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carte à puce.

Publié le 26/04/2013

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carte à puce. 1 PRÉSENTATION carte à puce, carte en plastique, de la taille standard d'une carte bancaire de crédit, d'une épaisseur d'environ 1 mm, intégrant une puce, c'est-à-dire une petite surface de silicium recouverte de circuits intégrés. Également appelée « carte intelligente «, elle possède des connecteurs externes mais, en général, n'est pas munie de touches ni de boutons, comme l'est un calculateur. Aujourd'hui encore, la plupart des cartes de crédit ne sont pas des cartes à puce, et ne comportent qu'une piste magnétique sur laquelle sont enregistrées des données. La carte à puce permet des opérations beaucoup plus complexes. Elle peut servir de porte-monnaie électronique ou de laissez-passer de sécurité à fonctions multiples (accès à des locaux, à des banques de données, etc.). C'est, en effet, un véritable mini-ordinateur. Cette carte, compte tenu de sa petite taille, ne peut effectuer qu'un nombre limité d'opérations, mais elle possède cependant toutes les fonctions de base d'un ordinateur : stockage des informations (telles que montant de crédit disponible), traitement de données (par exemple, calcul du solde du compte), et communication avec d'autres ordinateurs. 2 HISTORIQUE Inventées en 1974 par le Français Roland Moreno, les premières cartes à puce ont été commercialisées en France à partir de 1981. Elles étaient fabriquées par la société d'informatique française Bull et par Philips, la société de produits électroniques néerlandaise. Des cartes à puce ont été ensuite produites dans toute l'Europe. En 1989, la banque britannique Midland a proposé des cartes à puce pour les opérations bancaires au personnel et aux étudiants de l'université de Loughborough. L'usage de la carte à puce est très répandu en France, surtout grâce aux cartes téléphoniques de France Télécom. La puce est également présente dans de nombreuses cartes de crédit françaises, et cette tendance se généralise en Europe. 3 POTENTIEL ET UTILISATIONS Le potentiel de la carte à puce est bien illustré par son emploi comme porte-monnaie électronique. Il existe plusieurs exemples de cette application, dont le plus connu est Mondex. L'idée est de se servir de la carte comme d'un porte-monnaie. On peut donc la charger (soit par téléphone, soit dans un distributeur de billets) et elle peut servir au paiement (soit directement, soit par téléphone) dans tout magasin acceptant cette carte. La carte à puce Mondex, mise au point conjointement par British Telecom et par les banques Nat West et Midland, a été commercialisée au Royaume-Uni en 1995, et devrait amener à une utilisation plus importante des cartes à puce dans ce pays. La carte Mondex peut être chargée avec cinq monnaies différentes ; elle comporte un dispositif de sécurité qui permet à son possesseur de la verrouiller grâce à un code personnel. En général, une carte à puce peut recevoir toutes les combinaisons de puissance de traitement, de mémoire et de dispositifs de sécurité. La technologie actuelle est capable de produire des cartes qui peuvent accomplir les calculs complexes nécessaires au codage des données permettant les transferts en toute sécurité sur le réseau téléphonique public. La mémoire d'une carte peut être reprogrammée environ un million de fois. Bien que l'utilisation des cartes à puce soit loin d'être généralisée (du moins hors de France), les formats des cartes à puce sont déjà normalisés. Ainsi, une carte peut servir à différentes opérations. L'industrie des télécommunications est en train de mettre au point une norme pour des cartes téléphoniques à puce qui, outre les fonctions téléphoniques habituelles, serviront à payer les factures et à identifier l'utilisateur. 4 SÉCURISATION DES DONNÉES Il existe des freins à la généralisation de l'utilisation des cartes à puce, liés plus particulièrement au respect de la vie privée. La sécurisation des données n'étant pas du ressort de l'utilisateur final, mais incombant à l'institution bancaire, à l'opérateur télécom ou -- peut-être à l'avenir -- au système social, différentes questions peuvent être posées : comment l'utilisateur pourra-t-il être certain que les différentes bases de données accessibles au moyen de ces cartes ne seront pas consultées sans son assentiment, ou encore croisées entre elles ? Le dossier médical complet du titulaire, qui pourrait être inscrit dans la mémoire de la carte (comme dans celle de la carte Vitale de la Caisse nationale d'assurance maladie), ne pourra-t-il pas être aisément consulté par son banquier, ou par son employeur -- qui pourrait par ailleurs connaître, par le détail de ses communications téléphoniques, ses déplacements et ses interlocuteurs ? Jusqu'à présent, la solution envisagée afin d'éviter ces débordements, techniquement réalisables, consiste en une multiplication de cartes non interconnectées. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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