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bombyx du mûrier.

Publié le 21/04/2013

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bombyx du mûrier. 1 PRÉSENTATION bombyx du mûrier, papillon de nuit originaire d'Extrême-Orient, dont la chenille, appelée ver à soie, produit la soie utilisée depuis plusieurs millénaires dans la confection de tissus de grande qualité. 2 CYCLE DE VIE La chenille du bombyx du mûrier est glabre et blanche. Elle se métamorphose en un papillon également blanc et incapable de voler, car il est trop lourd et ses ailes sont trop petites. La forme adulte, ou imago, possède des pièces buccales atrophiées qui ne lui permettent pas de s'alimenter. Sa vie est donc très courte et uniquement consacrée à la reproduction. Après la fécondation, la femelle pond, au mois de juin, environ cinq cents oeufs. Ceux-ci entrent immédiatement en diapause. Ils attendent le début du mois de mai de l'année suivante pour éclore, libérant des chenilles. Les chenilles se nourrissent exclusivement des feuilles du mûrier blanc Morus alba. Après trente à quarante jours de développement, elles cessent de s'alimenter et commencent le tissage de leur cocon dans les branches à leur disposition. C'est à l'abri de ce cocon qu'elles se nymphoseront. L'extérieur du cocon est constitué d'un réseau régulier de soie lâche ; la partie interne, au contraire, est formée d'un tissu très serré constitué par un seul fil pouvant dépasser 1 500 m ; c'est cette partie qui, déroulée, donnera la soie grège utilisée dans l'industrie textile. 3 PRODUCTION DE LA SOIE La soie est produite par deux glandes salivaires particulières appelées glandes séricigènes. Les orifices de ces glandes, ou filières, sont situés sur les pièces buccales de la chenille. Chacune des glandes produit un liquide visqueux, qui durcit à l'air sous la forme d'un brin. Les deux brins sont accolés avant leur durcissement définitif pour former le fil de soie proprement dit. Le diamètre des filières détermine le diamètre des deux brins et donc le diamètre du fil de soie, qui est essentiellement constitué de protéinesdéchets provenant de l'alimentation azotée. 4 ÉLEVAGE ET SÉRICICULTURE L'élevage du ver à soie est né en Chine, 2 600 ans av. J.-C. Ce n'est qu'au Moyen Âge qu'il se répandit en Occident, grâce à la route de la Soie qui traversait toute l'Asie, d'est en ouest. Mais cet élevage très particulier ne prit de l'importance en Europe qu'au XIXe siècle. L'élevage du ver à soie et la production de la soie, ou sériciculture, s'effectuait dans des fermes spéciales appelées magnaneries. En France, c'étaient les régions de Lyon, d'Orléans, et surtout des Cévennes, qui produisaient la soie. Pour en obtenir les fibres, les cocons étaient séchés ou ébouillantés, puis le fil de soie grège était déroulé. C'est en 1845 qu'apparurent les premières maladies du ver à soie. On distingue la pébrine, causée par la bactérie Nosema bombycis, la muscardine, due au champignon Beauveria bassiana, la grasserie, causée par un virus, et la flacherie, provoquée par un ensemble virus et bactérie, Bacillus bombycis. Louis Pasteur travailla sur ces maladies de 1865 à 1869 et mit au point une technique de sélection des « graines « (les oeufs) permettant d'éradiquer ces maladies des élevages. La soie importée d'Orient restait malgré tout moins onéreuse. Ce sont d'ailleurs les pays asiatiques, qui, encore aujourd'hui, sont les plus grands producteurs de soie. La Chine vient en tête, comptabilisant 50 p. 100 de la production mondiale, suivie de l'Inde et du Japon, tous deux avec 15 p. 100. L'invention des fibres synthétiques comme la viscose et le Nylon, plus solides et bien moins chères, sonnèrent le déclin de la soie naturelle. Les dernières magnaneries françaises fermèrent en 1968. L'élevage du bombyx du mûrier se poursuit néanmoins à d'autres fins. Ainsi, dans les années 1980, les laboratoires de l'INRA ont créé des souches de bombyx transgéniques, c'est-à-dire possédant un gène supplémentaire. L'élevage de ces vers à soie pourrait permettre de produire en grande quantité des molécules destinées à l'industrie pharmaceutique, comme l'insuline. Classification : le bombyx du mûrier a pour nom scientifique Bombyx mori. Il appartient à la famille des Saturniidés ou Attacidés, qui comprend l'ensemble des bombyx (plusieurs centaines d'espèces). Les chenilles d'un certain nombre de ces espèces produisent de la soie (Antheraea pernyi, Saturnia arrinda, Attacus cynthia), mais seul le ver à soie B. mori en produit beaucoup et de grande qualité. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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