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Commentaire : Mariage De Figaro : Acte 1, Scène I

Publié le 12/09/2006

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mariage

Introduction Beaumarchais est un auteur français du XVIIIème siècle. Ce texte correspond à l’acte 1 scène 1 de la pièce, écrite en 1784. Dans cet extrait, voila trois années passées depuis que le Comte Almaviva a épousé Rosine, devenue depuis la Comtesse. Figaro, le barbier de Séville, a beaucoup aidé le Comte à réaliser son mariage. Aujourd'hui Figaro à son tour doit donc se marier ce jour même avec Suzanne, la femme de chambre et confidente de la Comtesse. Figaro est en train de mesurer la chambre offerte par le Comte. Lecture Pb : En quoi cette scène d’exposition dénonce-t-elle l’hypocrisie des nobles ?

I) Scène d'exposition: le décor

a) Différence entre Molière et Beaumarchais, qui donne de très nombreuses didascalies qui détaillent le décor >> cela montre le goût pour le spectacle visuel au XVIII ème siècle. On a dit pour cela que Beaumarchais était le créateur de la mise en scène écrite. L'unité de lieu n'est pas respectée; mais TOUT se passe à Aguas Frescas, près de Séville. b) Dans ce lieu d'ensemble >> plusieurs décors: Là, on se trouve dans la chambre nuptiale de Suzanne et Figaro, c'est pour cela qu'elle n'est pratiquement pas meublée. La chambre mesure environ 50m2, soit l'équivalent d'une scène de théâtre. On y trouve un fauteuil (qui servira de cachette à Chérubin et au comte > cette chambre est un lieu de passage: tout le monde va s'y retrouver). On remarque que le lit est absent > il est le symbole du mariage à venir, lieu du désir, de l'amour. On trouve un miroir où Suzanne se mire >> elle est coquette. Elle place ce bouquet de fleur d'oranger sur sa tête, symbole de chasteté et de mariage. c) Le décor n'est pas décoratif, mais symbolique. TOUT est essentiel. La chambre se trouve entre les 2 appartements de la comtesse et du comte. Le fait que la chambre soit située là souligne la séparation amoureuse du comte et de la comtesse, même si à l'époque c'était une question de confort de faire chambre à part. Ce lieu leur a été accordé par leurs maîtres >> marque de la dépendance des futurs mariés vis à vis de leurs maîtres. Cette chambre n'est donc pas si intime que ça (on y entend la sonnette). Non seulement Suzanne et Figaro sont logés d'office mais en plus ils sont meublés, et Figaro n'en est pas mécontent > utilisation d'un vocabulaire positif. Figaro n'est finalement pas si révolutionnaire que ça: il est content de la chambre > il accepte la dépendance, il ne remet pas en cause l'ordre social maître/valet. Pour Figaro, tout est positif dans cette chambre, mais pour Suzanne, c'est le contraire: elle y voit un piège. Dans la didascalie du départ, Beaumarchais utilise le mot "démeublée", qui est dépréciatif. Ils sont confortablement installés (le fauteuil est un fauteuil pour malade, il est donc confortable). Ce qui manque cependant est le luxe >> c'est ce qui va marquer la différence entre la chambre des valets et celle des maîtres (cf. la comtesse dans l'acte II) On note que le décor est très important et symbolique >> Figaro l'accepte, Suzanne y voit un danger. II) Les bases de l'intrigue; présentation des personnages essentiels:

a) Dès le début, nous savons que nous sommes au matin des Noces. Habituellement, le mariage TERMINE la pièce et n'est pas au centre de l'action. Ici la pièce commence sur le mariage, qui sera même le centre de l'action >> nouvelle forme d'aborder le texte. De plus c'est le mariage des valets et non des maîtres comme dans les comédies "classiques". Il y a cependant un obstacle: le comte a des vues sur Suzanne >> présentation d'Almaviva, grand seigneur qui s'ennuie. On découvre aussi Bazile, le maître à musique de la comtesse, le maître à chanter de Suzanne et l'entremetteur du comte. Le comte a donné une dot à Suzanne, que Figaro avait considérée comme un cadeau pour lui. Suzanne lui fait comprendre qu'en faisant cela le comte achète ses faveurs: il veut rétablir le vieux droit de cuissage. Ca n'est pas un obstacle au mariage mais un obstacle au bonheur. A la fin, présentation de la comtesse, délaissée par son mari. On entrevoit là que Figaro et Suzanne vont lutter ensembles et que de l'autre côté le comte et Bazile seront alliés. Visiblement, la comtesse se rangera du côté des valets. b) Les références au Barbier de Séville Tous les personnages appartiennent au Barbier de Séville sauf Suzanne. Bazile est toujours l'acheté, celui qui vient détruire le bonheur des autres. On sait que Bazile déteste Figaro. L'action se passe 3 ans après >> les personnages ont évolué. Almaviva n'est plus autant amoureux de Rosine. En réalité, le comte s'ennuie et a besoin de désir > à présent Rosine lui est accessible, il ne la désire plus >> c'est un homme du XVIIIème. La comtesse aussi a évolué (elle a environ 22 ans). Elle est délaissée, meurtrie déjà par la vie. Au moment où un mariage se fait, un autre se défait > c'est le caractère mélancolique de la pièce. c) Portée sociale de l'intrigue Ici, on assiste à mise en valeur de la toute puissance tyrannique d'un seigneur féodal. Il a envie de rétablir un droit féodal honteux >> révolte des valets, et surtout de Suzanne au début; Figaro se révèle ensuite. En conquérant Suzanne, le comte montre sa toute- puissance; cela soulève le problème de l'asservissement des femmes. Suzanne se révolte devant la condition féminine et devant les Grands >> c'est pour cela qu'elle considère la chambre comme un piège. III) Suzanne et Figaro

a) Leur amour Il s'exprime à travers la gaieté et la joie de vivre > "Fi - F i- Figaro" >> c'est un amour qui se chante, qui se danse. Il y a tout un jeu autour du baiser à la fin de la scène, un badinage amoureux entre ces 2 personnage qui s'aiment follement. Noms tendres échangés >> côté naturel de cet amour. "Belle fille " >> Suzanne n'est pas mariée, il complimente sa chasteté. Suzanne est franche et honnête; elle est coquette, mais n'est pas compliquée. b) Figaro ne mène pas le jeu ici, c'est Suzanne Suzanne lui reproche de n'avoir rien vu, cela crée un moment de tension. Figaro est piégé par le comte et mené par Suzanne. Au début, Suzanne ne dit rien: elle a honte. Figaro ne comprend pas; il est un peu machiste, et Suzanne en est vexée. "Es-tu mon serviteur?" > pique amoureuse = "M'es-tu dévoué?". C'est là que Figaro va développer les arguments pour la chambre, et c'est devant cette naïveté que Suzanne va parler. On remarque que c'est toujours Suzanne qui fait redémarrer la scène. Comme Figaro ne semble pas vouloir se réveiller, Suzanne lui remet les idées au clair. Il aura mis toute la scène à se révéler. On ne retrouve dans cette scène le Figaro du Barbier; ici c'est un arrivé. Ces amoureux heureux sont devenus complices face au comte. IV) Le Comique:

Très important dans cette scène car il va nous donner la tonalité de la pièce. a) La gestuelle et les gestes. A l'origine le comique de geste est un vieux procédé du comique de farce (> Quand Figaro a envie de battre Bazile, il mime ses gestes). Ici, le comique est surtout dû à la souplesse des gestes de Figaro; on pense à Arlequin de la Comedia Del Arte, issue du théâtre latin. Au début de la scène, Figaro mesure la chambre. A la fin, il court après Suzanne >> Figaro est toujours en mouvement; il est très présent physiquement. Derrière ce personnage on peut déceler la vitalité de Beaumarchais, qui a l'audace d'avoir choisit un valet comme héros de sa pièce. Figaro ne mène le jeu pas seulement par l'intrigue mais par le jeu scénique. On rit avec Figaro, on ne rit pas de lui. b) Le comique d'intrigue. On devine d'emblée que la pièce va être riche de ce côté-là. Figaro dit qu'il va devoir créer une intrigue d'où il va devoir sortir vainqueur. Nous n'avons cependant pas toute l'intrigue: il nous manque Marceline; quand on parle de l'aspect dramatique d'une pièce, on parle de l'action. Ici, on aura une pièce dramatique. c) Le jeu verbal. Beaumarchais use d'un procédé: l'économie du langage, qui dit le strict minimum >> vivacité du dialogue, on fait appel à l'intelligence du spectateur pour deviner le reste. >> Pendant tout le temps où Suzanne refuse de parler, on assiste à une >>joute verbale >> utilisation de sous-entendus Le fait que Suzanne reprenne les mots de Figaro donne un aspect comique. Nouvel aspect révolutionnaire de la pièce: les valets ont de l'esprit, ils parlent très bien. d) La gaieté. Les personnages sont toujours gais, même quand ils prennent conscience d'un piège douloureux, ils rient. Tout s'arrangera dans la gaieté par d'heureux hasards. Conclusion

Comme toute première scène, celle-ci nous donne tous les renseignements nécessaires pour comprendre cette pièce compliquée. Elle pose tous les grands thèmes, c'est-à-dire le mariage des domestiques donnant l’exemple. Elle nous donne aussi la tonalité de la pièce: tout est gai malgré tout. Pourtant cette pièce a fait scandale car les nobles y sont qualifiés d’hypocrites.

mariage

« n'est plus autant amoureux de Rosine.

En réalité, le comte s'ennuie et a besoin de désir > à présent Rosine lui est accessible, il nela désire plus >> c'est un homme du XVIIIème.La comtesse aussi a évolué (elle a environ 22 ans).

Elle est délaissée, meurtrie déjà par la vie.

Au moment où un mariage se fait,un autre se défait > c'est le caractère mélancolique de la pièce. c) Portée sociale de l'intrigueIci, on assiste à mise en valeur de la toute puissance tyrannique d'un seigneur féodal.

Il a envie de rétablir un droit féodal honteux>> révolte des valets, et surtout de Suzanne au début; Figaro se révèle ensuite.En conquérant Suzanne, le comte montre sa toute- puissance; cela soulève le problème de l'asservissement des femmes.

Suzannese révolte devant la condition féminine et devant les Grands >> c'est pour cela qu'elle considère la chambre comme un piège. III) Suzanne et Figaro a) Leur amourIl s'exprime à travers la gaieté et la joie de vivre > "Fi - F i- Figaro" >> c'est un amour qui se chante, qui se danse.

Il y a tout unjeu autour du baiser à la fin de la scène, un badinage amoureux entre ces 2 personnage qui s'aiment follement.Noms tendres échangés >> côté naturel de cet amour.

"Belle fille " >> Suzanne n'est pas mariée, il complimente sa chasteté.Suzanne est franche et honnête; elle est coquette, mais n'est pas compliquée. b) Figaro ne mène pas le jeu ici, c'est SuzanneSuzanne lui reproche de n'avoir rien vu, cela crée un moment de tension.

Figaro est piégé par le comte et mené par Suzanne.Au début, Suzanne ne dit rien: elle a honte.

Figaro ne comprend pas; il est un peu machiste, et Suzanne en est vexée.

"Es-tu monserviteur?" > pique amoureuse = "M'es-tu dévoué?".

C'est là que Figaro va développer les arguments pour la chambre, et c'estdevant cette naïveté que Suzanne va parler.

On remarque que c'est toujours Suzanne qui fait redémarrer la scène.

Comme Figarone semble pas vouloir se réveiller, Suzanne lui remet les idées au clair.

Il aura mis toute la scène à se révéler.

On ne retrouve danscette scène le Figaro du Barbier; ici c'est un arrivé.Ces amoureux heureux sont devenus complices face au comte. IV) Le Comique: Très important dans cette scène car il va nous donner la tonalité de la pièce.a) La gestuelle et les gestes.A l'origine le comique de geste est un vieux procédé du comique de farce (> Quand Figaro a envie de battre Bazile, il mime sesgestes).Ici, le comique est surtout dû à la souplesse des gestes de Figaro; on pense à Arlequin de la Comedia Del Arte, issue du théâtrelatin.

Au début de la scène, Figaro mesure la chambre.

A la fin, il court après Suzanne >> Figaro est toujours en mouvement; ilest très présent physiquement.

Derrière ce personnage on peut déceler la vitalité de Beaumarchais, qui a l'audace d'avoir choisitun valet comme héros de sa pièce.Figaro ne mène le jeu pas seulement par l'intrigue mais par le jeu scénique.

On rit avec Figaro, on ne rit pas de lui.b) Le comique d'intrigue.On devine d'emblée que la pièce va être riche de ce côté-là.

Figaro dit qu'il va devoir créer une intrigue d'où il va devoir sortirvainqueur.

Nous n'avons cependant pas toute l'intrigue: il nous manque Marceline; quand on parle de l'aspect dramatique d'unepièce, on parle de l'action.

Ici, on aura une pièce dramatique.c) Le jeu verbal.Beaumarchais use d'un procédé: l'économie du langage, qui dit le strict minimum >> vivacité du dialogue, on fait appel àl'intelligence du spectateur pour deviner le reste.

>> Pendant tout le temps où Suzanne refuse de parler, on assiste à une >>jouteverbale >> utilisation de sous-entendusLe fait que Suzanne reprenne les mots de Figaro donne un aspect comique.

Nouvel aspect révolutionnaire de la pièce: les valetsont de l'esprit, ils parlent très bien.d) La gaieté.Les personnages sont toujours gais, même quand ils prennent conscience d'un piège douloureux, ils rient.

Tout s'arrangera dans lagaieté par d'heureux hasards.. »

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