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Bosio, François Joseph - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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Bosio, François Joseph - sculpture. Bosio, François Joseph (1768-1845), sculpteur français, l'un des représentants officiels du néoclassicisme. Bosio aborde tous les genres et laisse une production considérable pour avoir « fait de la sculpture sans s'en douter «, selon un critique de son temps. Les quarante premières années de ce contemporain de Napoléon né à Monaco sont peu renseignées et restent floues. Il aurait cependant, vers 1787, bénéficié de la protection du prince monégasque qui lui aurait permis d'entrer pour deux ans à l'atelier parisien de Pajou. Vers 1801, il intègre l'artillerie piémontaise puis disparaît un an plus tard en Italie où il rencontre le Vénitien Canova. En 1807, il est à Paris où, grâce au Toscan Bartolini, il modèle quelques scènes de la bataille d'Austerlitz qui figurent sur la colonne de la place Vendôme. Sa dextérité a tôt fait de le faire connaître auprès du responsable des commandes impériales, Vivant Denon, dont il exécute le buste en marbre conservé à la bibliothèque Marmottan. Le buste, puis la statue en pied désormais disparue de l'impératrice Joséphine, lui ouvrent une carrière de portraitiste officiel. Aux bustes de Napoléon, de Marie-Louise, de Pauline Borghèse, de Talleyrand, succèdent, entre autres, celui de Louis XVIII qu'il expose dès le Salon de 1814, ceux du comte d'Artois puis de Marie-Amélie (1844), dont une statue en marbre pleine de gravité se trouve à Versailles. Nommé Premier sculpteur du roi en 1822 tandis qu'on installe sa statue équestre de Louis XIV sur la place des Victoires, il devient baron en 1828, après l'inauguration de l'arc du Carrousel du Louvre que son quadrige couronne. Bosio exécute entretemps son oeuvre la plus célèbre mais également la moins orthodoxe par concessions faites au style « troubadour « : l'Henri IV enfant en argent (1824) conservé au Louvre. En revanche, son néoclassicisme un peu maniéré éclate dans des nus graciles et impubères : le Hyacinthe (1817) et la Nymphe Salmacis (1819, Louvre) en marbre offrent l'illustration d'un style bientôt battu en brèche par les romantiques comme Barye ou David d'Angers. La Révolution de 1830 le déchoit de sa pension et de ses autres privilèges. Il s'essaie alors à la peinture, parvient notamment à obtenir la commande de la statue colossale de Napoléon qui surmonte une colonne du même nom à Boulogne-sur-mer ; il expose enfin une dernière fois au Salon de 1845 une Jeune Indienne que sa veine exotique ne suffit pas à douer d'originalité. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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