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Birmanie

Publié le 26/03/2012

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BIRMANIE

La Birmanie est un pays d’Asie du Sud-Est, depuis 2007 sa dénomination est «Union du Myanmar ». Le pays est frontalier avec la Chine, la Thaïlande, l’Inde, le Bangladesh et le Laos. Il est bordé par la mer d'Andaman et par la baie du Bengale. C'est un pays montagneux car a proximité de la chaîne himalayenne, le seul plateau est celui de Shan. La population s’élève à 48 000 000 d’habitants répartis dans 7 états et et 7 divisions. La Birmanie est une ancienne colonie britannique, elle a obtenue son indépendance en 1948. Dirigée par une dictature militaire depuis 1962, la constitution de 1974 impose désormais un parti unique . La dictature est incarnée par le Général Thein Sein élu le 4 février dernier, il succède à Than Shew qui avait partiicipé en 1962 au coup d'état. En tout ce sont pas moins 135 de groupes ethniques différents qui tentent de cohabiter sur le même territoire, c’est-à-dire que plusieurs centaines de langues sont parlées , et le pays s'en retrouve très morcelé. Le Myanmar est connu pour être un état qui ne respecte pas llibertés de l'homme. Les ethnies minoritaires sont très fortement reprimées par la violence militaire, la liberté d'expression est quasi nulle. La junte maintient l'ordre par la force et n'accepte aucune opposition comme nous le montre les nombreuses condamnations à l'encontre d'Aung San Suu Kyi la principale opposante à ce terrible régime repressif. Enfin, le pays fait partie du Triangle d'Or avec le Laos et la Thaïlande et est l'un des principaux producteur d'opium, et l'une des plaques tournantes du trafic de drogue qui permet aux militaires de s'enrichir considérablement et d'user et abuser de son autorité. Quelles sont les raisons qui font que la Birmanie est un pays qui ne possède aucune liberté ? Quelles en sont les conséquences ? Le Myanmar est dirigé par une élite militaire, qui possède le monopole sur tout. Cette élite profite de sa puissance pour réprimer et persécuter les minorités qui sont nombreuses sur le territoire.

 

Les médias y sont très contrôlés par le gouvernement, depuis 1962 une loi sur l'enregistrement des imprimeurs et publieurs qui permet de mettre en pratique la censure est en vigueur. La loi concerne toute sorte de publications qui serait susceptible de contenir des informations publiques, comme les émissions télévisées, les journaux et Internet. Tous les médias doivent obtenir une licence du bureau de la censure avant de pouvoir publier. Les publieurs et les journalistes qui publient sans autorisation risquent l'emprisonnement ou une très forte amende. La censure d'Internet ne débute, elle, qu'en 2007. En effet, après les mouvements de manifestations organisés par les moines bouddhistes, ces derniers ont voulu diffuser internationalement des images montrant la répression qu'ils avaient subi. Le gouvernement a donc décidé de couper internet de manière à empêcher les transmissions d'informations. Ce fut également le cas pour les élections de novembre 2010. En effet, y a eu beaucoup de critiques de la part de l'étranger à l'égard des élections en Birmanie. Le gouvernement américain et l’Union européenne, estiment que les élections n’ont été ni libres, ni justes . Elles ont eu lieu en Novembre 2010, soit près de 20 ans après les dernières. En 1990, les élections avaient été remportées avec 80% des voix par la Ligue nationale pour la démocratie dirigée Aung San Suu Kyi. Cependant les résultats avaient étaient invalidés par le gouvernement qui avait refusé de céder ses pouvoirs. En 2010, se présente aux élections deux nouveaux partis pro-junte : la NUP et le USDP ce qui permet à la junte de s'assurer une majorité de sièges lors des législatives face à la LND, à la Force démocratique nationale NDF, et au parti démocrate DP. Deux jours après le scrutin, l'USDP revendique sa victoire à 80%. Mais toute une série de corruptions ont contribué au fait que le parti militaire ait gagné. En effet, la junte a provoqué une mauvaise circulation d’informations en censurant les médias. De plus, la coupure d'internet a empêché toute information de sortir du pays. Le régime militaire a recueilli illégalement des votes en avance, et en est venu à menaçer la population birmane de voter pour lui sous peine de représailles. Ces mesures ont au final discrédité le vote et l'image de la junte.

L’État birman est né des frontières que lui a laissé la Grande-Bretagne et englobe un nombre considérable d’ethnies, plus d'une centaine:

_ les Birmans (75 %),

_ les Shans (11 %),

_ les Arakans ou Arakanais (6 %),

_ les Karènes (5 %), les Môns (3 %),

_ les Kachins (2,5 %), les Chins, les Karennis (Kayahs), les Lahus, les Rohingyas, les Gurkhas, les Palaungs, les Méos (Hmongs), les Nagas, les Akhas, les Lisaws, les Kadus, les Was, les Mokens (ou Mawkens), etc.

Le pays compte aussi 150 000 Chinois et 800 000 Indiens. Trois de ces ethnies font souvent parler d'elles parce qu’elles se révoltent contre l’ethnie majoritaire birmane: les Karènes, les Kachins et les Shans. De plus, les Was vivants sur la frontière avec la Chine sont périodiquement en insurrection.

Les Birmans constituent le groupe ethnique le plus important et forment 75 % de la population et parlent le birman, une langue tibéto-birmane apparentée au tibétain et appartenant à la famille sino-tibétaine. L’alphabet du birman repose sur le sanskrit et le pali, les deux langues sacrées du bouddhisme. Les minorités de ce pays, pour leur part, représentent environ 23 % de la population totale, occupent les deux tiers du territoire et parlent une centaine de langues: le shan (11 %), l’arakanais (6 %), le karène (5 %), le môn (3 %), le kachin (2,5 %), le chin, le karenni, le lahu, le rohingya, etc. La plupart de ces langues sont d’origine sino-tibétaine (groupe tibéto-birman), mais certaines d’entre elles, comme le môn, appartiennent à la famille austro-asiatique, ou la famille thai-kadai (thaï lu) ou dravidienne(tamoul, télougou). En plus du birman, l'anglais, le chinois et le thaï sont très  utilisés dans ce pays en tant que langues véhiculaires.

Les langues et les ethnies en Birmanie sont variées, mais l’utilisation des langues pose un probléme, selon la constitution de 1974, la loi théoriquement en vigeur suppose « une politique linguistique de statut différencié à l’égard des minorités nationales. L’article 198 précise que le birman est la langue officielle et que la langue d’une ethnie nationale peut etre aussi utilisée.

La Birmanie, est un pays qui a acquis son indépendance en 1948, mais qui a aussitôt connue la dictature. Aujourd’hui, le pays est tenu d'une main de fer par la junte, sa population connait une manipulation à la gloire du régime , la liberté de penser, de parole n'existent pas. Malgré les sactions et les averissements, la junte poursuit ses persecutions et ses repressions. Les pays occidentaux ont perdu leur influence sur le pays suite aux sanctions économiques. La religion est aussi une affaire d’Etat, puisque les Karens un peuple Chrétien connait un épurage, par le travail forcée des captifs, ou par la mort (pour les combattants, comme le peuple victime des maladies et des mauvaises conditions de vie). Mais cette pression de la part du régime pousse les Karens, à se révolter. Aujourd’hui la situation est critique pour ce peuple, mais l’étau semble néanmoins se déserrer grâce à Aung San Suu Kyi qui semble paraitre comme une lueur d’espoir pour ce peuple au bord du gouffre.

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