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Biographie de Balzac

Publié le 17/06/2012

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Une enfance triste et une jeunesse ennuyeuse

 

Honoré de Balzac est né le 20 mai 1799, à Tours. Son père était beaucoup plus âgé que sa mère, qui n’avait que vingt ans et qui s’en est peu occupé. Il passe ses premières années à Saint- Cyr-sur-Loire, chez une nourrice. À l’âge de huit ans, il est pensionnaire à Vendôme. Il vit très mal cette période ayant l’impression d’être abandonné par sa mère et, pour se consoler, il lit jour et nuit. À quinze ans, il déménage pour Paris avec toute sa famille.

 

Après son bac, poussé par ses parents, il suit des études de droit qui l’ennuient. C’est en travaillant comme clerc dans deux études parisiennes (Guillonnet-Merville) qu’il découvre l’univers de la « chicane «1. Il ne se trouvait pas à l’aise dans ce monde, mais ce milieu a été un excellent terrain d’observation et son expérience transparaît dans plusieurs de ses romans, dont Le Colonel Chabert, qui débute dans une étude d’avoué. Le nom de Merville fait, d’ailleurs, fortement penser à celui de

Derville. En connaisseur, il utilise le jargon des études parisiennes et en recrée l’atmosphère.

 

1.     Chicane : difficulté que l’on soulève dans un procès sur un point mineur de droit, pour embrouiller l’affaire.

 

Des débuts littéraires difficiles

Désireux depuis longtemps de se consacrer à la littérature, il obtient finalement de ses parents l’autorisation de quitter le monde la justice. En 1819, il loue une mansarde, dans le quatrième arrondissement de Paris et suit des cours de philosophie à la Sorbonne. Sa tragédie en vers, Cromwell, parue en 1820, est un échec et il décide alors de s’essayer au genre romanesque. Il utilise des pseudonymes jusqu’à la parution du roman Les Chouans, en 1829. En 1822, il devient l’amant de madame de Berny qui est beaucoup plus âgée que lui. Son aide financière lui permet d‘acheter une petite imprimerie : il exerce ainsi les métiers d’éditeur, d’imprimeur et de fondeur de caractères entre 1825 et 1827. Toutefois, il n’a pas le sens des affaires et fait rapidement faillite. C’est à ce moment là, qu’il commence à se tuer au travail pour rembourser ses dettes, qui le poursuivront toute sa vie. Sa maison de la rue Raynouard, à Paris, avait une porte de sortie à l’arrière, pour lui permettre d’échapper à ses créanciers, dit-on. Le manque d’argent l’a préoccupé toute sa vie et il a été d’autant plus sensible à la place prépondérante qu’il occupait dans la société où il vivait. Attiré par le luxe, il mène une existence de dandy, qui lui fait dépenser plus qu’il ne gagne. Devenu peu à peu un auteur à la mode, il fréquente la haute société parisienne, aussi bien les aristocrates que les grands bourgeois des affaires. Il y rencontre aussi des anciens officiers de Napoléon, qui lui ont raconté des anecdotes qu’il exploite dans ses romans. Il possède un petit carnet dans lequel il prenait sans cesse des notes.

 

La Comédie humaine

 

La Physiologie du mariage, oeuvre parue en 1830, est son premier succès ; il est enfin accueilli non seulement par les éditeurs, journalistes et artistes de son temps mais encore par la haute société. Il se consacre alors entièrement à ses romans, qu’il publie en feuilletons pour la plupart.

La Peau de chagrin (1831) confirme son succès. Ce roman fantastique et philosophique plaît. C’est à cette même époque qu’il entreprend une longue correspondance avec une admiratrice polonaise, madame Hanska.

 

Ses nombreux romans sont le reflet de ses grandes préoccupations qu’elles soient historiques : Les Chouans (1829), philosophiques : La Peau de chagrin (1831), sociales : Le médecin de campagne en (1833), scientifiques : La recherche de l’absolu (1834), ou mystiques : Séraphita

(1832). Il se consacre aussi à l’étude réaliste de « scènes de la vie privée « où il peint des types humains et les moeurs de son temps avec ses oeuvres les plus célèbres comme Eugénie Grandet et Le Père Goriot (1835), Le Lys dans la vallée (1836), Les illusions perdues (1837) ou Le curé de village (1841).

 

En 1842, il pense réunir tous ses romans sous le titre de Comédie humaine, en référence à l’oeuvre de Dante Alighieri, La Divine Comédie, qui raconte le voyage spirituel de l’auteur en Enfer, au Ciel et au Purgatoire, guidé par le poète latin, Virgile. Mais ici, il ne s’agit pas de l’au-delà mais de la réalité de la société du début du siècle. Balzac veut étudier la nature humaine et ses moeurs, dans son ensemble ; toutes les catégories humaines et sociales y figurent : hommes et femmes, provinciaux et parisiens, paysans, bourgeois et aristocrates, hommes de justice et militaires, médecins et banquiers, repris de justice et prostituées. En 1842, il érige en principe l’idée suivante : « il existera de tout temps des espèces sociales comme il existe des espèces zoologiques «. Cette oeuvre immense qu’il intitule La Comédie humaine a pour but d’être une grande fresque réaliste de son temps. Il se flatte de « faire (ainsi) concurrence à l’État Civil «. Cette oeuvre est divisée en trois parties : Études philosophiques, Études analytiques, Études de moeurs. Celles-ci sont elles-mêmes divisées en six parties : scènes de la vie privée, scènes de la vie parisienne, scènes de la vie de province, scènes de la vie politique, scènes de la vie militaire, scènes de la vie de campagne.

 

Balzac veut comprendre et décrire tous les rouages de la société qui se révèle fondée sur l’argent, l’énergie vitale, la volonté, les passions.

Avant ce grand rassemblement qui voulait « faire concurrence à l’état civil «, Balzac avait déjà eu l’idée de faire resurgir ses personnages d’un roman à l’autre. C’est ainsi que l’on peut rencontrer Eugène de Rastignac, Vautrin ou les filles du père Goriot dans Le Père Goriot, Les illusions perdues, Splendeurs et misères des courtisanes. Le personnage de Derville apparaît dans Gobseck (1830), César Birotteau (1837), Une ténébreuse affaire (1841), Le Père Goriot (1935), Splendeurs et misères des courtisanes (1838-1844).

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