Buffon, comte de - Biologiste / Naturaliste.

Buffon, comte de - Biologiste / Naturaliste. 1 PRÉSENTATION Buffon, comte de, né Georges Louis Leclerc (1707-1788), naturaliste français, auteur d'un des premiers essais généraux de biologie et de géologie à ne pas être fondé sur la Bible. Naturaliste reconnu, Georges Louis Leclerc est l'auteur d'une oeuvre considérable, en particulier d'une volumineuse Histoire naturelle qui compte parmi les oeuvres les plus marquantes du siècle des Lumières, au même titre que l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert. Sa place au sein de la communauté intellectuelle et politique française lui vaut, en 1773, d'être fait comte de Buffon par Louis XV. Pour l'écrivain et critique littéraire Charles Augustin Sainte-Beuve, il fait partie des « quatre grands hommes du XVIIIe 2 siècle «, aux côtés de Rousseau, Voltaire et Montesquieu. UNE CARRIÈRE D'HOMME DE SCIENCES Né à Montbard (aujourd'hui en Côte-d'Or), Georges Louis Leclerc entre au collège des Jésuites de Dijon en 1717, année où son père devient seigneur de Buffon et de Montbard. Il étudie le droit de 1723 à 1726, puis part pour Angers en 1728, afin d'étudier la médecine, la botanique et les mathématiques. Il passe ensuite deux années à voyager dans le sud de la France et en Italie. Sa carrière d'homme de sciences débute en 1732, lorsqu'il s'installe à Paris et fréquente les intellectuels français, aidé en grande partie par ses relations et par son héritage. Il est admis à l'Académie royale des sciences en 1734 et poursuit ses recherches scientifiques jusqu'à sa nomination, en 1739, au poste d'intendant du Jardin du roi (qui devient le Muséum national d'histoire naturelle en 1793), poste qu'il conserve pendant près de 50 ans, jusqu'à sa mort. En 1739 également, il est admis à l'Académie royale de Londres, puis, en 1753, à l'Académie française (voir Institut de France). Il se partage ensuite entre la gestion de son domaine familial et le développement du Jardin du roi, dont il augmente considérablement la surface et le nombre de spécimens et qui, sous sa direction, devient le centre européen (et mondial) de l'histoire naturelle. Tout au long de sa carrière, Buffon se consacre également à l'écriture. Maîtrisant la langue anglaise, il traduit en 1735 Stephen Hales -- la Statistique des végétaux et l'analyse de l'air (Vegetable Staticks, 1725) -- et en 1740 Isaac Newton -- la Méthode des fluxions et des suites infinies (Method of Fluxions and Infinite Series, 1736). Il est aussi auteur : s'il publie les relativement anecdotiques Réflexion sur la loi d'attraction (1748) et Essai d'arithmétique morale (1777), il est surtout connu pour son oeuvre majeure, qui prend place parmi les monuments du siècle des Lumières : Histoire naturelle. 3 UNE HISTOIRE NATURELLE Alors qu'il a annoncé la publication d'un catalogue des spécimens du Cabinet du Roi, Buffon se lance en fait dans une entreprise encyclopédique de grande envergure : 36 volumes paraissant de 1749 à 1788. La publication de cette Histoire naturelle, générale et particulière, avec la description du Cabinet du Roi, dont l'un des principaux collaborateurs est Louis Daubenton, débute en 1749 avec la parution des trois premiers volumes, ouvrages de présentation générale de la nature. Buffon y affirme, notamment, l'unité du monde vivant (c'est-à-dire qu'aucune différence fondamentale ne peut être faite entre animal et végétal) et propose une méthodologie de l'étude de la nature. Les ouvrages suivants consistent en des descriptions d'animaux (mammifères et oiseaux, mais aussi serpents et poissons), accompagnées de « descriptions de la partie du Cabinet qui a rapport à l'histoire naturelle « des animaux traités ; cinq volumes (tomes XXV à XXIX) sont consacrés aux minéraux. La collection se termine par sept tomes de Suppléments, groupant un traité De la Lumière, de la Chaleur et du Feu (en deux tomes), des descriptions nouvelles d'animaux ou des addenda à des espèces précédemment traitées, des discours, ainsi que le traité Des époques de la Nature. Des époques de la Nature (1779), l'un des premiers traités de naturalisme de la Terre, comprend une description complète de ses caractéristiques minéralogiques, botaniques et zoologiques, et expose une théorie sur le refroidissement et le réchauffement de la planète. Cet ouvrage a ceci de remarquable qu'il affirme, le premier, que la Terre a une histoire, qui peut être observée par la géologie et l'étude des fossiles ; il propose, également, la première échelle des temps géologiques. Y transparaît la volonté de Buffon de parvenir à comprendre l'effet du temps sur les transformations de la Terre et des organismes vivants : « dans l'histoire naturelle, il faut fouiller les archives du monde, tirer des entrailles de la terre les vieux monuments, recueillir leurs débris, et rassembler en un corps de preuves tous les indices des changements physiques qui peuvent nous faire remonter aux différents âges de la nature. « Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.