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breton (langue) - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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breton (langue) - Langues et Linguistique. 1 PRÉSENTATION breton (langue), langue du groupe des langues celtiques insulaires, et plus précisément de la famille des langues brittoniques, à laquelle appartiennent également deux autres langues, le gallois, parlé au pays de Galles, et le cornique, qui est la langue ancienne de Cornouailles. Le breton est, avec l'alsacien, le flamand et le basque, l'une des langues non romanes parlées sur le territoire français. Vers le Ve siècle, une partie de la Gaule, l'Armorique, dont on ne sait pas si elle avait déjà été romanisée à cette époque ou si l'on y parlait encore le gaulois (autre langue celtique, mais continentale), avait été envahie par des populations venues du pays de Galles ou de Cornouailles. Par la suite, quel qu'ait pu être le pouvoir politique des chefs bretons, la région a été romanisée dès le Xe siècle. À partir de cette période, on peut supposer que le breton et le roman ont été parlés l'un comme l'autre, par des locuteurs bilingues. 2 L'ÉVOLUTION HISTORIQUE DU BRETON On distingue ordinairement trois phases dans l'évolution historique du breton. La première phase correspond à la période dite du « vieux breton «, qui s'étend du IVe au XIe siècle. Les seuls documents dont on dispose sur cette période sont des documents ecclésiastiques rédigés dans une langue qui présente des ressemblances avec les autres langues brittoniques et révèle des emprunts lexicaux au gaulois ainsi qu'au roman et à l'ancien français. Les autres documents sur lesquels on peut se fonder, pour une étude du vieux breton, sont essentiellement les noms de personnes et les noms de lieux, par exemple les toponymes caractéristiques en plou-, plo-, pleu-, dont l'évolution reflète certaines des modifications phonétiques vraisemblablement survenues au cours de ces siècles. On n'a pas conservé de traces d'oeuvres littéraires datant de cette période, même si l'on sait que Marie de France, au XIIe siècle, adapta en français des lais appelés « lais des Bretons «. La période dite du « moyen breton «, qui s'étend du XIIe au XVIIe siècle, est mieux connue grâce à un dictionnaire trilingue breton/français/latin, le Catholicon, (1499), de Jehan Lagadeuc. Pendant toute cette période, ainsi que celle ultérieure du breton moderne, le breton s'est progressivement dialectisé. Les différentes zones géographiques présentent des variantes phonétiques importantes, en l'absence d'une tradition écrite ayant normalisé la langue. On distingue d'ordinaire quatre zones dialectales, correspondant aux diocèses de Léon, de Tréguier, de Saint-Brieuc et de Vannes. C'est à partir du XIXe siècle que sont apparues des oeuvres littéraires en breton, et notamment le recueil de poèmes anciens Barzaz Breiz, de Hersart de la Villemarqué. Au XXe siècle, face à la disparition progressive des locuteurs ayant pour langue maternelle l'un des dialectes bretons, le breton est devenu une langue enseignée à l'université, une langue que l'on cherche à raviver. Support d'une revendication identitaire forte, elle n'en est pas moins menacée de disparition, dans la mesure où moins de deux cents mille locuteurs la parlent à l'heure actuelle. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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