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Car le bon cher Robin est toute ma joie.

Publié le 17/10/2012

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Car le bon cher Robin est toute ma joie. LAERTES. - Mélancolie, affliction, frénésie, enfer même, elle donne à tout je ne sais quel charme et quelle grâce. OPHÉLIA, chantant. Et ne reviendra-t-il pas ? Et ne reviendra-t-il pas ? Non ! Non ! il est mort. Va à ton lit de mort. Il ne reviendra jamais. Sa barbe était blanche comme neige, Toute blonde était sa tête. Il est parti ! il est parti ! Et nous perdons nos cris. Dieu ait pitié de son âme ! Et de toutes les âmes chrétiennes ! Je prie Dieu. Dieu soit avec vous ! (Sort Ophélia.) LAERTES. - Voyez-vous ceci, ô Dieu ? LE ROI. - Laertes, il faut que je raisonne avec votre douleur ; sinon, c'est un droit que vous me refusez. Retirons-nous un moment ; faites choix de vos amis les plus sages ; ils nous entendront et jugeront entre vous et moi. Si directement ou indirectement ils nous trouvent compromis, nous vous abandonnerons notre royaume, notre couronne, notre vie et tout ce que nous appelons nôtre, en réparation. Sinon, résignez-vous à nous accorder votre patience, et nous travaillerons d'accord avec votre ressentiment, pour lui donner une juste satisfaction. LAERTES. - Soit ! L'étrange mort de mon père, ses mystérieuses funérailles, où tout a manqué : trophée, panoplie, écusson au-dessus du corps, rite nobiliaire, apparat d'usage, me crient, comme une voix que le ciel ferait entendre à la terre, que je dois faire une enquête. LE ROI. - Faites-la, et que la grande hache tombe là où est le crime ! Venez avec moi, je vous prie. (Ils sortent.)

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