de tous ces efforts est de gérer plus efficacement les ressources naturelles de notre planète, de limiter les dégâts causés par les activités de l’homme, touten soutenant le développement des peuples les plus défavorisés.
Une Convention sur la diversité biologique a été signée à cet effet en juin 1992, lors de la conférence de.
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