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Commentaire de Mélancholia, de Victor Hugo

Publié le 15/09/2006

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Victor Hugo (1802-1885) est un grand écrivain romantique, un poète, un dramaturge, une personnalité politique et un dessinateur du 19ème siècle. Victor Hugo est, certes, un auteur d'une stature incomparable et inégalée. Il a écrit de nombreuses poésies comme Odes et Ballades, Les Feuilles de l'Automne, Les Châtiments et des romans dont Notre-Dame de Paris et Les Misérables. Victor Hugo a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre en tant que chef de file du mouvement romantique. Il a aussi permis à de nombreuses générations de développer une réflexion sur l'engagement de l'écrivain dans la vie politique grâce à ses multiples engagements qui le condamneront à l'exil. Victor Hugo s'est préoccupé tout au long de sa vie, du sort des misérables et a lutté contre toutes formes d'injustices sociales. Il publie en 1856, Mélancholia qui fait partie de son recueil poétique intitulé Les contemplations. Mélancholia est un poème en alexandrins qui illustre l'un des nombreux problèmes visés par Victor Hugo : le travail dur et pénible des enfants. Dans cette oeuvre, l'auteur exprime ses sentiments sur des questions qu'il se pose : Pourquoi la misère? Pourquoi l'injustice? Il s'insurge contre les responsables de cette misère. Victor Hugo ne jette pas seulement un simple regard, il cherche avant tout à persuader le lecteur. Par quel moyen Victor Hugo, dénonce-t-il le travail des enfants? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que l'oeuvre de Victor Hugo est construite comme un tableau, partagé d'éléments réalistes et fantastiques. La seconde partie de notre commentaire montrera que Mélancholia est avant tout un instrument de dénonciation où Victor hugo nous fait part de ses ressentis, de ses idées et de son désir de justice. Dans cette oeuvre, deux champs lexicaux principaux opposés sont présents: Le travail et l'enfance. Victor Hugo veut donc nous montrer l'univers dans lequel vivent les enfants qui travaillent. Il insiste sur la durée et les conditions de travail, ainsi que les impacts sur leurs états physiques et moraux. Le poète nous décrit l'état physique des enfants avec réalisme. Il insiste sur leur mauvaise santé « que la fièvre maigrit « vers 2, leur fatigue « bien las « vers 13, et leur manque de vitalité. Les enfants sont victimes des adultes qui les emploient pour leurs petites tailles et leurs habiletés pour faire du profit. Victor Hugo insiste sur la durée de leur travail « Ils s'en vont travailler quinze heures sous des meules « vers 4, ou encore avec l'hyperbole « éternellement « vers5, pour bien nous faire prendre conscience de la durée du travail ou bien du dur labeur pour des enfants. Il y a également une allitération en « m «, pour bien insister. {text:soft-page-break} Au vers 5 « de l'aube au soir « démontre bien la pénibilité de leur travail, ne voyant même plus la lumière du jour, ainsi qu'au vers 11 « jamais on ne s'arrête et jamais on ne joue «, montre bien l'impact de ce travail sur leur moral car un enfant en général ne travaille pas, se couche tôt, joue beaucoup. Un enfant a besoin d'un rythme de vie adapté. Ces enfants sont privé d'enfance. Vers 22 « de voltaire un crétin «, c'est à dire que le travail empêche l'intelligence de l'enfant de se développer (abrutissement). Leur travail est difficile également par sa monotonie. En effet, vers 6 « Dans la même prison le même mouvement «. Ensuite, l'auteur fait une description réaliste du monde de l'usine dont il évoque l'obscurité angoissante à travers deux termes, au vers 7 d'abord « sombre «, puis au vers 8 « ombre «. Les enfants possèdent des conditions de travail misérables mais aussi des tâches très difficiles à effectuer que l'auteur suggère par des allitérations en « r «, « s «, ou « t «, tout au long de cette oeuvre. Vers 10 « Tout est d'airain, de fer. « est une phrase qui possède trois significations. Elle introduit dans un premier temps les matériaux utilisés dans le monde de l'usine. Elle aide à comprendre également l'univers froid de l'usine mais aussi le côté impitoyable et difficile de celui-ci. Victor Hugo nous précise vers 9 « innocent «, les enfants n'ont pas choisi de travailler. Enfin, par le champ lexical de la maladie, l'auteur nous fait le rapport de l'état physique déplorable des enfants « que la fièvre maigrit « vers 2. Au vers 12, « la cendre sur leur joue « renforce bien l'idée d'un univers malpropre dans lequel ils évoluent, cet endroit ne peut que leur apporter maladies et malformation. Victor Hugo des couleurs pâles dans une exclamation au vers 12 « aussi quelle pâleur! « pour décrire la peau banche de ces enfants malades. Leur état mental est lui aussi très affecté car le champ lexical du malheur est également présent. Et pour finir Victor Hugo nous dit de ces « andes « vers 9, que pas un seul ne rie et vers 3 « qu'on voit cheminer seules «. il met donc en évidence la tristesse de leur vie, leur solitudes et le malheurs grandissant de ces pauvres enfants. L'auteur décrit de façon fantastique le monde de l'usine. Il emploie de nombreuses métaphores pour insister sur la personnification des machines « sous les dents d'une machine sombre « vers 7. Cet univers est infernal, la gradation croissante du champ lexical de l'usine « prison «, « bagne «, « enfer «, nous plonge dans ce monde d'esclavage que subissent ces innocents. Les machines sont transformés au vers 7 en de féroce animaux par une personnification « les dents d'une machine «, puis l'évocation de l'angoisse des enfants devant de pareils outils, est reprise au vers suivant dans une métaphore « monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre «. L'idée de « monstre «, nous fait penser à la peur, au mal, un monstre est quelques choses de montré du doigt, comme les monstres dans la mythologie grecs (Le Cyclope, Méduse,...). L'adjectif « monstrueux « sert aussi à désigner des comportements malsains. Vers 9 « anges dans un enfer «, l'enfer est l'endroit où sont jugés des personnes coupables d'un péché, les damnés y sont torturés et il y a le diable. La couleur de l'enfer est le le rouge, la couleur du feu. L'enfer contraste avec les anges (les enfants) représentés au paradis, un monde de couleur blanche, un symbole de paix , de sérénité.

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