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Composition guerre froide

Publié le 15/03/2012

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A la fin de la seconde guerre mondiale, les pays européens sont ruinés : les dettes française et anglaise se multiplient par trois, la dette allemande par dix. Un seul état sort grandit du conflit, il s'agit des États-Unis. Ils deviennent la première puissance mondiale tant sur le plan militaire (ils détiennent la bombe atomique), qu'économique (leur PNB augmente de 85% durant la guerre). Ainsi, l'Europe perd de son

prestige et de sa crédibilité sur le plan international, ainsi que le

contrôle de son avenir au profit des États-Unis et de l'URSS, les deux «grands». Malheureusement, suite à des divergences

d'opinion trop forte entre ces deux camps, l'Europe deviendra le champ de bataille de ces grandes puissances. Une guerre froide s'installe, qui sera suivie par une période de détente. Il faut alors se demander quelles ont été les répercussions de cette confrontation mondiale au sein l’Europe, enjeu majeur du conflit.

A la fin de la seconde guerre mondiale, l'Europe n'est plus maître de son destin. Des conférences ont lieux entre l'URSS, les États-Unis et le Royaume-Uni, comme celle de Potsdam en 1945, où les pays présents décident du sort de l’Allemagne vaincue: démilitarisation, dénazification, dédommagement pour les réparations estimé à 20 milliards de dollars, ainsi qu'un partage du pays en quatre zones d'occupation, une pour chaque pays présent à la conférence, plus une pour la France grâce à la demande des anglais.

En dehors de l'Allemagne, des occupations militaires ont lieux dans de nombreux pays d'Europe (de l'est surtout). Chaque puissance cherche à imposer son idéologie et ses convictions sur les pays européens (et du reste du monde à plus vaste échelle). Le communisme séduira de nombreux intellectuels européens , car il se présente comme une doctrine égalitaire et juste. A cette époque, être anticommuniste peut même paraître étrange. Face à cela, les États-Unis réagissent, pour contrer le communisme émergeant en partie grâce au manque d'argent : ils créent le plan Marshall, un plan financier s’étendant sur 4 ans (1947-1951) ou ils se proposent de prêter de l'argent à tous les pays européens qui en font la demande. Bien évidemment, l'URSS s'offusque et exerce une pression sur tous les pays sur lesquels il

a de l'influence. Ainsi, deux blocs semblent émerger : ceux qui

acceptent l'aide américaine, et ceux qui la refusent, se plaçant donc dans le camp soviétique.

Une crise née à Berlin, entre 1948 et 1949. Les pays du camp des États-Unis décident de fusionner les zones qu'ils occupent en Allemagne, et de créer des élections démocratiques. Les soviétiques refusent de quitter les zones qu'ils occupent, dénoncent une violation des accords de Potsdam, et commencent une politique de « chaise vide » (absence à certaines réunions). Ils décident du blocus terrestre, fluvial et routier des secteurs occidentaux de juin 48 à mai 49. Cette crise se solde par la création de deux états indépendants, la RDA pour l'URSS et la RFA pour les occidentaux. La scission en deux parties se renforce encore plus à cause de la «pactomanie» américaine: elle fait des pactes avec de nombreux pays du monde pour renforcer leurs liens et pour contrer le communisme : En Amérique du Sud, en Nouvelle Zélande, ou alors en Europe, avec par exemple la création en 1950 de l'OTAN (Organisation de traité de l'Atlantique Nord), une alliance politico-militaire visant à assurer la sécurité de l’Europe face à une relève allemande (quasi-inimaginable) ou une possible tentative d'expansion de l’URSS. L'URSS réplique en 1955 avec le pacte de Varsovie, un pacte d'amitié réunissant les pays de l'est sous commandement soviétique. La construction du mur de Berlin en 1961 délimite les deux blocs au sein même de l'Allemagne et de Berlin, empêchant les habitants de RDA et de RFA d'entrer en contact.

La crise de Cuba en 1962 marque le début de la détente. Maintenant que les deux puissances détiennent de la bombe A et de la bombe H, entrer en conflit de manière militaire n'est envisageable, car ces pays ont la possibilité de s'entre-détruire. Avec de nombreux traités, tels que SALT 1 et SALT 2, il y a une diminution de la tension entre les deux puissances, bien que chacun n'ai pas la garantie que le l'autre ne viole les accords dans le secret. Ils décident une reconnaissance mutuelle des territoires, tout en continuant les négociations, les accords diplomatique, et en essayant de convaincre les pays de s'allier à leur propre camp, qu'ils soient neutres ou dans le camp adverse, et par là même d’adhérer à leurs idéologies respectives. Les tensions internes dans les deux blocs sont nombreuses et sont impératives à fixer pour assurer leur puissance face au bloc opposé (crise du canal de Suez pour le corps occidental, révolution hongroise pour le corps communiste -tentative soldée en échec par une intervention militaire musclée de l'URSS, entraînant dizaines de milliers de morts, ainsi que des centaines de milliers d’émigrations des hongrois hors du pays).

Dans les années 60, une prise de distance s’accélère dans le camp occidental. La France se dote de l'arme nucléaire et, sous la contrôle du Général De Gaulle, elle entend se passer de la domination américaine, rétablir sa puissance et redevenir un pays indépendant. Il sort la France de l'Otan en 1966 par exemple, puis critique et provoque les États-Unis dès que l'occasion se présente (Reconnaissance de la Chine communiste, absence à la cérémonie du 20° anniversaire du débarquement américain en Normandie, etc...). En Allemagne, sous la directive de

Willy Brandt, les allemands de la RFA se lancent dans l'OstPolitik, une politique dont l'idée principale est de se rapprocher de la RDA, en se réconciliant avec l'URSS et la Pologne, rapprochement qui inquiète les pays de l'OTAN.

La détente est à son «apogée» avec les accords d'Helsinki, signés par les 2 grands en 1975. Les principales idées sont l’ingérence aux affaires des autres états, respect des droits de l'homme, et le respect des frontières. Mais tout ceci n'est que de la poudre aux yeux que l'URSS envoi aux américains et à ses alliés, puisque ces accords qui étés censés apporter un rapprochement entre les deux camps ne seront pas respectés, et le rapprochement souhaité se transformera à nouveau en conflit. (Crise des euromissiles en Europe, mais aussi Vietnam, Angola, Mozambique ralliés par l'URSS au communisme ...)

Ainsi, même si les deux blocs se sont disputés le monde pendant cette guerre idéologique (mais pas seulement idéologique...), l'Europe a été le champ de bataille principal de ce conflit, puisqu'elle était située entre les deux grand tant sur plan géographique qu’idéologique. On peut dire que la guerre froide a contribué à modifier l’Europe, et qu'elle porte encore aujourd'hui les traces de ce conflit, par ses rivalités intérieures et extérieures comme par sa situation politique, économique et militaire.

 

 

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