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dépression nerveuse - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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dépression nerveuse - Mécedine. 1 PRÉSENTATION dépression nerveuse, trouble mental caractérisé par des sentiments de découragement, de culpabilité, de tristesse, d'impuissance et de désespoir. Contrairement à la tristesse normale ou au chagrin causé par la perte d'un être cher, la dépression clinique est une tristesse persistante et profonde, sans raison apparente. Elle peut s'accompagner de divers symptômes, troubles du sommeil et de l'appétit, perte de l'esprit d'initiative, autopunition, retrait social, inactivité et perte du plaisir. En France, de 6 à 10 p. 100 des hommes et de 12 à 20 p. 100 des femmes souffrent d'une forme quelconque de dépression durant leur vie, et des études indiquent qu'aux États-Unis, pas moins de deux personnes sur dix présentent de sérieux symptômes dépressifs à un moment ou un autre de leur vie. Si les troubles de la dépression touchent hommes et femmes de tous âges et de toutes les couches de la société, les études montrent que les femmes en sont plus souvent victimes. 2 FORMES DE DÉPRESSION On distingue en psychiatrie deux formes principales de troubles dépressifs, dont le principal dominant est, dans un cas comme dans l'autre, une altération de l'humeur. Le trouble dépressif désigne la forme uniquement caractérisée par des épisodes de dépression. La seconde forme, la psychose maniaco-dépressive (ou bipolaire), se caractérise par une succession d'accès dépressifs et d'accès maniaques. Dans la dépression majeure, ou phase déprimée de la psychose bipolaire, l'humeur déprimée prédomine sans que le patient soit nécessairement conscient de sa tristesse. Généralement, le sujet perd tout intérêt pour ses activités et se replie dans l'inactivité. Les symptômes peuvent englober des troubles du sommeil (habituellement réveil matinal précoce), une perte d'appétit, une incapacité à se concentrer et à prendre des décisions, un ralentissement de la pensée et une diminution de l'énergie, un sentiment de découragement, de culpabilité, de désespoir, un désintérêt pour l'activité sexuelle, des pensées suicidaires récurrentes allant parfois jusqu'à la mise à exécution du suicide. Dans la phase maniaque de la psychose bipolaire, l'humeur du sujet peut être exaltée, exubérante ou irritable. Le comportement est bizarre, parfois hargneux. Au nombre des autres symptômes possibles figurent une logorrhée sans fin, des pensées confuses, des idées de grandeur, une hyperactivité sociale, sexuelle et professionnelle, une grande distraction, une perte du jugement et une diminution du besoin de sommeil. 3 LA PRÉDISPOSITION GÉNÉTIQUE Les recherches permettent d'affirmer que la prédisposition aux troubles dépressifs est presque certainement transmise génétiquement. Le risque de trouble dépressif est plus grand dans les familles ayant déjà des antécédents dépressifs que dans le reste de la population. La dépression chez les femmes pourrait être d'origine biologique, ou pourrait être attribuée au fait que les femmes apprennent des rôles sociaux favorisant la passivité. Le plus grand nombre de cas de dépressions enregistrés chez les femmes tient aussi au fait que les hommes se livrent plus difficilement à leur entourage et aux médecins. Des études tendent à montrer que la prédisposition génétique à la dépression est liée à une sensibilité anormale au neurotransmetteur acétylcholine dans le cerveau. Les récepteurs d'acétylcholine ont été trouvés en surnombre dans la peau de nombreux patients souffrant de troubles dépressifs. 4 TRAITEMENT Les troubles dépressifs font partie des troubles mentaux que l'on peut le mieux soigner en psychiatrie. Ils sont liés à une anomalie de deux systèmes majeurs de neurotransmetteurs (ceux de la sérotonine et de la noradrénaline) dans le cerveau. Deux grands groupes de médicaments sont utilisés pour traiter les troubles dépressifs : les antidépresseurs tricycliques/tétracycliques et les inhibiteurs de la monoamine-oxydase (IMAO). Ces derniers exigent un régime alimentaire spécial en raison de leur interaction avec la tryamine que l'on trouve dans les fromages, la bière, le vin, les foies de volaille et autres aliments, et parce qu'ils augmentent la tension artérielle. Les antidépresseurs tricycliques ne nécessitent pas de régime alimentaire spécial mais peuvent avoir un effet nocif sur le tissu cardiaque. Ces antidépresseurs inhibent la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline dans les neurones, prolongeant ainsi les effets de ces transmetteurs. Une grande découverte dans la thérapie médicamenteuse de la dépression est le Prozac (fluoxétine), qui inhibe la recapture de la sérotonine dans le cerveau. Commercialisé depuis 1986 aux États-Unis, ce médicament avait été prescrit en 1994 à plus de 10 millions de personnes dans le monde entier. Premier antidépresseur d'un tout nouveau groupe, l'Efexor (venlafaxine), agit en inhibant la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline dans le cerveau et est réputé avoir moins d'effets secondaires. Il s'est avéré efficace dans le traitement d'un grand nombre de dépressions. Les sels de lithium sont utilisés pour contrôler la phase maniaque de la psychose maniaco-dépressive. À petites doses, ils sont également employés pour réguler les sautes d'humeur dans ce trouble bipolaire. L'électrochoc (ou ECT) est considéré comme efficace surtout dans les dépressions résistantes à la thérapie médicamenteuse. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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