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chimiothérapie - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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chimiothérapie - Mécedine. chimiothérapie, traitement médical ayant recours à des substances chimiques. Ce terme est souvent utilisé dans un sens plus restrictif et désigne le traitement d'un cancer par des médicaments spécifiques qui réduisent le rythme de multiplication des cellules tumorales. Les chercheurs espèrent disposer, un jour, de traitements plus spécifiques du cancer que ceux dont ils disposent aujourd'hui. En effet, la plupart des substances utilisées en chimiothérapie sont toxiques pour toutes les cellules, et tuent aussi bien les cellules cancéreuses que les cellules saines. Ce manque de spécificité provoque un grand nombre d'effets indésirables, souvent graves, qui nuisent à l'efficacité de l'action thérapeutique. La prise en charge de la maladie cancéreuse exige une étroite collaboration entre les médecins, les chirurgiens, les oncologues (spécialistes des cancers) et les autres professionnels de la santé. La chirurgie, la radiothérapie, la chimiothérapie, l'immunothérapie et, depuis peu, la thérapie génique sont autant de techniques utilisées seules ou en association pour traiter le cancer. Il existe aujourd'hui de nombreuses substances anticancéreuses. Elles sont utilisées selon des protocoles bien déterminés en fonction du type de cancer à traiter. La plupart d'entre elles agissent sur une ou plusieurs phases de la division cellulaire (mitose), notamment celle de la migration des chromosomes. Toutefois, la mitose étant un processus commun à l'ensemble des cellules de l'organisme, le traitement chimiothérapique affectera toutes les cellules en division. Heureusement, l'expérience a montré que les cellules originaires de différents tissus ne réagissent pas de la même manière aux traitements, mais on ignore la cause de ces différences. Il semble en outre qu'après un traitement chimiothérapique les cellules normales possèdent un potentiel accru de régénération et reconstituent ainsi plus rapidement les tissus. Ainsi, les cellules normales possèdent un avantage sur les cellules cancéreuses et repeuplent de manière préférentielle les tissus détruits. Après un traitement anticancéreux, les médecins sont face à un problème insoluble : il est difficile de savoir si la totalité des cellules tumorales a été détruite. Si tel n'est pas le cas, une récidive du cancer est à craindre. Toutefois, cette récidive n'est pas inéluctable car elle dépend du nombre de cellules cancéreuses restantes, mais aussi de la capacité du système immunitaire à se défendre contre ces cellules anormales. Les différentes substances chimiothérapiques disponibles aujourd'hui se classent en plusieurs catégories. Les agents alkylants sont des composés synthétiques d'une grande diversité. Ils ont en commun la propriété de lier, dans un milieu légèrement aqueux (ce qui est le cas dans toute cellule vivante, cancéreuse ou normale), un groupe alkyle aux groupes moléculaires de l'ADN chargées négativement. On suppose que cette liaison se réalise entre deux molécules de guanine (constituant de l'ADN) situées sur deux brins d'ADN complémentaires. Ce phénomène empêche la réplication de l'ADN et par conséquent la division cellulaire. Le chlorambucil, le melphalan, et la mustine sont des exemples d'agents alkylants. En pratique clinique, ils sont utilisés pour traiter la maladie de Hodgkin (une tumeur maligne des tissus lymphoïdes) et d'autres types de lymphomes comme la leucémie lymphoïde chronique, le myélome multiple (tumeur des plasmocytes), le carcinome ovarien, le carcinome mammaire, le neuroblastome (une tumeur des cellules nerveuses de l'enfant), quelques sarcomes (tumeur des tissus mous, les muscles, les graisses et les os) et parfois pour le traitement des séminomes (tumeur des testicules). Le deuxième groupe comprend les antimétaboliques, analogues synthétiques de substances naturelles intervenant dans le métabolisme des cellules normales. De nombreux médicaments de cette catégorie interfèrent avec la synthèse des bases puriques et pyrimidiques (des constituants de l'ADN) ou avec leur intégration dans la chaîne d'ADN. Les antagonistes de l'acide folique (notamment le MTX) appartiennent à ce groupe. Leurs indications comprennent le traitement des leucémies lymphoblastiques, des lymphomes de Burkitt et d'autres lymphomes. Ils sont aussi parfois utilisés dans le traitement des cancers de la tête et du cou. Le troisième groupe est constitué par les analogues des bases puriques. La purine et la pyrimidine forment la structure de la molécule d'ADN qui contient l'information génétique de nos cellules. On compte parmi ces substances la 6-mercaptopurine et la 2-amino-6-mercaptopurine. Elles empêchent la réplication de l'ADN, ce qui inhibe la multiplication des cellules. Ces substances sont utilisées couramment dans le traitement des leucémies. Les analogues pyrimidiques, proches dans leur mécanisme des analogues puriques, sont aussi utilisés. Le 5-fluorouracile en est le meilleur exemple. Il inhibe lui aussi la division cellulaire en empêchant la réplication de l'ADN. Il est principalement utilisé dans le traitement des leucémies et des lymphomes. Enfin, il y a le groupe des antibiotiques cytotoxiques et des plantes alcaloïdes. La mitomycine C, la doxorubicine et la daunorubicine sont des antibiotiques cytotoxiques qui agissent sur l'acide ribonucléique et bloquent ainsi les synthèses protéiques de la cellule. Ils sont utilisés dans le traitement des néphroblastomes de l'enfant (tumeur de Wilm) et plus rarement dans celui des tératomes du testicule (tumeur des testicules). Les plantes alcaloïdes comme la vinblastine, la vincristine et la vindesine sont principalement utilisées pour traiter la maladie de Hodgkin et la leucémie lymphoblastique. Il existe encore quelques traitements chimiothérapiques, tels que l'hydroxyurée, la procarbazine et la L-asparaginase qui inhibent la croissance tumorale. L'interféron, normalement synthétisé par les cellules infectées par un virus, permet d'arrêter la division cellulaire dans certaines cellules mais son mécanisme d'action n'est pas entièrement élucidé. Malheureusement la plupart des produits mentionnés -- voire la totalité -- s'attaquent aux cellules saines en même temps qu'aux cellules cancéreuses. Il en résulte un certain nombre d'effets indésirables, des nausées, des vomissements, des insuffisances médullaires et une alopécie (chute des cheveux). Chaque substance a des effets secondaires propres. L'insuffisance médullaire rend les patients sous traitement chimiothérapique sensibles aux infections opportunistes (comme la tuberculose et les parasitoses). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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