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Biographie de Moliere

Publié le 14/01/2011

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Petite biographie de Molière

 

Jean-Baptiste Poquelin naît en 1622. Il est l’aîné d’une honorable famille de la bourgeoisie parisienne. Son père, marchand tapissier, est pourvu d’un « office » à la Cour et pense que son héritier parachèvera son ascension sociale. Il l’envoie donc étudier les humanités au collège de Clermont et faire des études de droit à Orléans. Mais Pont-Neuf n’est pas loin de la maison familiale (sise dans la quartier des Halles) et Jean-Baptiste, durant son enfance et son adolescence se délecte des bouffonneries, parades, chansons offertes en permanence  aux badauds par un monde pittoresque de farceurs et saltimbanques. A 21 ans (1643), Molière (c’est à ce moment qu’il prend ce pseudonyme semble-t-il) tourne le dos à la carrière bourgeoise qui l’attend pour embrasser l’état de comédien et fonder l’Illustre-Théâtre avec sa maîtresse, Madeleine Béjart, une comédienne qui s’est déjà fait un nom à la scène.  Leur nouvelle compagnie n’arrive pas à s’imposer. Elle a 2 rivales importantes : l’Hôtel de Bourgogne et le Théâtre du Marais. Elle périclite. En 1646, Molière s’engage avec Madeleine dans une troupe de comédiens ambulants. Il est promu chef de troupe et va jouer pendant 15 ans, notamment sous la protection du prince de Conti. Ils jouent les tragédies de Corneille et des farces.

 En 1655, Molière devient un auteur avec l’Etourdi, joué à Lyon. Le prince de Conti retire sa protection à la troupe en 1657. Ils reviennent à Paris en 1658. Molière est devenu directeur de troupe, metteur en scène, acteur et auteur. Cette deuxième carrière va durer 15 ans également. La troupe est protégée par « Monsieur ». Elle joue devant Louis XIV qui apprécie et leur donne le droit de se produire dans la salle du Petit-Bourbon, en alternance avec les Comédiens-Italiens.

En 1659, Les Précieuses Ridicules révèle le génie de Molière.

En 1661, la salle du Palais-Royal leur est attribuée. La gloire va accompagner Molière jusqu’en 1665.

En 1662, L’Ecole des femmes .Le réalisme critique de cette pièce bafoue les traditions religieuses, sociales et morales et suscite le scandale.

En 1664, Tartuffe provoque la colère des catholiques. La pièce est interdite.

Dom Juan en 1665 n’a pas plus de chance : on y voit un « grand seigneur méchant homme » braver Dieu et se transformer en faux dévot. Les ennuis s’accumulent.

En 1666, Le Misanthrope n’a pas le succès escompté. Molière est malade et malheureux en ménage depuis qu’il a épousé la très jeune sœur (ou fille ?) de Madeleine en 1662 : Armande Béjart, volage et coquette. La production de Molière est fertile : Le Bourgeois Gentilhomme, L’Avare, Les Femmes savantes…

En 1669, Tartuffe est enfin autorisé et triomphe. Mais les adversaires de Molière ne se découragent pas et les calomnies pleuvent.  Les intrigues de Lulli (compositeur préféré de Louis XIV) ôtent ä Molière la possibilité de mêler musique et danse à l’action dramatique. Tuberculeux, Molière va succomber à la tâche. Alors qu’il tient, à 51 ans, le rôle d’Argan dans Le Malade Imaginaire (1673), il est pris d’un malaise sur scène. Il est ramené précipitamment chez lui, mais ne peut être sauvé. Le curé de la paroisse lui refuse la sépulture chrétienne : Molière est inhumé de nuit, sans aucune pompe ni service funèbre.

 

Le mot de comédie (en français) a d'abord servi à désigner le théâtre en général (XIV-XVIe siècles). A partir de la Renaissance, on lui a attribué un sens plus restreint et plus précis: il renvoie désormais à un genre dramatique qui se distingue à la fois de la tragédie (forme noble du théâtre) et de la farce (forme populaire du théâtre). La comédie est un genre protéiforme, donc difficile à saisir. Il y a quand même des constantes: il s'agit d'un texte composé de dialogues en vers ou en prose et destiné à provoquer le rire (l'humour peut être aussi bien innocent que grinçant); on y retrouve une intrigue (souvent amoureuse), une peinture psychologique ou sociale, de la fantaisie (autant dans les mots que dans l'action); le texte met en scène des personnages tirés la plupart du temps de la vie ordinaire (contrairement à la tragédie); le ton est en général léger, enjoué. La comédie se fonde sur la dualité essentielle entre la vie et sa représentation; son principe (qui est celui du comique en général) est un principe de contradiction: le rire naît d'un événement triste ou désagréable. Alors que le drame ou la tragédie amplifie les événements, la comédie les atténue, tout en les mettant en relief. Son rôle est de dédramatiser, de désacraliser même. Elle se tourne toujours vers l'aspect ridicule des êtres et des choses, elle en souligne le caractère insignifiant; elle cherche à faire descendre l'homme de son piédestal (la tragédie vise le but inverse). L'idée de jeu est à la base de la comédie: elle joue avec les êtres et les choses, elle se joue d'eux allègrement. Ce jeu (entendu à la fois comme amusement et comme distance prise par rapport au monde) représente un moyen efficace et fécond de traiter des problèmes des hommes et de la société. Certains auteurs de comédies s'en sont avisés et ont ainsi proposé, par le biais du rire et d'une écriture ludique, une critique de la société, une satire des moeurs qui régissent la vie des hommes (ex.: Aristophane, Molière, Beaumarchais); ils ont fait de la comédie un miroir qui reflète la réalité, mais en la déformant, en la grossissant, en la transformant (ex.: création de types comiques). Le théâtre, avec sa grande portée, a permis à ces écrivains une diffusion très large de leurs idées. Les auteurs de comédies (les plus grands) sont donc profondément engagés dans la vie de leurs contemporains; la comédie, pour eux, est bien plus qu'un simple divertissement: c'est un moyen d'agir sur le réel. Cependant, la plus grande partie du public (de toutes les époques) n'a souvent été sensible qu'au côté agréable, divertissant de la comédie; il est arrivé d'ailleurs que des rois, des seigneurs engagent des auteurs de comédies pour être divertis (ex.: Molière a été au service de Louis XIV). Depuis sa création, la comédie a toujours joui d'une grande popularité, mais surtout auprès du peuple; l'élite de la société l'a souvent boudée, la considérant comme un genre mineur.

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