Devoir de Philosophie

des trois premiers genres, mais qu'il ne l'est pas du quatrième, alors que nous sommes convenus qu'il y en avait cinq, que nous nous proposions d'examiner ?

Publié le 22/10/2012

Extrait du document

des trois premiers genres, mais qu'il ne l'est pas du quatrième, alors que nous sommes convenus qu'il y en avait cinq, que nous nous proposions d'examiner ? — T. Comment serait-ce possible, alors qu'il est impossible d'admettre que leur nombre soit inférieur à celui que nous avons trouvé ? — É. Ainsi nous pouvons soutenir sans crainte que le mouvement est différent de l'être ? — T. Sans la moindre crainte. — É. Ainsi, il est clair que réellement le mouvement n'est pas et qu'il est puisqu'il participe à l'être ? — T. Tout à fait clair. — E. Il faut donc qu'il soit possible que le non-être soit, qu'il y ait un être du non-être dans le cas du mouvement et de même que tous les autres genres. Car pour tous, la nature de la différence rend chacun d'eux différent de l'Être et en fait quelque chose qui n'est pas, et c'est en ce sens que nous serons en droit de dire de tous qu'ils ne sont pas, et au contraire, en tant qu'ils participent de l'être, qu'ils sont et que ce sont des êtres. Sophiste, 254d-256d 10. LES PROCÉDÉS DIALECTIQUES : DIVISION ET RASSEMBLEMENT [SOCRATE-PHÈDRE] — S. Il y a deux procédés dont il vaudrait la peine de comprendre scientifiquement la fonction. — P. Quels sont-ils donc ? — S. Ramener, grâce à une vision d'ensemble, à une forme unique ce qui est dispersé de mille manières afin de rendre évident, en le définissant à chaque fois, l'objet sur lequel on voudrait faire porter l'enseignement. Aussi venons-nous de faire au sujet de l'amour : que nous ayons bien ou mal défini ce qu'il est, à tout le moins c'est cette définition qui a permis à notre discours d'être clair et cohérent avec lui-même. — P. Et le second procédé, quel est-il, Socrate ? — S. Il consiste à l'inverse à pouvoir diviser en espèces selon les articulations naturelles, sans se mettre à mutiler aucun morceau comme il arrive au cuisinier qui s'y prend mal pour découper. Ainsi avons-nous procédé avec les deux discours de tout à l'heure : ils ont commencé par concevoir un certain genre commun unique de la démence mentale ; puis tout ainsi que de l'unité du corps naissent deux membres qui portent le même nom, distingués selon la gauche et la droite, de même les deux discours ayant pensé le genre du dérangement mental comme naturellement un en nous, le premier en a découpé la partie gauche, puis n'a cessé de la subdiviser jusqu'à ce qu'il y trouve un amour qualifié de gauche qu'il a vilipendé à bon droit, tandis que le second, nous dirigeant vers la partie droite du délire qui porte le même nom que le précédent, a trouvé et mis en avant un amour divin qu'il a loué comme étant la source de nos plus grands biens. — P. C'est tout à fait vrai. — S. Voilà ce dont pour mon compte je suis épris : de divisions et de rassemblements qui rendent capables de parler et de penser. Et si je crois voir chez quelqu'un d'autre une aptitude naturelle à voir l'un et le multiple, c'est lui l'homme que <4 je suis à la trace comme un Dieu «. Et cela étant les gens qui sont capables de faire cela — Dieu sait si j'ai raison ou tort de leur donner ce titre — jusqu'à nouvel ordre, je les appelle : dialecticiens. Phèdre, 265d-266c 11. LA DIALECTIQUE, DIVISION EN ESPÈCES ET EMPLOI DU PARADIGME [L'ÉTRANGER-LE JEUNE SOCRATE] — É. Nous ne disons pas autre chose que ce qu'il arrive parfois à nombre de raffinés d'énoncer comme une formule savante : la science de la mesure s'applique à tout ce qui devient. Car il est de fait que tout ce qui est méthodique participe en quelque façon de la mesure. Mais faute d'avoir pris l'habitude de diviser selon les espèces, si différentes soient ces sortes de mesure, ils s'empressent de les identifier sous prétexte qu'elles se ressemblent et ils font l'inverse pour d'autres choses, faute de les diviser selon leurs parties. Il faudrait, dès qu'on s'est aperçu qu'une multiplicité possède quelque chose en commun, ne pas la lâcher avant d'y avoir vu toutes les différences qu'elle recèle : juste autant qu'il s'en trouve dans les espèces, puis, à l'inverse, dès que les dissemblances de toutes sortes ont été vues dans les multiplicités, il faudrait être capable de faire cesser l'éblouissement avant d'avoir cerné par l'essence d'un genre toutes les parentés qu'on a pu enclore dans une similitude unique... Cela dit, passons à un autre point, qui, outre l'objet présent de notre enquête, concerne tout entretien dialectique de ce genre. — J. S. De quoi s'agit-il ? — É. Suppose qu'on nous demande : dans les classes où l'on apprend à lire, lorsqu'on interroge un enfant sur les lettres qui composent un mot, est-ce uniquement pour le faire chercher la solution du problème proposé ou bien pour le rendre plus apte à déchiffrer tous les mots qu'il pourra rencontrer ? — J. S. Tous les mots, évidemment. — É. Et nous, notre enquête sur la politique, est-ce que nous l'avons entreprise uniquement pour définir celui-ci ou pour nous rendre meilleurs dialecticiens sur tous les sujets ? — J. S. Ici de même, sur tous les sujets, évidemment. — É. Il est probable qu'aucun homme de bon sens ne se mettrait en quête d'une définition du tissage pour elle-même. Mais il est une chose que la plupart ne voient pas : certaines des réalités présentent des ressemblances naturelles sensibles et faciles à percevoir, qu'il est aisé de mettre en évidence quand on veut montrer facilement l'une d'elles sans se mettre en peine d'en rendre raison à quelqu'un qui en demande la définition ; au contraire, des réalités les plus hautes et qui ont le plus grand prix il n'y a aucune image manifestement créée pour les hommes qu'il suffirait de montrer en la faisant corres-

« 246 PLATON PAR LUI-MÊME à l'inverse à pouvoir diviser en espèces selon les articu­ lations naturelles, sans se mettre à mutiler aucun mor­ ceau comme il arrive au cuisinier qui s'y prend mal pour découper.

Ainsi avons-nous procédé avec les deux dis­ cours de tout à l'heure : ils ont commencé par concevoir un certain genre commun unique de la démence men­ tale ; puis tout ainsi que de l'unité du corps naissent deux membres qui portent le même nom, distingués selon la gauche et la droite, de même les deux discours ayant pensé le genre du dérangement mental comme naturellement un en nous, le premier en a découpé la partie gauche, puis n'a cessé de la subdiviser jusqu'à ce qu'il y trouve un amour qualifié de gauche qu'il a vilipendé à bon droit, tandis que le second, nous diri­ geant vers la partie droite du délire qui porte le même nom que le précédent, a trouvé et mis en avant un amour divin qu'il a loué comme étant la source de nos plus grands biens.- P.

C'est tout à fait vrai.- S.

Voilà ce dont pour mon compte je suis épris : de divisions et de rassemblements qui rendent capables de parler et de penser.

Et si je crois voir chez quelqu'un d'autre une aptitude naturelle à voir l'un et le multiple, c'est lui l'homme que >.

Et cela étant les gens qui sont capables de faire cela- Dieu sait si j'ai raison ou tort de leur donner ce titre- jusqu'à nouvel ordre, je les appelle : dialecticiens.

Phèdre, 265d-266c 11.

LA DIALECTIQUE, DIVISION EN ESPÈCES ET EMPLOI DU PARADIGME [L'ÉTRANGER-LE JEUNE SOCRATE] - É.

Nous ne disons pas autre chose que ce qu'il arrive parfois à nombre de raffinés d'énoncer comme une formule savante : la science de la mesure s'applique à tout ce qui devient.

Car il est de fait que. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles