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BIOGRAPHIE DE CHARLES DE GAULE

Publié le 26/09/2011

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Origines familiales[modifier]

D’après les travaux de certains généalogistes, en particulier ceux du grand-père du général de Gaulle, les de Gaulle, pourraient se rattacher à une très ancienne famille de noblesse d'épée française, inconnue cependant des nobiliaires français1. L’ancêtre le plus ancien du général de Gaulle pourrait être Richard de Gaulle, écuyer du roi Philippe Auguste qui le dota d’un fief à Elbeuf-en-BrayNormandie, en 1210. On trouve trace vers 1420 d’un Jehan de Gaulle qui, après le désastre d’Azincourt, résista pendant près de deux ans aux Anglais à Vire, dans l’ouest de la Normandie, et qui se serait ensuite exilé en Bourgogne2.

Aux xvie et xviie siècles, on retrouve trace de « capitaines-châtelains » de Gaulle à Cuisery dans le sud de la Bourgogne. Gaspard de Gaulle, qualifié par le roi Charles IX de « chevalier », fut délégué du bailliage de Chalon-sur-Saône aux états généraux de Blois en 1576. Ces de Gaulle se seraient ensuite installés en Champagne où on retrouve leur trace à Châlons-en-Champagne aux xviie etxviiie siècles, exerçant des charges de justice et ils se seraient intégrés à la noblesse de robe.

La famille s'installa enfin à Paris vers le milieu du xviiie siècle. L’arrière-arrière-grand-père du général de Gaulle, Jean-Baptiste de Gaulle (1720-1797) était procureur auprès du Parlement de ParisNote 2. Il est le père d'un autre Jean-Baptiste de Gaulle (1759-1832), cité dans les généalogies comme avocat au Parlement de Paris qui comparut devant le Tribunal révolutionnaire pendant la Terreur mais réussit à éviter la guillotine3. Les de Gaulle résidaient depuis près de cent cinquante ans à Paris quand Charles de Gaulle naquit en 1890.

La famille maternelle de Charles de Gaulle, les Maillot, était originaire des Flandres françaises. C'est du côté de cette famille maternelle que le général de Gaulle avait des ancêtres irlandais (les MacCartan4Jacobites réfugiés en France après la Glorieuse Révolution), écossais (les Fleming), et allemands (les Kolb, du duché de Bade)5. Le grand-père maternel du général de Gaulle était un industriel lillois. Bien que la famille de Gaulle vécût à Paris, la mère du général de Gaulle se rendit dans sa famille à Lille pour donner naissance à son fils, en accord avec la tradition familiale de la famille Maillot6.

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Ascendance de Charles de Gaulle
 

Éducation et famille[modifier]

Issu d'une famille catholique résidant à Paris au 15 de l'avenue de Breteuil, Charles de Gaulle est le fils de Jeanne Maillot et d'Henri, professeur de lettres, d'histoire et de mathématiques au collège de l'Immaculée-Conception de Paris, dirigé par les Jésuites. Charles a trois frères et une sœur :

Très tôt, grâce à son père, Charles découvre les œuvres de Maurice BarrèsHenri Bergson et Charles Péguy. Son père se dit monarchiste de regret et lit L'Action française, mais croit en l'innocence de Dreyfus. Sa mère est davantage passionnée de politique : dès la première page des Mémoires de guerre, Charles de Gaulle rend hommage à sa mère admirée, « qui portait à la patrie une passion intransigeante à l'égal de sa piété religieuse ».

Charles de Gaulle fait une partie de ses études primaires à l'école des Frères des écoles chrétiennes de la paroisse Saint-Thomas-d'Aquin. Il a son père comme enseignant. Lors de la crise politico-religieuse résultant des lois de 1901 et 1904, Charles de Gaulle est inscrit pour poursuivre ses études chez les jésuites français enBelgique au collège du Sacré-Cœur installé au château d'Antoing7, vivant ainsi sa première expérience d'exil.

Il a quinze ans quand, en 1905, il rédige un récit dans lequel il se décrit en « général de Gaulle » sauvant la France, témoignage d'une ambition nationale précoce8. Plus tard, il expliquera à son aide de camp Claude Guy avoir eu dès son adolescence la conviction qu'il serait un jour à la tête de l'État9,Note 3.

Entré 119e sur 221 à l'École militaire de Saint-Cyr en 1908, après avoir fait ses classes préparatoires au prestigieux collège privé catholique Stanislas à Paris, il en sort diplômé en 1912, se classant à la 13e placeNote 4, et rejoint l'infanterie. Il choisit d'être affecté au 33e régiment d'infanterie à Arras et se retrouve sous les ordres du colonel Pétain.

Première Guerre mondiale[modifier]

 Général de Gaulle
Portrait du général de Gaulle en 1942.

Origine  France
Allégeance  République française  France libre  France
Arme Armée de terre
Grade Général de brigade (à titre temporaire)10
Années de service 1908 - 194010
Conflits Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale
Faits d'armes Bataille de Verdun Bataille de Montcornet Bataille d'Abbeville Bataille de Dakar
Autres fonctions Homme politique, homme d'État
Famille De Gaulle
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Article connexe : Première Guerre mondiale.
Plaque commémorative sur le pont deDinant

Lieutenant depuis le 1er octobre 1913, il est nommé capitaine enjanvier 191511. Blessé au genou dès son premier combat à Dinant le15 août 191412, il rejoint le 33e RI sur le front de Champagne pour commander la 7e compagnie. Il est à nouveau blessé le 10 mars 1915, à la main gauche, lors de la bataille de la Somme. Décidé à en découdre, il désobéit à ses supérieurs en ordonnant de tirer sur les tranchées ennemies. Cet acte lui vaut d'être relevé huit jours de ses fonctions. Officier tatillon, volontiers cassant, son intelligence et son courage face au feu le distinguent au point que le commandant du 33eRI lui offre d'être son adjoint13.

Le 2 mars 1916, son régiment est attaqué et presque décimé par l'ennemi en défendant le village de Douaumont, près de Verdun. Sa compagnie est anéantie au cours de ce combat et les survivants sont encerclés. Tentant alors une percée, la violence du combat l'oblige à sauter dans un trou d'obus pour se protéger, mais des Allemands le suivent et le blessent d'un coup de baïonnette à la cuisse gauche14. Capturé par les troupes allemandes, il est soigné et interné.

Après une tentative d'évasion manquée, il est transféré au fort d'Ingolstadt, en Bavière, un camp de représailles destiné aux officiers prisonniers remuants. Il y croise le futur général Georges Catroux, l'aviateur Roland Garros, le journaliste Rémy Roure, l'éditeur Berger-Levrault et le futur maréchal soviétique Mikhaïl Toukhatchevski. Un « lamentable exil », c'est en ces termes qu'il décrit à sa mère son sort de captif. Pour tromper l'ennui, de Gaulle organise pour ses compagnons de captivité des exposés magistraux sur l'état de la guerre en cours. Mais surtout, il tente de s'évader à cinq reprises, sans succès. Il est libéré après l'armistice du 11 novembre 1918 et retrouve les siens le mois suivant. De ces deux ans et demi de captivité, il garde un souvenir amer, estimant être un « revenant », un soldat inutile qui n'a servi à rien15. Toutefois, il reçoit la croix de chevalier de la Légion d'honneur, le 23 juillet 1919, et la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze11

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