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caricature - peinture.

Publié le 15/05/2013

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caricature - peinture. 1 PRÉSENTATION caricature, représentation exagérant les traits, les caractéristiques physiques, l'habillement ou les manières propres à un individu dans le dessein de produire un portrait-charge. La caricature (de l'italien caricare, « charger «) constitue également un moyen de ridiculiser et de tourner en dérision faits et institutions politiques, sociaux ou religieux, ainsi que certains groupes ou classes sociales. Ce type de caricature relève, en général, d'une intention plus satirique qu'humoristique, traduisant le plus souvent un désir de changement politique ou social. On parle alors de caricature de situation. Le terme « caricature «, généralement réservé à des représentations peintes ou dessinées -- voire sculptées -- peut toutefois s'appliquer à des objets textuels. La caricature, dans son sens moderne, naît à la fin du XVIe siècle à Bologne, dans une école d'art fondée par une famille de peintres, les frères Carrache. Les élèves de cette académie brossent, par jeu, le portrait de leurs visiteurs sous l'apparence d'animaux ou d'objets. Les portraits humoristiques produits par ces artistes italiens ne sont toutefois pas destinés à être vendus ; ils ne sont, en fait, que rarement satiriques ou véritablement mordants. Le graveur romain Pier Leone Ghezzi a perpétué cette tradition en réalisant, à bas prix, des caricatures pour les touristes. 2 LA CARICATURE EN ANGLETERRE Les caricatures politiques, créées en vue d'une large diffusion, apparaissent en Angleterre vers le milieu du XVIIIe siècle. L'un des premiers artistes à représenter de façon cocasse les célébrités de son pays est George Townshend, dont les oeuvres, imprimées sur des cartes, servent alors de prospectus. William Hogarth, sans doute le plus grand caricaturiste anglais, dénonce pour sa part l'absurdité des conventions sociales de son temps en les ridiculisant, ainsi que la corruption qui règne parmi ses contemporains. De 1761 à 1770, des publications comme Town and Country Magazine, Political Register ou Universal Museum offrent aux artistes un nouveau support pour les satires que leur inspirent les personnalités en vue et l'actualité politique. Parmi les plus célèbres de ces caricaturistes figurent le graveur Thomas Rowlandson, qui s'en prend au ridicule de « caractères «, comme le cuistre ou le pédant ; l'illustrateur James Gillray, qui dépeint avec humour ses contemporains en les affublant de costumes extravagants et de têtes énormes ; l'aquafortiste George Cruikshank, qui n'épargne aucune classe ni aucune institution de la société anglaise. Au milieu du XIXe siècle, l'hebdomadaire humoristique Punch, fondé en 1841, devient bientôt l'une des publications les plus réputées pour ses caricatures. Ce journal se rend célèbre par ses attaques à l'encontre de la famille royale. Les plus illustres de ses collaborateurs sont George Du Maurier, qui se moque des moeurs des classes moyennes et de l'aristocratie et brocarde les modes auxquelles elles se plient ; John Leech, dont le sujet de prédilection est la carrière des principaux hommes d'État de l'époque, et John Tenniel, qui tient, à travers ses dessins, une sorte de chronique des événements internationaux. À partir de 1868, la revue Vanity Fair publie des caricatures lithographiées en couleurs qui mettent en scène des personnages illustres, et dont les plus réussies sont de sir Leslie Ward, qui dessine sous le pseudonyme de Spy (« l'Espion «). La fin du XIXe et le début du XXe siècle sont marqués par de grands caricaturistes comme sir Max Beerbohm, spécialiste des personnalités du monde littéraire, ou David Low qui, à travers ses dessins, devient l'un des commentateurs politiques les plus écoutés de son temps. Low crée de nombreuses allégories politiques, dont la plus célèbre est celle du colonel Blimp, qui personnifie le conservatisme britannique. Aujourd'hui, les principaux supports d'expression de la caricature politique sont la presse quotidienne, ainsi que le magazine satirique Private Eye ; le plus grand caricaturiste politique de la Grande-Bretagne est Gerald Scarfe. 3 LA CARICATURE EN FRANCE En France, l'art de la caricature politique commence à fleurir au début du XVIIIe siècle. Sous la Révolution et jusqu'au début du XIXe siècle, les livres et revues illustrés de caricatures se multiplient. Grâce au journaliste Charles Philipon et à ses publications satiriques, la Caricature (créé en 1830), le Charivari (1831) et le Journal pour rire (1848), la caricature fait désormais partie du jeu politique. Daumier, Doré, Gavarni, Cham ou Grévin sont alors les principaux artistes collaborant à ces journaux. Le plus illustre d'entre eux, Daumier, sera jeté en prison pour son portrait sans concessions du roi Louis-Philippe. Plus tard, la caricature française s'enrichit des oeuvres de Toulouse-Lautrec, qui observe les habitués des théâtres et des cabarets, et de Jean-Louis Forain, qui met notamment en cause le fonctionnement de la justice française. Citons encore les caricatures de Caran d'Ache, qui paraissent aux côtés des dessins de Forain dans le journal antidreyfusard Psst, celles de l'Assiette au beurre signées Steinlein, Roubille ou Ricardo Flores, ou encore celles de Poulbot, qui met pendant la Première Guerre mondiale ses « poulbots « montmartrois au service du patriotisme français. La Seconde Guerre mondiale porte, en revanche, un coup de grâce à la caricature française. Aujourd'hui, la caricature politique française ne trouve plus guère à s'exprimer que dans de rares hebdomadaires comme le Canard enchaîné ou Charlie Hebdo. 4 LA CARICATURE EN ESPAGNE ET EN ALLEMAGNE En Espagne et en Allemagne, la caricature représente également un moyen de critique sociale. Ainsi, Francisco Goya dénonce-t-il avec amertume les injustices politiques et sociales, se moquant également des moeurs -- en particulier religieuses -- de son temps, dans une suite de quatre-vingts eaux-fortes, les Caprices (Caprichos, 1799). En Allemagne, c'est au XVIIIe siècle qu'apparaît le premier grand caricaturiste, Chodoiewcki. Puis, à partir de 1844, sont publiées à Munich les Fliegende Blätter où s'illustrent Moritz von Schwind, Carl Spitzweg ou encore Wilhelm Busch. La revue satirique Simplicissimus, créée en 1896, devient, dans la première moitié du XXe siècle, une véritable institution nationale -- au point que le régime nazi la reprend à son compte. George Grosz, quant à lui, raille férocement les travers de la société allemande, et notamment la montée du militarisme au lendemain de la Première Guerre mondiale (Ecce homo, 1922). Citons enfin, plus près de nous, le dessinateur de presse Loriot et les dessins humoristiques d'Hans Georg Rauch. 5 LA CARICATURE AUX ÉTATS-UNIS Le caricaturiste américain le plus important du XIXe siècle est probablement Thomas Nast. Ses dessins, dont les meilleurs ont paru dans le Harper's Weekly, défendent résolument la cause nordiste pendant la guerre de Sécession (1861-1865). Quelques années plus tard, ils vont même contribuer à exclure de l'administration new-yorkaise un groupe politique corrompu, connu sous le nom de Tweed Ring, qui avait mainmise sur la ville depuis plusieurs années (de 1869 à 1872). Nast crée aussi les symboles des partis républicain et démocrate, respectivement représentés depuis par un éléphant et par un âne. Le XIXe siècle est également marqué par deux autres grands caricaturistes américains : Joseph Keppler, fondateur en 1876 de l'hebdomadaire humoristique à tendance démocrate Puck, et son associé, Bernhard Gillam ; tous deux dénoncent la corruption dont se rendent coupables les responsables politiques et de nombreux magnats de l'industrie. De nos jours, outre la bande dessinée -- largement ouverte à la satire --, l'un des plus puissants vecteurs de la satire sociale aux États-Unis est le magazine The New Yorker. Parmi les caricaturistes contemporains, on peut retenir les noms de David Levine, collaborateur au New York Litterary Review, Steinberg ou encore Mort Drucker. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

« Quelques années plus tard, ils vont même contribuer à exclure de l’administration new-yorkaise un groupe politique corrompu, connu sous le nom de Tweed Ring, qui avait mainmise sur la ville depuis plusieurs années (de 1869 à 1872).

Nast crée aussi les symboles des partis républicain et démocrate, respectivement représentés depuis par un éléphant et par un âne.

Le XIX e siècle est également marqué par deux autres grands caricaturistes américains : Joseph Keppler, fondateur en 1876 de l’hebdomadaire humoristique à tendance démocrate Puck, et son associé, Bernhard Gillam ; tous deux dénoncent la corruption dont se rendent coupables les responsables politiques et de nombreux magnats de l’industrie. De nos jours, outre la bande dessinée — largement ouverte à la satire —, l’un des plus puissants vecteurs de la satire sociale aux États-Unis est le magazine The New Yorker. Parmi les caricaturistes contemporains, on peut retenir les noms de David Levine, collaborateur au New York Litterary Review, Steinberg ou encore Mort Drucker. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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