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concept (philosophie) - philosophie.

Publié le 08/05/2013

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concept (philosophie) - philosophie. 1 PRÉSENTATION concept (philosophie) (du latin conceptus, participe passé du verbe concipere, « former en son sein, contenir «), représentation abstraite et générale d'une chose ou d'un fait. L'« Homme «, par exemple, est une représentation générale ou en genre qui comprend aussi bien les individus actuels (présents) que virtuels (passés ou à venir). En ce sens, comme une médaille, le concept offre toujours deux faces : il est interfacial, et cela à plusieurs niveaux. 2 STRUCTURE LOGIQUE DU CONCEPT De fait, les logiciens distinguent d'une part l'extension ou la dénotation d'un concept et, d'autre part, sa compréhension ou intension (dite aussi connotation). C'est que le concept peut être ou le sujet, ou l'attribut, dans une infinité de jugements possibles. Soit le concept d'Homme : son extension est la proposition prédicative : « un tel (ou un tel) est un Homme (exemple : Socrate est un Homme), et sa compréhension est la proposition réflexive : « l'Homme est tel (et tel) « (exemple : l'Homme est raisonnable, social, animal, bipède, mammifère, vertébré, etc.). Dans le premier cas, Homme est attribut ou prédicat et définit une classe ; dans le second cas, comme sujet du jugement, il détermine l'ensemble des caractères qui le définissent. Notons, en outre, que l'extension d'un concept est toujours inversement proportionnelle à sa compréhension. Ainsi, le concept animal a une extension plus grande mais moins de compréhension que Homme. Autrement dit, plus un concept est dénoté ou général, plus il subsume d'objets, moins il est lui-même connoté, défini ou spécifique. Le concept être, par exemple, a une extension maximale (telle et telle chose est un être) pour un minimum de compréhension (l'être est telle et telle chose). 3 RÉALISME ET NOMINALISME L'ambiguïté constitutive du concept sera donc à l'oeuvre dans son histoire même. En effet, c'est à sa « scissiparité « que nous devons l'opposition séculaire de deux tendances philosophiques : le réalisme et le nominalisme. En effet, si pour Platon toute la réalité (res) du concept est l'Idée, pour les sophistes, épicuriens et autres stoïciens notamment, le concept n'est qu'un nom (voces) : au premier point de vue, la représentation précède ses objets, quand au second, c'est l'inverse. Cette alternative, qui est à l'origine de la controverse dite « Querelle des universaux « au Moyen Âge, divise encore notre époque, quoique sous d'autres formes. Car la question se pose en effet de savoir d'où part l'esprit dans la formation des concepts : du genre ou de l'individu ? Précède-t-il l'expérience ou en procède-t-il ? Le conceptualisme, d'Abélard à Locke en passant par Descartes et Leibniz, répond que le concept est une réalité mentale abstraite, générale et latente, là où l'empirisme de Berkeley et Hume, ainsi que le sensualisme de Condorcet, prétendent que « la formation de nos idées n'est que la formation des noms qui sont des substituts «, comme le résume sommairement Taine. Déterminé par ces derniers par sa fonction représentative, c'est-à-dire par rapport à l'objet (pensé), ou par rapport au sujet (pensant) pour les précédents, le concept semble ne régner que pour diviser la philosophie en deux tendances : soit on admet, en rationaliste, le primat de son universalité de droit, soit on la lui refuse de fait, comme les empiristes, en s'interrogeant sur le passage du divers sensible à une représentation universelle. 4 LA TROISIÈME VOIE En réalité, cette alternative ressortit à la structure différentielle du concept. Caractérisé à la fois par sa réflexivité ou sa déterminité (Bestimmheit, Hegel) et par sa transitivité ou son universalité, il est essentiellement un medium de la pensée : il ne vise le réel (cognition) qu'en désignant le sujet de cette visée (conscience). On ne le confondra donc pas avec l'idée issue de la tradition classique, en tant que type réalisé d'un être individuel ou singulier, non plus qu'avec l'image générique, « c'est-àdire un état intermédiaire entre le particulier et le général, participant de la nature de l'un et de l'autre « selon Ribot. Il importe dès lors de distinguer conception (le concevable) et idéation (l'intelligible) : si la première est différentielle, l'autre peut être dite préférentielle. Et si le concept « est une fonction dont la valeur est toujours une valeur de vérité « selon Frege, il faut également dire avec Kant « que beaucoup de concepts naissent de déductions secrètes et obscures à l'occasion d'expériences, et se propagent ensuite de celles-ci à d'autres (...). De tels concepts peuvent être appelés subreptices. Il en existe beaucoup qui, pour partie ne sont qu'un égarement de l'imagination, et pour partie sont vrais, des déductions mêmes obscures n'étant pas toujours erronées. « Le départ entre ces deux types de déductions a reçu avec Hegel une solution qui, hormis les seuls présupposés métaphysiques qui la fondent, reste inattaquable : « Le concept, considéré superficiellement, apparaît comme l'unité de l'Être et de l'Essence. L'essence est la première négation de l'Être, qui devient par là apparence ; le concept est la seconde négation, ou la négation de cette négation, donc l'être restauré, mais comme la médiation infinie et la négativité de l'être en lui même. «. Si c'est là clore le destin métaphysique de la raison, en identifiant le droit et le fait (du concept), il revient pour ainsi dire à Heidegger d'avoir promu la subreption du concept au titre d'objet digne d'être pensé comme différence ontico-ontologique. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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