Communauté autonome de Madrid

1 PRÉSENTATION Communauté autonome de Madrid, en espagnol Comunidad de Madrid, communauté autonome du centre de l’Espagne. Sa capitale est Madrid. La communauté autonome de Madrid est limitée au nord et à l’ouest par la communauté de Castille et León et à l’est et au sud par celle de Castille-La Manche. Elle est composée d’une province unique, située au centre géographique de la péninsule Ibérique. 2 GÉOGRAPHIE La partie nord est composée de montagnes alignées selon un axe nord / sud-ouest. À l’extrémité septentrionale se trouve la sierra Somosierra, qui culmine avec le pic de La Cebollera (2 129 m). La chaîne de montagnes Guadarrama comprend, quant à elle, les pics les plus élevés de la région : Peñalara (2 430 m), Hierro (2 383 m) et Maliciosa (2 227 m). La sierra de La Cabrera forme, avec celle de Guadarrama, un angle ouvert vers l’est, créant la vallée du fleuve Lozoya. 3 ÉCONOMIE 3.1 Industries Parallèlement à un secteur tertiaire dominant, l’industrie s’est considérablement développée dans la communauté autonome de Madrid au cours des trente dernières années et se répartit autour des voies d’accès à la capitale ; la métallurgie, la chimie, l’alimentation, les arts graphiques et le bâtiment en sont les principales composantes. L’apport de la région au secteur de l’industrie espagnole dans son ensemble est très important, puisqu’il s’agit de la deuxième communauté espagnole, après la Catalogne, en termes de production industrielle et de population active employée dans le secteur. 3.2 Agriculture L’agriculture et l’élevage sont très peu importants. Les cultures sèches sont majoritaires, à l’exception des vallées fertiles des fleuves de la région. L’élevage — 166 000 ovins et 48 000 bovins — ne couvre pas les besoins de la communauté, et l’exploitation forestière se développe surtout dans la sierra de Guadarrama, où le bois de sapin n’est toutefois obtenu qu’en faible quantité. 4 HISTOIRE 4.1 Une région de second rang… Zone de peuplements paléolithique et néolithique de faible importance établis sur les berges des fleuves Henares et Manzanares, le territoire actuel de la communauté autonome de Madrid ne possède que peu de vestiges de la domination romaine, ce qui laisse à penser que cette région était, avant tout, une aire de transit, comme en témoignent le pont romain de Cercedilla, des fragments de chaussées et d’autres restes trouvés à Villaverde Bajo. De même, la présence des Wisigoths n’est pas très significative, malgré quelques monuments funéraires mis au jour à Daganzo. À cette époque (du ve au xe siècle environ), la région, dominée par Alcalá de Henares, dépend essentiellement, tant sur le plan commercial que politique, de Tolède. 4.2 …puis l’avènement de Madrid La conquête par les chrétiens, menée par le roi castillan Alphonse VI le Vaillant, a lieu à la fin du xie siècle. La ville de Madrid devient alors une place militaire, également utilisée jusqu’à la fin du Moyen Âge comme centre de chasse pour les monarques. À partir du xvie siècle, Madrid est le siège de la cour, tout d’abord occasionnellement, puis de façon permanente sous le règne de Philippe III. Les autres villes de l’actuelle communauté autonome sont de petite taille, à l’exception de Alcalá de Henares, qui devient en 1508 une ville universitaire influente ; de nombreux évêques et hauts fonctionnaires appartenant à l’administration de la Couronne sont formés dans son célèbre collège de San Ildefonso. La province de Madrid apparaît progressivement comme une zone d’influence au sein de la cour espagnole à partir du xvie siècle. En 1799 viennent s’ajouter Alcalá de Henares et ses sites royaux qui, jusqu’alors, n’appartenaient à aucune démarcation territoriale. Joseph Bonaparte crée le département dit « de Manzanares » en 1809 ; celui-ci devient, un an plus tard, la préfecture de Madrid, dont la division géographique de l’Espagne en provinces (1833) établit les limites territoriales, qui existent aujourd’hui encore. Si, au cours des xviiie et xixe siècles, Madrid a joué un rôle de centre politique et social qui masque le développement des autres villes de la région, la ceinture industrielle de la capitale a pris, en revanche, de l’importance au xxe siècle, une dynamique socio-économique propre apparaissant au cours des luttes ouvrières des dernières années du franquisme (voir Franco). Superficie : 8 028 km2 ; population (2007) : 6 081 689 habitants.