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Des Actes des apôtres à La Caricature,

Publié le 22/10/2015

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Des Actes des apôtres à La Caricature, les premiers pas de la presse satirique illustrée en France (1789-1835) La presse satirique naît en France avec la Révolution de 1789, et utilise très tôt l?arme de la caricature. Celle-ci mène à ce moment une vie autonome, parcourant les rues par feuilles volantes, au service de toutes les opinions, souvent les plus tranchées1. Les journaux la domestiquent progressivement en l?intégrant dans leur logique de construction du discours, initialement fondée sur des procédés textuels. Trois générations successives de journaux, de 1789 à 1835, accomplissent ce processus. Ils font évoluer, dans la forme et l?esprit, leur mode d?expression, jusqu?à parvenir à construire une mécanique satirique d?une redoutable efficacité. Trois générations de journaux (1789-1835) La période 1789-1835, marquée par plusieurs renversements brutaux de conjoncture politique, se prête au déchaînement satirique. Trois flambées se suivent, lors des ruptures les plus fortes (1789, 1814, 1830), au cours desquelles les journaux se multiplient. Chaque fois, l?un d?entre eux montre la voie et donne le ton, à ses alliés comme à ses adversaires. Ces trois générations défendent des opinions politiques différentes, mais il existe entre elles une filiation dans le travail satirique accompli. La première s?organise autour du journal de Jean-Gabriel Peltier (ill. 1), Les Actes des apôtres (1789-1792). Cette feuille à la périodicité chaotique se lance dans la satire contre-révolutionnaire, confiée à des plumes acérées et prestigieuses (Rivarol, Suleau, Mirabeau-Tonneau?). L?essentiel de leur travail de sape vise d?abord l?Assemblée, présentée comme une « pétaudière », puis le club des Jacobins, véritable repaire de brigands. Leur succès encourage des imitateurs (La Chronique du manège 1790, L?Apocalypse 1790, Sabbats jacobites 1791-1792?) et des contradicteurs, lesquels se situent très clairement par rapport à eux (Le Disciple des apôtres 1790, Les Évangélistes du jour 1790, Les Actes des Capucins 1790?) (ill. 2). La plupart de ces journaux ont une durée de vie très limitée, mais ils animent collectivement une première période dense de production de discours satirique, autour des thèmes initiés par Les Actes des apôtres. Ill. 1 : portrait de Jean-Gabriel Peltier, fondateur des Actes des apôtres, d?après Huet Villiers, 1807, Musée Carnavalet. Claude Langlois, La Caricature contre-révolutionnaire, Presses du CNRS, 1988, 256 p. ; Antoine de Baecque, La Caricature révolutionnaire, Paris, Presses du CNRS, 1988, 237 p. 1 1 Ill. 2 : Les Actes des apôtres et de deux de ses concurrents « patriotes », Le Disciple des apôtres et Les Actes des Capucins (1790). La deuxième génération présente des caractères similaires, dans sa manière de se développer rapidement et intensément. Elle se structure autour du Nain jaune (18141815) de Louis-Augustin-François Cauchois-Lemaire (ill. 3). Fondé sous la Restauration, ce petit journal défend des idées libérales, et tend à exprimer une certaine nostalgie de l?Empire. Il s?en prend aux « éteignoirs » revenus avec les Bourbons et s?attire les foudres du pouvoir. Celui-ci suscite la création de journaux satiriques illustrés à sa cause, comme Les Annales du ridicule (1815). Du printemps à l?automne 1815 une bataille de Nains fait rage2 : les Nains royalistes vert, blanc, et rose viennent contrer Le Nain jaune (ill. 4), puis, en 1816, d?autres viennent prolonger son combat (Le Nain tricolore et Le Nain jaune réfugié). L?impulsion donnée suscite encore des échos dans les années 1820 (ill. 5), autour de la rivalité entre libéraux héritiers du Nain jaune (Le Corsaire dès 1823, Le Figaro dès 1826) et ultras partisans du pouvoir monarchique (La Foudre 1821-1823). Ill. 3 : portrait de Cauchois-Lemaire (Germain Sarrut, B. Saint-Edme, Biographie des hommes du jour, Paris, Henri Krabe libraire, 1836, tome 1, 2e partie, p. 186.) 2 Voir Pierre Serna, La République des girouettes, Paris, Champ Vallon, 2005, 571 p. 2 Ill. 4 : Le Nain jaune et de deux de ses concurrents royalistes, Les Annales du ridicule et Le Nain couleur de rose (1815) Ill. 5 : les héritiers dans les années 1820 de la génération des « nains », La Foudre royaliste ; Le Corsaire et Le Figaro libéraux. La troisième génération (1830-1835) est étroitement associée à la personnalité de Charles Philipon (ill. 6). Ce dessinateur participe à la création de La Silhouette en 1830, et s?y rend responsable du principal coup d?éclat du journal : une caricature du roi Charles X en jésuite entraînant procès et condamnation (La Silhouette,1830, 2e livraison, 2e volume). Devenu entrepreneur de presse, il lance en novembre 1830 La Caricature (hebdomadaire), puis en 1832 Le Charivari (quotidien) autour desquels se crée une dynamique satirique comparable aux deux précédentes générations, mais d?une intensité supérieure (ill. 7). D?inspiration républicaine, ces journaux sont rejoints par des alliés provinciaux (La Glaneuse à Lyon, 1831-1834) mais aussi par les satiristes légitimistes (Les Cancans 1831-1832, Le Revenant 1832-1833, Brid?Oison 18321834) qui voient en Louis-Philippe un ennemi commun. Le pouvoir réagit en s?attachant Le Figaro à partir de janvier 1832, puis en encourageant la création de La Charge (1832-1834), construite sur l?exemple de La Caricature mais au service du camp ministériel (ill. 8). La lutte sur le front satirique, collective, plutôt violente et menée sous l?étendard de la Poire, se poursuit jusqu?en 1835, quand le rétablissement de la censure préalable restreint considérablement son champ d?action. 3 Ill. 6 : portrait photographique de Charles Philipon, par Nadar (vers 1855) Ill. 7 : les journaux fondés par Charles Philipon, La Silhouette (associé minoritaire), La Caricature et Le Charivari. Ill. 8 : deux des journaux satiriques inspirés par La Caricature, un allié légitimiste (Le Revenant) et un adversaire ministériel (La Charge). La succession de ces trois « moments » satiriques démontre qu?il existe, dans certaines circonstances, des environnements favorables à leur éclosion. Bien qu?étant suscités chacun par des inspirations politiques différentes, ils présentent des caractères communs et permettent d?affiner progressivement le modèle du journal satirique. 4 L'évolution du modèle du journal satirique Tous les journaux cités ci-dessus n?ont pas recours au dessin, qui reste techniquement et financièrement un luxe que certains ne peuvent se permettre. Il existe néanmoins des efforts réels pour faciliter et généraliser ce recours, tant la presse satirique, d?abord fondée sur une tradition écrite, sent la nécessité d?associer cette corde à son arc. De 1789 à 1830, un double effort porte sur l?organisation de plus en plus précise du contenu du journal, de ses différentes composantes, et sur l?introduction systématique de l?illustration conçue comme l?une d?entre elles à part entière. Lors de sa création, au début de la Révolution de 1789, la presse satirique se bâtit à la manière du livre, comme cela s?observe sur l?examen d?un numéro des Actes des apôtres (ill. 9). Ill. 9 : le n° 66 des Actes des apôtres (1790). Le format est réduit (in-octavo), les pages nombreuses (seize en général), le texte dense et quasiment ininterrompu du début à la fin. L?aspect général évoque davantage le pamphlet que le journal. Pourtant, la feuille de Peltier affine sa présentation et distingue rapidement deux formes de textes. Elle conserve pour l?essentiel de son contenu de longs développement, que nous qualifierons de « récits », puis intègre par étapes, à la fin du journal, des formes « brèves » plus incisives et allusives, plus comiques aussi (anagrammes, épigrammes, charades, chansons?) (ill. 10). 5 Ill. 10 : l?apparition des formes brèves en fin de journal (Les Actes des apôtres, n° 66, 1790, p. 16). Un système de circulation des trouvailles satiriques s?installe entre « brèves » et « récits », de sorte qu?une émulation interne se met en place et contribue à créer un discours dynamique (les brèves isolant des idées, ensuite reprises et mises en relation dans les récits). Pour compléter ce mécanisme, Les Actes des apôtres sollicitent enfin le dessin, mais celui-ci demeure relativement marginal : une seule illustration est proposée par volume, c?est-à-dire environ tous les trente numéros (ill. 11). Ill. 11 : illustration anonyme associée au deuxième volume des Actes des apôtres, reprenant un article du chapitre XXIII (n° 23). Bien que cela reste plutôt au stade expérimental, Les Actes des apôtres définissent donc dès 1789-1790 les éléments constitutifs de la presse satirique, à charge de leurs successeurs de les affiner. Au début de la Restauration, les journaux présentent un aspect très proches de ceux de la Révolution, toujours attachés à la forme du livre : Le Nain jaune adopte le format des Actes des apôtres et se conçoit également en volumes successifs. Néanmoins, il en précise les spécificités : une périodicité fixe (tous les cinq jours), une organisation en 6 rubriques de la partie texte (avec des brèves réunies sous le titre « Bruits de ville et revue des journaux »), un recours régulier et plus fréquent au dessin (tous les mois), des grandes gravures coloriées pliées. Son adversaire, Les Annales du ridicule, parviennent même à intégrer dans le corps du journal, à chaque numéro, deux gravures (ill. 12). Ill. 12 : les illustrations en couleurs intégrées au Nain jaune (pliée) et aux Annales du ridicule. Ainsi, ces feuilles périodiques mettent en relation de manière plus étroite textes et dessins. Le Nain jaune connaît un succès inédit pour ce genre de presse en inventant l?Ordre des chevaliers de l?Éteignoir, sorte de Légion d?honneur satirique destinée à stigmatiser les ennemis des Lumières, c?est-à-dire les soutiens rétrogrades de la monarchie : des textes définissent les statuts de l?ordre (ill. 13), un grand dessin met en scène une de ses réunions (ill. 14), et il y a même une association directe entre texte et dessin quand aux noms des membres de l?Ordre sont accolés de petits pictogrammes représentant un éteignoir (ill. 15). Ill. 13 : Le Nain jaune, n° 339, 25 décembre 1814. 7 Ill. 14 : « Réception d?un chevalier de l?Eteignoir », gravure signée E? associée au Nain jaune, n° 349, 15 février 1815. Ill. 15 : Le Nain jaune, n° 349, 15 février 1815, p. 307. Le Nain jaune exploite des procédés identiques pour s?en prendre, quelques mois plus tard, à l?Ordre de la Girouette. Le début de la Restauration permet donc de franchir une étape dans la mise en action d?une mécanique satirique plus huilée. Les journaux restent néanmoins limités, en particulier pour le dessin, par des contraintes techniques. Le recours à la gravure demande un temps incompatible avec la réactivité exigée par la presse. Cet écueil commence à être surmonté par La Foudre qui recourt la première à la lithographie, un procédé permettant à la génération suivante de réunir les conditions optimales pour l?animation d?un discours satirique dynamique. Dans la deuxième moitié de la Restauration, Le Corsaire et Le Figaro n?ont pas recours au dessin. Ils précisent néanmoins l?organisation en rubriques du texte, donnant aux brèves une place essentielle (« Butin » dans Le Corsaire, « coups de lancette » dans Le Figaro). Ils agrandissent également leur format (in-quarto) et réduisent le nombre de pages à quatre, autonomisant plus clairement leur forme par rapport à celle du livre. Les progrès réalisés par la génération Nain jaune permettent d?initier un nouveau type de journal à partir de 1830. La Silhouette en réalise la première la synthèse : hebdomadaire, elle partage sa partie texte entre récits (articles longs) et brèves (« Caricatures de la semaine »), et associe deux lithographies à chaque livraison. L?ambition du journal, exprimée notamment par Balzac, consiste explicitement à associer les moyens littéraires et graphiques pour peindre l?époque avec le plus de justesse possible. La Silhouette connaît néanmoins un destin avorté, car une bonne partie de l?équipe la déserte au profit de La Caricature, qui en reprend les principes à son compte. Ce journal constitue l?aboutissement du modèle, une véritable arme de guerre satirique. Les trois premières pages proposent des récits, la dernière des brèves, avec une communication très fine entre les deux types de procédés. Deux 8 dessins lithographiés viennent compléter le système, directement en rapport avec la satire écrite (ill. 16). Ill. 16 : le n° 115 de La Caricature et ses deux lithographies. Surtout, le discours de La Caricature trouve un écho considérable dans d?autres journaux qui le reprennent et le complètent dans un mouvement vertigineux. La mécanique satirique se trouve alors à son niveau d?efficacité maximum. Le fonctionnement de la mécanique satirique Cette mécanique s?organise selon un mouvement de circulation entre brèves, récits et dessins, permettant d?affiner et d?amplifier le discours. Pour en saisir les principes, mieux vaut les observer sur un exemple précis, qui concernera ici le discours produit par La Caricature et ses alliés objectifs contre Adolphe Thiers, jeune ministre de LouisPhilippe. Les journaux satiriques s?efforcent, pour déconsidérer l?individu, de trouver un angle d?attaque qui puisse être exploité à long terme. Le tir s?oriente sur la petite taille du personnage, source de plaisanteries à plusieurs niveaux. Le travail débute dans les brèves qui, malgré leur forme courte par définition, peuvent présenter une profondeur sémantique remarquable. Le Revenant déclare notamment au sujet de Thiers « Il ne sera jamais grand chose » (ill. 17). Ill. 17 : brève parue dans Le Revenant, n° 323, 18 novembre 1832. Cette phrase succincte peut se comprendre, à première vue, comme une appréciation désobligeante (dont on appréciera le caractère prophétique). Mais elle sollicite un 9 deuxième niveau de lecture, accessible aux habitués du journal, assimilant Thiers à un homme petit de taille, donc d?esprit et de moralité, le tout renforcé par la coïncidence comique, et prétendument révélatrice, de son nom : ce « tiers » d?homme qui veut s?élever. La brève du Revenant invoque donc toute une série d?autres brèves publiées précédemment par lui-même ou ses congénères : « Les fonds secrets sont confiés à Thiers, qui est de force à en garder les trois quarts »3. « M. Thiers est un homme très entier »4. « La révolution promettait de nous donner vingt grands hommes ; combien en a-telle produit ? À peine un Thiers »5. Donc, quand Le Revenant déclare que Thiers ne sera jamais « grand chose », il exploite tout un travail satirique qui renforce son effet selon le principe du comique de répétition. Mais cette brève comprend un troisième niveau de lecture, plus subtil encore, repérable au mot « chose » en italique. Il s?agit là d?une allusion explicite au roi luimême, surnommé « Chose » par les satiristes à partir du moment où le pouvoir a exercé des poursuites contre eux. Devant l?interdiction d?évoquer explicitement Louis-Philippe, celui-ci a été « chosifié » aussi bien dans les textes que dans les dessins : « M. Chose n?a pas été atteint du choléra ; il est rare que deux fléaux se rencontrent »6. Graphiquement, le roi est de plus en plus représenté de dos ou caché, ce qui renforce sa déshumanisation et accentue son caractère sournois. Ce processus entraîne la dégradation de son visage et de son corps, aboutissant au motif bien connu de la Poire (ill. 18). Ill. 18 : série de dessins parus dans La Caricature en 1831-1832 où le corps du roi, d?abord présenté de face, puis de dos, a tendance à enfler et à évoluer vers le motif de la Poire. La Glaneuse, n° 97, 18 octobre 1832. Le Figaro, n° 237, 26 août 1831. 5 Le Charivari, Prospectus, 17 novembre 1731. 6 La Glaneuse, n° 95, 14 octobre 1832. 3 4 10 Ainsi, quand Le Revenant dit que Thiers ne sera jamais « grand chose », il s?en prend également à son ambition (devenir calife à la place du calife, pour ainsi dire) et s?autorise une irrévérence supplémentaire à l?endroit du roi, le « grand chose », comme on dirait grand manitou ou grand maître, dans une tribu, une secte ou une société secrète. En une brève de six mots, le journal mobilise tout un travail satirique de longue durée. Cette dynamique se trouve prolongée par son réinvestissement dans les récits, développements plus longs permettant une critique plus profonde. Ainsi, pour contester la réélection de Thiers à Aix, Le Revenant publie un texte polémique (au fond très sérieux) en l?agrémentant des réflexes satiriques contractés à l?égard du ministre (ill. 19). Ill. 19 : article paru dans Le Revenant, n° 326, 21 novembre 1832. 11 Thiers apparaît donc petit, fourbe, calculateur, manipulateur. Ce portrait, validé par le rire (reposant au départ sur le rapport Thiers/Tiers), se prolonge hors du champ des mots pour se traduire graphiquement. La Caricature représente de nombreuses fois le ministre, notamment dans un portrait de groupe, « la Cour du roi Petaud », sous le crayon de Daumier (ill. 20). Ill. 20 : « Une réception à la cour du roi Petaud », lithographie par Honoré Daumier, 23 août 1832, La Caricature, n° 94, pl. 191-192. Thiers se trouve en plein milieu de la foule, minuscule, en train de se hisser pardessus son prédécesseur (le comte d?Argout) afin d?apercevoir « Chose », lequel se trouve caché à la droite du dessin, conformément à la stratégie évoquée plus haut. Le lecteur assidu peut lire dans ce rapport entre les deux hommes une interprétation de la brève du Revenant. Il existe donc une relation très étroite entre toutes les composantes du journal satirique, qui fonctionnent de manière complémentaires, comme les rouages d?une mécanique, dans un mouvement circulaire permettant la création d?un discours dynamique. Le dessin possède en outre la capacité de synthétiser de multiples pistes du travail écrit : nous sommes attachés ici à la généalogie concernant Thiers et pour une moindre mesure Louis-Philippe, mais le même travail peut être accompli pour tous les autres personnages de la scène (d?Argout et son nez, Lobau et son clystère, Barthe et son ?il?), comme pour le symbole de la Poire, omniprésent dans le décor royal. *** Il a donc fallu une quarantaine d?années et trois étapes successives à la presse satirique pour construire un modèle et définir ses principes de fonctionnement, solliciter des formes adaptées à son projet. Le dessin, à l?origine marginal dans ce système, occupe une place croissante jusqu?à devenir central. Avec La Caricature, il initie de plus en plus les thèmes de la satire et joue un rôle essentiel pour la communication vers le public. Les mécanismes définis lors de cette période fondatrice sont demeurés valables pour les générations suivantes de journaux, qui les 12 ont adaptés ou utilisés de manières diverses, mais toujours dans ce cadre de récitsbrèves-caricatures. Il semble même possible de distinguer aujourd?hui le même type de découpage des rôles dans la satire télévisée. Les Guignols de l?Info organisent en effet leur discours sur la parodie d?un journal, dans lequel se succèdent des brèves (les courtes informations données par PPD), les récits (les « reportages » mis en scène hors plateau) et les caricatures (l?interview pouvant s?assimiler à un portrait-charge de l?invité) : une génération supplémentaire à considérer dans cette longue lignée débutée en 1789. Fabrice Erre Bibliothèque nationale de France 25 novembre 2011 13

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