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Bucarest

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1 PRÉSENTATION Bucarest, en roumain Bucure?ti, capitale de la Roumanie, située dans le sud du pays, sur la Dîmbovi?a (sous-affluent du Danube), au centre de la plaine de la Valachie. 2 HISTOIRE De fondation relativement récente, Bucarest est au XVe siècle une résidence fortifiée des princes de Valachie, vassaux des Ottomans. En 1698, Mustafa II (1664-1703) en fait la capitale de la Valachie. Entre 1711 et 1829, au gré des guerres que se livrent l’Empire ottoman, l’Autriche et la Russie, la ville est régulièrement occupée et détruite. En 1859, elle devient la capitale des principautés unies de Valachie et de Moldavie. Par décision du congrès de Berlin (1878), qui statue sur un règlement général de la situation dans les Balkans après la guerre russo-turque de 1877-1878, la Roumanie (nom adopté en 1862) est reconnue comme un État indépendant, et Bucarest est désignée comme sa capitale. Au cours de la Première Guerre mondiale, Bucarest est occupée par les troupes allemandes de décembre 1916 jusqu’en 1918. En octobre 1940, le Premier ministre Ion Antonescu permet aux troupes nazies de pénétrer dans la capitale roumaine. À la suite du soulèvement contre l’occupation allemande et des bombardements alliés, la ville est libérée et accueille l’Armée rouge en août 1944. La capitale de la nouvelle République populaire roumaine est occupée par les troupes soviétiques jusqu’en 1958. Au mois de décembre 1989, la ville est le théâtre sanglant de la révolution roumaine et de la chute de Ceau?escu. Outre les ravages des guerres successives, Bucarest porte les traces de plusieurs tremblements de terre. En 1977, notamment, un séisme d’une intensité de 6,5 sur l’échelle de Richter fait plus de 1 500 victimes et provoque des destructions importantes. 3 ÉCONOMIE Principal centre administratif et financier de Roumanie, Bucarest est aussi le poumon industriel du pays. La ville, qui s’est essentiellement développée après la Seconde Guerre mondiale, concentre environ 20 p. 100 de la production industrielle nationale. Son économie repose sur nombre d’industries : métallurgie, constructions mécaniques (machines agricoles, automobile), transformation des métaux, mécanique de précision, industries chimique et textile, traitement du cuir. 4 PAYSAGE URBAIN La ville, qui s’étend sur les deux rives de la Dîmbovi?a, est traversée par un réseau de grands boulevards en étoile. La structure de l’agglomération, qui s’étend sur 300 km2, est de type concentrique : le cœur historique est entouré de quartiers résidentiels, auxquels succèdent des ensembles de logements modernes et les aires industrielles ; une vaste zone rurale délimite la ville. L’accroissement de la population bucarestoise, qui représente environ 10 p. 100 de la population totale du pays, a induit la construction, à la périphérie de la ville, d’immenses cités-dortoirs. Surnommée le « Paris des Balkans » dans les années 1930 en raison de ses boulevards ombragés et de son architecture « fin de siècle », Bucarest a été mutilée par la politique de grands travaux menée par Ceau?escu de 1977 à 1989. Le patrimoine historique et architectural de la ville a été en partie détruit au profit d’édifices monumentaux. Le palais du Parlement (à l’origine le palais du Peuple), qui est, par sa taille, le plus grand bâtiment administratif du monde après le Pentagone, est resté inachevé. En dépit de ces destructions, Bucarest a conservé plusieurs monuments de son passé, qu’agrémentent de nombreux espaces verts. La Calea Victoriei, qui date de 1702, est la rue principale du quartier « parisien ». Parmi les monuments les plus anciens figurent de nombreux édifices religieux : église Curtea Veche (XVe siècle), église Mihai Voda (XVIe siècle), Saint-Antime (début du XVIIe siècle), monastères de Plumbuita (1560) et de Pantelimon (1750). Le style baroque local, dit « brancovan » du nom du prince Constantin Brâncoveanu (1688-1714), est illustré par le monastère de Hurezi, l’église Stavropoleos et le palais Mogosoaia. Outre l’arc de triomphe (1920), l’architecture civile est représentée par nombre de palais : palais Cotroceni (XVIIe siècle, avec de multiples remaniements ultérieurs) — cette ancienne résidence du prince Alexandre-Jean Cuza (1859-1866) est aujourd’hui le palais présidentiel —, le palais Sutu (1833-1835), le palais Stirbey (1835), les bâtiments de la bibliothèque centrale de l’université (1893), le palais Cantacuzino (1900) et le palais royal (1935), de facture néoclassique. 5 ARTS ET CULTURE Capitale culturelle, Bucarest est le siège de nombreux établissements d’enseignement et de recherche — université (1869), Institut polytechnique (1819) —, ainsi que de plusieurs bibliothèques et de nombreux musées. En particulier, le musée national d’Art conserve des œuvres d’art religieux, les anciennes collections royales et une importante collection de peintures françaises du XIXe siècle. Le palais Sutu abrite le musée d’histoire de la ville de Bucarest. Le Musée du Village présente un ensemble d’habitations traditionnelles et d’objets d’art populaire de toutes les régions de la Roumanie. Symbole de la vie artistique de la ville, le bâtiment néoclassique de l’Athenaeum est le siège de l’Orchestre philharmonique Georges Enesco. Population (2003) : 1 853 000 habitants.

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