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chinoiserie - peinture.

Publié le 15/05/2013

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chinoiserie - peinture. 1 PRÉSENTATION chinoiserie, utilisation de motifs chinois dans la peinture, l'architecture, la musique, le théâtre et les arts décoratifs européens. 2 LES FASTES ASIATIQUES DE VERSAILLES Le goût de la Chine apparaît réellement au début du XVIIIe siècle, dans la continuité des fastes asiatiques des fêtes versaillaises organisées par le Roi-Soleil en 1700 pour célébrer la naissance du « siècle de la Chine «. Cette vogue est, pour partie, un effet en retour de la diffusion de la correspondance, publiée à partir de 1702 dans les Lettres édifiantes et curieuses, des missionnaires jésuites d'Extrême-Orient. Elle est aussi la conséquence de la controverse sur la pratique des rites chinois qui agite les milieux ecclésiastiques, et aussi des remous qui suivent la publication de certains ouvrages issus de la communauté jésuite de Chine, dont celle des Nouveaux Mémoires sur l'État présent de la Chine, 1687-1692, du jésuite Louis Le Comte, ouvrage qui, malgré sa dédicace à Louis XIV, est condamné en 1700 tant par la faculté de théologie de Paris que par la Sorbonne. 3 LES LAQUES DE COROMANDEL Outre les motifs chinois, qui satisfont alors le goût de l'époque pour la bizarrerie, la mascarade et l'exotisme, la Chine fournit également aux arts européens de nouveaux motifs d'engouement : le procédé de la porcelaine et la technique du laque (paravents de Coromandel), qu'on s'évertue à imiter (vernis à base de résine de copal élaboré autour de 1730 par les ébénistes Martin). 4 L'ORPHELIN DE LA CHINE DE VOLTAIRE Le théâtre lui-même n'échappe pas à cette vogue (l'Orphelin de la Chine, 1755, de Voltaire, tragédie inspirée d'une pièce chinoise de l'époque Yuan, l'Opéra de la famille Zhao, ouvrage du dramaturge Ji Jun Xiang), ni l'opéra (les Chinoises, 1734, d'Antonio Caldara, à partir d'un livret de Métastase sur lequel composera aussi Gluck vingt ans plus tard, et qui est créé à Vienne dans les salons de la Cour impériale), ni l'architecture, ni l'agencement des jardins ( voir William Chambers). 5 DRAGONS, SINGES ET MAGOTS Dans les arts décoratifs prédominent les dragons, les singes, les personnages ventrus et grimaçants (magots) : le décorateur Claude Audran (conservateur des collections du palais du Luxembourg) et Antoine Watteau (qui a fait ses premières armes dans l'atelier d'Audran) utilisent souvent des accessoires chinois, comme l'attestent les trente peintures et les gravures des décors (aujourd'hui disparus hors un panneau qui se trouve à l'Albertina de Vienne) qu'ils ont exécutés ensemble (vers 17101720) pour le château de la Muette, à Paris. Émules de Watteau, François Boucher et le Valenciennois Jean-Baptiste Pater (1695-1736) font également grand cas des chinoiseries, tout comme l'ornemaniste Christophe Huet (1700-1759, singeries de l'hôtel de Rohan, peints entre 1749 et 1752, et du château de Champs-sur-Marne), le décorateur Philippe de la Salle (1723-1804) et le peintre Jean Pillement (1728-1808). 6 DU CHÂTEAU DE CHANTILLY AU PALAIS DE SANS-SOUCI Le goût de la Chine a suscité une variante stylistique du rococo, dont on trouve de nombreux témoignages en Europe : les deux salons, dits « Petite Singerie « et « Grande Singerie «, du château de Chantilly attribués à Christophe Huet, les appartements « chinois « des palais de Pillnitz (résidence d'été de la cour de Saxe) et de Sans-Souci (palais d'été de Frédéric II de Prusse à Potsdam), les décors du pavillon Pagodenburg dans les jardins de Nymphenbourg (près de Munich), les salons chinois de la Ca'Rezzonico à Venise, ou les fresques de Tiepolo à la villa Valmarana à Vicence, etc. Après une éclipse de quelques décennies, les chinoiseries réapparaissent dans une partie du mobilier créé par Thomas Chippendale, qui imite les treillages de bambou, les toits de pagode et inclut dans les motifs décoratifs des personnages orientaux, puis, au début du XIXe siècle, dans le style Regency et enfin dans le style victorien. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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