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commentaire la femme de trente ans de Balzac

Publié le 17/11/2013

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balzac
INTRODUCTION Situation Balzac se définit lui même comme historien de son temps, secrétaire des moeurs et voulait développer une approche sociologique et sous d’autres aspects également pour ainsi explorer la société sous tous ces aspects. La CH se définit comme “ une étude de moeurs” et non pas comme des romans, et comporte plusieurs sous parties comme “la vie militaire, le mariage…” La Femme de Trente ans a une histoire complexe, hétérogène mais demeure l’un des grands textes de Balzac. Impact énorme au moment de publication, car il était le reflet fidèle de la condition féminine de l’époque. Le passage étudié est un extrait du chapitre 3, l'héroïne est très malheureuse car son amant (Arthur Grandville) vient de mourir. C’est un passage / étape déterminante pour elle dans le roman : renaissance, retour au monde après ce deuil, cet abattement, cette retraite. Balzac déconstruit les  stéréotypes de l’époque. Caractérisation du passage : c’est une page descriptive mais doublée d’une analyse psychologique => double interprétation est à étudier La fonction de cette page est de justifier le titre “ La femme de trente ans” , justifier l’emploi de l’article défini.  Et justifier comment la page contribue à élaborer un symbole, un mythe dans lequel nombre de lectrices se sont reconnus. Cette page présente un portrait indécis, oscillant mais l’esquisse de celui ci sert à tracer le symbole de la femme de trente ans. Il sert à répondre à un préjugé.A trente ans à l’époque, la femme n’est plus à l’apogée de sa vie  or Balzac nous montre qu’elle est au contraire dans la splendeur de sa maturité. Si on faisait une explication linéaire deux temps : 1 - la description de l’héroïne : vision / tableau 2 - le commentaire suscité par ce tableau Il fallait voir ce double déchiffrement : le narrateur omniscient et l’autre interprétation divergente (celle du point de vue de l’amant, de Charles) Lecture Problématique   Comment Balzac, dans ce texte, élabore un symbole / un véritable mythe qui cherche à transformer l’image, les idées reçues sur la femme de trente ans ? Comment arrive t’il à dépasser la visée fonctionnelle de la description / du portrait pour viser un objectif beaucoup plus large ? Le mythe est un moteur pour la création romanesque. Il faut souligner dans cette page la tension constante  - entre le singulier et le général, - entre la beauté de la maturité et sa source ( chagrin, donc une histoire malheureuse) - entre la vision séduisante de Charles et le déchiffrement qu’appelle cette vivante énigme ? Axes 1 - Ce qui fait la beauté de Julie 2  - L’art du portrait afin de cerner un sujet qui se dérobe 3 - Le déchiffrement du portrait : confrontation entre deux interprétations de la beauté de la femme de 30 ans 1 - Ce qui fait la beauté de Julie, les caractéristiques de la femme de 30 ans a - La tension, le paradoxe Très vite apparaît la tension, le paradoxe entre la richesse extérieure et la pauvreté intérieure. Richesse extérieure : opulence, richesse, robe longue, noblesse => les termes sont un peu ambigus, mais le narrateur ne tranche pas . Soins minutieux que se donne la femme : pied, main, milieu bourgeois => tension entre la pose et le naturel. Le texte nous fait progresser vers l’intérieur, et on découvre ensuite une femme sans intérêt, qui se courbe, qui est inoccupée => il faut remarquer la belle cadence, le rythme rhétorique Mais c’est une vie dans laquelle tout manque, le vide contamine tout, l’avenir également. b - La beauté, la séduction de la femme La beauté, la séduction de cette femme apparaît comme associée à son abandon ( courbe, laissez aller, ligne serpentine, courbure du cou), à la fatigue, mais aussi à cette liberté de ce laisser-aller.  Elle devient gracieuse, nonchalante. Contrairement à une jeune fille, la femme de TA choisit sa pose, rigide ou imposé. Cette liberté lui donne une force de séduction énorme => pose érotique, avec de l’expérience amoureuse => Une héroïne disponible et indépendante. c - La brisure liée à cette femme tourmentée Mais cette femme de TA présente une fragilité, notamment dans les apparences ( cou brisé, fardeaux, corps fatigué). On remarque une tension oxymorique dans l’expression : insouciance de sa pose. Et également un polyptote (figure de répétition qui consiste à reprendre un terme en lui faisant subir des variations morphologiques de nombre, de personne, de mode, de voix ou de temps) sur le mot courbe, courbure… Ce portrait paradoxal met en lumière la séduction de la femme de TA, qui vient à la fois de son abandon ( émancipation) et de sa tragédie ( fruit d’une histoire amoureuse douloureuse). 2  - L’art du portraitiste a - Comment Balzac cherche à justifier son travail Balzac utilise le portrait pour faire passer des messages. Il utilise l’art de l’esquisse, cad un portrait morcellé, il préfère l’accumulation de détail qu’un portrait global. Le modèle de la peinture est cependant insuffisant car ce qui fait la cohérence du personnage c’est l’âme “ l’âme est le lien de tous les détails”.Et c’est pour cela qu’il utilise l’éloquence. b - L’éloquence Rappel définition éloquence  : art, talent de bien parler, de persuader et de convaincre par la parole, la verve mais c’est aussi le caractère de ce qui, sans paoles, est expressif, significatif, probant. “ L’âme est le lien de tous les détails, et leur imprime une délicieuse unité” Ce principe d’unité ne se laisse pas saisir immédiatement, il donne un langage au portrait “ un langage à leur attitude” donc une éloquence.Cette éloquence s’oppose au visage immobile de la jeune fille A 30 ans la femme est à son apogée de la vie  et non pas dans la déchéance car elle devient maître des signes, des symboles envers ceux qui la regardent.  Sa physionomie parle, elle exprime son caractère. c - Le questionnement, le mystère autour de la femme de trente ans La femme de trente ans reste une “énigme vivante”, il faut noter le parallélisme de termes contraires  et dans le texte une multiplication de questions. Mais le narrateur désigne ce vide, qui appelle ce questionnement.Il faut noter la figure de la prétérition (Une prétérition est une figure par laquelle on affirme passer sous silence quelque chose dont on parle néanmoins). L’emploi des démonstratifs : ce reste, cette masse => effet de “donner à voir”. Le narrateur nous montre les éléments les plus saillants qui séduisent le personnage de Charles. 3 - Le déchiffrement du portrait : confrontation entre deux interprétations de la beauté de la femme de 30 ans a - Le point de vue du narrateur omniscient Il y a une discordance dans le texte, en effet entre le spectateur  (Charles) qui est séduit par l’image de la femme  et le narrateur qui décrypte/ déchiffre il y a une énorme tension / contradiction interne. La mise en valeur du mystère et la tentative de le justifier vient d’une nécessité romanesque, qui nous laisse attendre une suite.Ce déchiffrement a pour fonction d’informer le lecteur mais il jure avec le portrait  (qui doit être normalement qu’une simple description), ici c’est le portrait d’une femme soumise, accablée. Le narrateur plaque l'interprétation de la femme pour faire passer son message. b - Le point de vue de Charles, le futur amant Le point de vue de Charles tient en une courte phrase: “ ce magnifique tableau” => c’est la beauté de l’écriture balzacienne.Charles est spectateur avant d’entrer dans l’intrigue.Il faut remarquer la polysémie / la fonction métadiscursive de “ le produit d’un faire” , il doit l’admirer comme nous devons l’admirer. Son regard n’est pas juste, il reconnaît que le “faire”, certes plus habile que les autres, mais cela reste un “faire”. Il confond le charme vrai de la femme  et le calcul de la femme pour charmer. CONCLUSION Ce tableau est d’une grande efficacité et d’une grande beauté sur la femme de trente ans. La profondeur est voilée et suggérée, et l’extrait est complexe par sa construction. La séduction de la femme de trente ans naît d’un abandon (appel et résistance).L’auteur a forgé ainsi le mythe / symbole de la femme de trente ans.L’histoire est douloureuse mais remplit de mystère et les interprétations contradictoires. La destinée de l'héroïne ne s’achève pas sur l’apogée de ses trente ans, mais continue.Le symbole dépasse, transcende le roman et a fait bouger les préjugés sur la femme et sur cet âge de la vie féminine, grâce à un engouement très fort des lectrices.
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« La fonction de cette page est de justifier le titre “ La femme de trente ans” , justifier l'emploi de l'article défini.

 Et justifier comment la page contribue à élaborer un symbole, un mythe dans lequel nombre de lectrices se sont reconnus. Cette page présente un portrait indécis, oscillant mais l'esquisse de celui ci sert à tracer le symbole de la femme de trente ans.

Il sert à répondre à un préjugé.A trente ans à l'époque, la femme n'est plus à l'apogée de sa vie  or Balzac nous montre qu'elle est au contraire dans la splendeur de sa maturité. Si on faisait une explication linéaire deux temps : 1 - la description de l'héroïne : vision / tableau 2 - le commentaire suscité par ce tableau Il fallait voir ce double déchiffrement : le narrateur omniscient et l'autre interprétation divergente (celle du point de vue de l'amant, de Charles) Lecture Problématique  . »

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