Devoir de Philosophie

Commentaire du Chêne Et Le Roseau de La Fontaine

Publié le 25/07/2010

Extrait du document

fontaine

La Fontaine change régulièrement de personnages qui sont toujours stéréotypés. Ici, il y a des végétaux antithétiques par leur corpulence. C'est sous les chênes que les rois se faisaient sacrer car ce végétal est synonyme de puissance. En revanche le roseau est frêle et pousse dans les espaces humides. Dans cette fable, La Fontaine avance donc deux arbres antithétiques. De plus, son expérience du protectorat de Fouquet, arrêté de force par Louis XIV, lui confère les possibilités d'énoncer et de traiter inlassablement de la « Loi du plus fort «, d'où il puise la plus grande partie de ses idées.  Lecture  Reprise de la question posée  • fable classique  De nombreux indices semés tout au long du texte nous rappelle l'appartenance de l'auteur au mouvement classique.  • vers 7 a 9 : périphrases laudatives : il va faire son éloge. Le chêne est grandiloquent lorsqu'il dresse son portrait et méprisant quand il parle du roseau.  • vers 10 : « aquilon « et « zéphyr « font référence aux termes que l'on utilisait dans l'antiquité qui signifiaient les vents, aquilon était le dieu des vents…  • vers 15-16 : longue périphrase qui concerne pour une fois le roseau mais qui est défavorable : « humides bord «, « nuisible du royaume du vent « => il est soumis a deux fragilités.  • Vers 24 au 27, présence de La Fontaine, le narrateur, on est revenu dans le récit classique. Imparfait « disait « seulement pour dramatiser son propos, il commence au passé et finit au présent => la fontaine dramatise son récit ce qui sera d'autant plus efficace.  • Périphrase qui prouve que c'est un auteur classique.  • « empire des morts « rappelle l'antiquité => classicisme.    • Apologue.    • récit court et plaisant.  • cadre flou vers 1 : le chêne et le roseau sont cités, définis par un article qui les rend proche de nous.  • Intrigue simpliste.    • argumentation indirecte.  • personnages stéréotypés : chêne => puissance.  Roseau => frêle.  • hétérométrie et discours direct qui donnent une certaine dynamique.  • Vers 2 : Style direct qui donne la parole au chêne jusqu'au vers 17 : grande quantité de mots : le propos du chêne est placé en premier ce qui le rend détestable car dans un texte argumentatif celui qui parle en dernier a plus de poids argumentatif que le dernier => la fontaine veut que nous adoptions son avis.  • Vers 15-16 : périphrase qui concerne pour une fois le roseau mais qui lui est défavorable « humides bords «, « royaume du vent « => soumis a une double fragilité.  • Vers 17 : présent de vérité générale : la fable bascule définition incontestable : summum de l'insuffisance => la présomption est telle qu'il en vient a interpeller la nature.  • Vers 18 au 24 : discours direct du roseau : disproportion dans la quantité de discours le roseau parle moins que le chêne (chêne beau parleur) il est dans la simplicité pas de périphrase ni métaphore. Il est plus facile a comprendre donc plus agréable => procédé argumentatif car c'est lui qu'on écoute.  • « votre compassion « => le roseau a de l'humour, il est intelligent. Il sait que le chêne n'a pas de compassion et il a compris qu'il ne répondrait pas a ca.  • Nous pourrons alors parler de la faiblesse du roseau, mais faiblesse uniquement apparente, car sa force vient de la souplesse, ce qui lui confère de l'habileté. En effet, « je plis mais ne romps pas « au présent de vérité générale : l'identité du chêne était « mon front brave la tempête «.  • Nous remarquerons une diérèse appuyée sur le mot « compassion «, vers 18, qui montre bien la réponse du roseau au chêne sur sa charité. Le roseau rejette la charité du chêne, et montre ainsi qu'il n'est pas dupe sur le jeu du chêne qui essaie de se mettre en valeur. Le roseau montre également ainsi qu'il est sûr de sa propre force.    • morale implicite.    • La morale de cette fable est ici implicite : La Fontaine termine sur un fait. C'est au lecteur d'imaginer la morale.  • « je plis mais ne romps pas « => roseau et « mon front brave l'effort de la tempête « => chêne indice de sur quoi porte la morale.  • La nature est écrite avec une majuscule, ce qui lui confère de la grandeur et du respect. Elle intervient du vers 25 à la fin, comme juge des deux discours précédents.  • Vers 28 : le chêne a déjà perdu son identité « arbre « le roseau plie comme il l'avait prédit.  • Désignée en métaphore (et en périphrase) comme « Le plus terrible des enfants «, le vent parvient alors à déraciner le chêne. Le roseau ayant plié mais ne s'est pas rompu.  La Fontaine parle peu du roseau dans cette partie, mais celui-ci sort victorieux du combat. En revanche, il parle beaucoup du chêne : les deux derniers vers peuvent montrer la fatalité de la mort du chêne.  C'est une morale rare et insolite qui surprend.    • relation entre forts et faibles.  Chêne humiliant :  Dès le vers 2, le chêne engage le dialogue. Il y a alors déjà une notion de domination, par l'initiative de la parole.  Nous remarquons une certaine fierté du chêne, avec la quantité, le registre soutenu et les effets de syntaxes. Le chêne possède également le pouvoir, avec les hyperboles et l'usage de la première personne. Au vers 7 (« Cependant que mon front, au Caucase pareil, «), nous remarquons une métaphore hyperbolique ayant pour but de démontrer la prédominance du chêne. Il est alors, dès ce moment, élément de force et de protection.  Il y a dès lors installation d'un champ lexical de la protection et de la force, avec les expressions « non content d'arrêter les rayons du soleil «, « brave l'effort de la tempête «, « tout me semble zéphyr «, « je couvre «, « je vous défendrais «. Cela peut faire figure d'arrogance.  De plus, le chêne en arrive à dénoncer la nature pour le fait que le roseau, différent de lui, est constamment « bousculé « :  - vers 2 : accuser la nature,  - vers 11 : si vous naissiez,  - vers 15 : mais vous naissiez. vers 17 : nature bien injuste.  La nature est donc ici accusée, mais le chêne, entre autres, en dénonçant la nature, dénonce de même le destin, pourtant inéluctable.  Le chêne énumère les difficultés du roseau, et cherche à comparer, au vers 10 (« Tout vous est Aquilon, tout me semble Zéphyr. «), avec une césure à l'hémistiche antithétique qui marque bien l'opposition.  Pour finir, le chêne éprouve de la compassion envers le roseau. Cette compassion paraît hypocrite, moqueuse. Au vers 14, il propose ses services au roseau, mais ne peut rien faire. Il fait son propre éloge.  Le dialogue du chêne montre donc en lui un désir de domination, d'écrasement, avec tout de même de la compassion pour le roseau, qui lui répond alors.

Liens utiles