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Bizet, Georges - compositeur de musique.

Publié le 17/05/2013

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Bizet, Georges - compositeur de musique. 1 PRÉSENTATION Bizet, Carmen Carmen de Georges Bizet, opéra en quatre actes sur un livret de Ludovic Halévy et Henri Meilhac, d'après la nouvelle éponyme de Prosper Mérimée, est créée en 1875 à l'Opéra-Comique de Paris. L'oeuvre doit une grande partie de sa fortune à sa couleur locale reposant sur l'utilisation de chansons et de danses espagnoles. À l'acte I, les cigarières sortent de la manufacture de tabac qui fait face à la caserne. Don José, jeune brigadier, pense à Micaëla et ne fait pas attention à Carmen. Elle s'approche de lui et entreprend de le séduire en chantant la célèbre habanera (danse cubaine d'origine espagnole à 2/4, proche du tango) « L'amour est un oiseau rebelle «. Georges Bizet, Carmen, (1875), extrait de la célèbre habanera « L'amour est un oiseau rebelle « (acte I). Habanera « L'amour est un oiseau rebelle ,« tirée de Carmen, opéra de Bizet, interprété par le Slovak Philharmonic Chorus, le Bratislava Children's Choir et le Czecho-Slovak RSO, sous la direction d'Alexander Rahbari. Extrait de Bizet, Carmen (Cat. # 8.660005-7) (p) 1990 Naxos of America, Inc. Tous droits réservés./Library of Congress compositeur de musique. Bizet, Georges (1838-1875), compositeur français. Né à Paris, issu d'une famille de musiciens -- son père, Adolphe Bizet, est professeur de chant et compositeur, sa mère, Aimée Delsarte, pianiste --, Georges Bizet étudie la musique au Conservatoire de Paris. Il y obtient en 1852 un premier prix de piano et travaille la composition dans la classe de Jacques Halévy ainsi que sous la direction de Charles Gounod. Il compose sa Symphonie n° 1 en ut majeur (1855) à l'âge de dix-sept ans. En 1857, il se voit décerner le prix de Rome et partagera dès lors sa vie entre l'enseignement et la composition. En 1869, il épouse Geneviève Halévy qui, des années plus tard, servira de modèle à Marcel Proust pour le personnage de la duchesse de Guermantes. 2 LA QUÊTE DE LA PERFECTION Sa vie durant, Bizet n'a cessé de viser la perfection musicale, doutant souvent de ses qualités de compositeur et allant jusqu'à détruire lors de crises de dépression des oeuvres comme la Guzla de l'émir (1862), un opéra en un acte, qui ne répond pas à ses ambitions musicales. Chacune de ses oeuvres, notamment ses pièces pour piano (comprenant des nocturnes, des valses et des pièces à quatre mains), ses mélodies (Chanson d'avril, Chanson de la rose), ses opérettes (le Docteur Miracle, 1856 ; Malbrough s'en va-t-en guerre, 1867), sa suite symphonique Roma (1869), ses opéras (Don Procopio, 1859 ; les Pêcheurs de perles, 1863 ; la Jolie Fille de Perth, 1866 ; Djamileh, 1871), marque une étape nouvelle et inaugure une technique inédite et des perspectives plus vastes. Musique de scène composée pour accompagner le drame d'Alphonse Daudet, l'Arlésienne (1872) connaît un échec lors de ses premières représentations. La formule du drame musical semble alors ne plus toucher le public qui attend davantage d'action et moins de paroles. Cependant, Bizet trouve dans ce travail l'occasion d'approfondir les relations entre texte et musique et le nombre restreint de musiciens dans l'orchestre l'oblige à soigner particulièrement ses effets. Encouragé à ne pas abandonner son oeuvre par Massenet, l'un de ses pairs, Bizet tire de sa partition une suite d'orchestre qui s'imposera rapidement par la beauté de ses thèmes et la qualité de son orchestration. 3 LA GLOIRE POSTHUME Comme l'Arlésienne, Carmen (1875) est d'abord accueilli froidement. Bien qu'Halévy et Meilhac, les auteurs du livret inspiré d'une nouvelle de Mérimée (Carmen), aient su tirer du personnage de Carmen un véritable mythe, la musique de Bizet leur reste étrangère. Ils la jugent étourdissante et trop complexe. Seul Théodore de Banville a dès les premières représentations l'intuition de la grandeur de cet opéra. Il publie alors dans le National du 8 mars 1875 un article de fond dans lequel il analyse la transformation des conventions lyriques à l'oeuvre dans Carmen : le réalisme de la passion, la fonction dramaturgique de la musique qui devient un véritable porte-parole des tourments et des emportements des personnages. Le succès n'arrivera malheureusement qu'après la mort du compositeur. Les musiciens les plus célèbres rendent alors hommage à son oeuvre inventive : Wagner vante la qualité des idées musicales de Bizet tandis que Tchaïkovski déclare que l'opéra traduit « les efforts de toute une époque musicale « et qu'il est persuadé que dans dix ans, Carmen deviendra « l'opéra le plus populaire «. Et la prédiction se réalisera en effet. Dépassant les limites du monde occidental, Carmen a même triomphé jusqu'en Chine et au Japon, et reste encore aujourd'hui l'opéra le plus joué. Il a été également l'objet de nombreuses adaptations, notamment au cinéma par Cecil B. DeMille ( Carmen, 1915) et par Charlie Chaplin (Charlot joue Carmen, 1916), et Roland Petit en a tiré un ballet. La musique de Bizet a inspiré des pianistes et des compositeurs prestigieux, dont Ferrucio Busoni qui reprend dans sa Sixième sonatine (1920) les thèmes de Carmen sous forme de fantaisie. Nietzsche, pour sa part, a exprimé son enthousiasme pour l'opéra de Bizet par ces mots : « Cette musique me semble parfaite ! « Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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