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Defferre et la loi-cadre.

Publié le 14/04/2013

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Defferre et la loi-cadre. Le 21 mars 1956, Gaston Defferre, ministre de la France d'outre-mer, défend son projet de loi-cadre devant l'Assemblée nationale. Le texte est voté le 23 mars, mais alors que le gouvernement Mollet s'embourbe dans la guerre d'Algérie, l'argumentaire de Defferre en faveur de l'émancipation contractuelle et progressive des territoires noirs africains heurte pourtant deux tendances de l'opinion : les colonialistes, qui jugent son projet trop libérateur, et les anticolonialistes, horrifiés par le gâchis nord-africain et vietnamien, qui le trouvent trop timide et néocolonialiste. Gaston Defferre présente son projet de loi-cadre devant les députés (21 mars 1956) Le plan de réformes que nous propose le gouvernement constitue incontestablement un grand pas en avant dans la voie tracée par la Constitution qui rappelle -- c'est une citation qui a été souvent faite à cette tribune, mais j'espère qu'aujourd'hui elle va être enfin suivie d'effet -- que, « fidèle à sa mission traditionnelle, la France entend conduire les peuples dont elle a pris la charge à la liberté de s'administrer eux-mêmes et de gérer démocratiquement leurs propres affaires «. [...] Je suis convaincu que c'est en grande partie parce que nous avons su accorder à ces populations les libertés qu'elles nous demandaient qu'elles sont restées calmes et fidèles à la France (applaudissements à gauche et au centre) alors qu'en Indochine et en Afrique du Nord le sang a coulé et coule encore. D'autres réformes ont été promises, sont attendues, sont nécessaires au point d'évolution où en sont arrivées les populations des territoires d'outre-mer. Ne donnons pas l'impression de n'agir qu'à demi, qu'à regret, de reprendre d'une main ce que nous accordons de l'autre. Rappelons-nous que rien n'est plus imprudent qu'une certaine forme de prudence ; sachons faire confiance à ceux dont la fidélité ne nous a jamais fait défaut et qui attendent, certes avec impatience, mais dans la paix, que le gouvernement et le Parlement français, dont leurs représentants font partie, leur accordent ce qu'ils espèrent maintenant de nous. Ne lassons pas encore une fois la confiance de ceux qui croient encore en nous. Source : Journal officiel, 21 mars 1956. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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