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Commentaire (Quatre poèmes à Hélène)

Publié le 23/12/2014

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Français : Commentaire      L'œuvre du poète René-Guy Cadou est marquée par la célébration d'Hélène, ancienne femme et muse du poète. Dans la deuxième strophe de Quatre poèmes d'amour à Hélène, il évoque sa première rencontre avec son futur amour et le changement qu’elle va causer dans sa vie. En quoi ce poème lyrique, ressemble à un chant amoureux ? Nous nous intéresserons d'abord à la façon dont le poète rend compte de sa rencontre avec la femme aimée et la naissance du couple. Nous étudierons ensuite comment le poète associe cette femme aimée au monde.      Tout d’abord, le poème est marqué par une recherche amoureuse de la part du poète. Dans les deux premières strophes s’illustre l’impatience du poète par l’utilisation de l'imparfait. Seule l’idée de l'arrivée de cet être désiré le frustre: « Je t'attendais ». D’ailleurs la comparaison de cette attente avec celle des « navires » amène à l'idée d'un voyage : le poète identifie implicitement la femme à un autre « continent ». Cette quête va même devenir obsessionnel, comme le souligne la répétition des indéfinis : « Je t'attendais (…) et tous les quais (…) toutes les routes ». Finalement dans les deux vers suivants, le poète met en valeur l'unique objet de cette quête par un rejet : « qui s'en allait (…) Vers toi ». En passant d’un voyage vers un autre, le poète donne à son chant d'amour un caractère prédestiné.      Car en effet ce poème d'amour est formé en deux parties. Celle ou le poète évoque d'abord le temps de l'attente de la femme aimée, puis celle de l'union avec elle. Le fait que l'amour du poète préexiste à l'union qui va les lier, par l’image « ainsi qu'on attend les navires », donne l'impression d'une certitude, comme si cette femme encore inconnue, devait arriver à un moment précis. Cet amour létal est confirmé à travers une analogie de la femme avec « une douce pluie » que le poète « portais déjà sur mes épaules ». L'adverbe « déjà » montre encore l'intemporalité d'un sentiment vital. Le passage « Et pourtant c'était toi » met en évidence l'unicité et la singularité de l’être aimée, qui, avant même d'être connue par le poète, bouleverse son univers.      Finalement la rencontre de la femme aimée transforme terriblement l'univers du poète. Un espace sec et stérile est décrit: l'attente est une « sécheresse », ou le « blé » est rare, et « ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe ». Cette sécheresse, métaphore du manque, se retrouve aussi à travers l'image du « pas brûlant ». La femme devient liquide : elle apparaît telle une « douce pluie qui ne sèche jamais »). La femme aimée bouleverse le monde ainsi que celui du poète, car elle-même, est en résonance avec le monde.       Ensuite, le poème associe clairement la femme aimée au monde. Elle est associée à la nature, à un « blé » qui « ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe ». Une perception implicite, un principe de vie, un élément vital, confirmé par la comparaison « une douce pluie qui ne sèche jamais ». La métaphore végétale est aussi sous la forme d'allégorie de la solitude : le poète semble, ne pas prendre la mesure de la vitalité de cette femme qui « posait ses mains de feuille sur mon cou ». L'union de deux solitudes est le point le plus important selon le poète. Cette subtile image poétique de la femme à la nature permet une identification, mais s’associe également au voyage.       C’est pourquoi le poète identifie la femme à un être capable d’élargir son univers intérieur. « Navire »,  « les quais », « les routes », tous les moyens sont bons pour partir dans ce voyage. Dès lors, le poète élève son regard vers « le clair de ma vie ». Cette idée de clarté, soit de lumière, le poète l’évoque à travers la métaphore des fenêtres éclairées « pétillaient le soir ainsi qu'un vin nouveau ». Ou encore la « maison » du couple, leur « monde commun », où « les portes s'ouvraient sur des villes légères ». Ainsi, le voyage solitaire s'est transformé en voyage à deux, comme l'indique le pronom et le verbe « nous allions ». Ce verbe montre d'ailleurs l'errance, le vagabondage, encore confirmé par le vers  « Où nous allions tous deux enlacés par les rues. ». L'union accomplie ne signifie donc pas que le voyage du poète a pris fin, bien au contraire il s’agit d’un nouveau où l'être cher incorpore l'univers poétique dans sa totalité.     Enfin comme nous l’avions dit au tout début, cette femme à laquelle s'adresse le poète est           « muse ». Elle s’installe peu à peu dans le poème. L'énonciation, à l'origine autour d'un dialogue entre le « je » du poète et le « tu » de la bien-aimée, met en évidence l’effacement progressif du sujet pour laisser place à  l'objet. Ainsi, restrictive « Je ne voyais en toi » indique une mauvaise perception des choses par le poète. Et fait éclater une vérité immémoriale : « c'était toi ». La femme aimée éveille alors la conscience du poète par un « grand tapage matinal », c’est elle qui commande au monde à présent. Cette idée est amplifiée par une gradation démontrant l’incroyable pouvoir de cette femme, « se levaient » les « oiseaux », les « vaisseaux », les « pays », puis enfin « ces astres ces millions d'astres ». Tout l'univers du poète est énormément stimulé, « réveillé » par l'amour. La femme aimée devient alors la muse poétique, qui par son verbe généreux (« Ah que tu parlais bien »), ouvre au poète des « portes », révélant un monde que lui-même ignorer l'existence. Et finalement d'apaiser ce poète, « apeuré » par « la grande voix du temps ».      Ce poème est donc beaucoup plus qu’un simple chant amoureux : le poète présente la femme aimée comme vitale à son existence. Ou elle va avant même de se confondre dans l'union du couple, elle va se confondre avec la nature et en ressortir tous les aspects. Cette « Hélène », fait le trait d'union entre le monde de la nature et l'univers du poète, et devient alors l’objet d'écriture et « muse ». Elle est aussi en quelque sorte irréelle car faisant plus qu’un avec le monde, elle semble désincarnée. Qui semblerai alors la faire devenir une sorte de divinité

« par le poète, bouleverse son univers.      Finalement la rencontre de la femme aimée transforme terriblement l'univers du poète.

Un espace sec et stérile est décrit: l'attente est une « sécheresse », ou le « blé » est rare, et « ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe ».

Cette sécheresse, métaphore du manque, se retrouve aussi à travers l'image du « pas brûlant ».

La femme devient liquide : elle apparaît telle une « douce pluie qui ne sèche jamais »).

La femme aimée bouleverse le monde ainsi que celui du poète, car elle-même, est en résonance avec le monde.       Ensuite, le poème associe clairement la femme aimée au monde. Elle est associée à la nature, à un « blé » qui « ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe ».

Une perception implicite, un principe de vie, un élément vital, confirmé par la comparaison « une douce pluie qui ne sèche jamais ».

La métaphore végétale est aussi sous la forme d'allégorie de la solitude : le poète semble, ne pas prendre la mesure de la vitalité de cette femme qui « posait ses mains de feuille sur mon cou ».

L'union de deux solitudes est le point le plus important selon le poète.

Cette subtile image poétique de la femme à la nature permet une identification, mais s'associe également au voyage.       C'est pourquoi le poète identifie la femme à un être capable d'élargir son univers intérieur.

« Navire »,  « les quais », « les routes », tous les moyens sont bons pour partir dans ce voyage.

Dès lors, le poète élève son regard vers « le clair de ma vie ».

Cette idée de clarté, soit de lumière, le poète l'évoque à travers la métaphore des fenêtres éclairées « pétillaient le soir ainsi qu'un vin nouveau ».

Ou encore la « maison » du couple, leur « monde commun », où « les portes s'ouvraient sur des villes légères ».

Ainsi, le voyage solitaire s'est transformé en voyage à deux, comme l'indique le pronom et le verbe « nous allions ».

Ce verbe montre d'ailleurs l'errance, le vagabondage, encore confirmé par le vers  « Où nous allions tous deux enlacés par les rues. ».

L'union accomplie ne signifie donc pas que le voyage du poète a pris fin, bien au contraire il s'agit d'un nouveau où l'être cher incorpore l'univers poétique dans sa totalité.     Enfin comme nous l'avions dit au tout début, cette femme à laquelle s'adresse le poète est           « muse ». Elle s'installe peu à peu dans le poème.

L'énonciation, à l'origine autour d'un dialogue entre le « je » du poète et le « tu » de la bien-aimée, met en évidence l'effacement progressif du sujet pour laisser place à  l'objet.

Ainsi, restrictive « Je ne voyais en toi » indique une mauvaise perception des choses par le poète.

Et fait éclater une. »

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