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désert (faune & Flore).

Publié le 21/04/2013

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désert (faune & Flore). 1 PRÉSENTATION désert, région du monde où les précipitations annuelles sont faibles, inférieures à 250 mm en moyenne, et insuffisantes pour compenser l'évaporation, compte tenu des températures et du vent. Les déserts couvrent 50 millions de km2, soit le tiers environ de la surface des continents. Présents sous toutes les latitudes, ils possèdent quelques caractères communs. À la rareté des précipitations s'ajoute la grande irrégularité de celles-ci dans l'année et d'une année sur l'autre. Il s'écoule plusieurs mois, parfois plusieurs années entre deux pluies. Les averses peuvent y survenir d'une manière brutale, l'eau ruisselle alors pendant quelques minutes ou quelques heures, entraînant la crue soudaine des oueds. En raison de la transparence de l'air, conséquence de la faible hygrométrie (15 à 50 p. 100 en moyenne), les déserts reçoivent une forte quantité de chaleur pendant le jour mais la perdent pendant la nuit. L'amplitude thermique diurne dépasse souvent 35 ou 40 °C et l'amplitude annuelle peut atteindre 60 °C. Les différences saisonnières de température permettent de distinguer les déserts chauds, dont les étés sont très chauds et les hivers tièdes, des déserts froids, qui connaissent des étés chauds -- voire torrides -- mais des hivers froids, souvent rigoureux, sans compter les déserts polaires, où les températures sont très basses durant la quasi-totalité de l'année. Les contraintes climatiques (l'aridité, les contrastes thermiques, le vent qui accroît la sécheresse) rendent ces milieux difficiles pour l'éclosion et le développement des êtres vivants. Malgré l'adaptation de quelques plantes, la couverture végétale est très discontinue, ponctuelle le plus souvent, quand elle n'est pas totalement absente. Aussi, sur de vastes étendues, la roche apparaît-elle à nu, quelle que soit sa nature. 2 LES DIFFÉRENTS TYPES DE DÉSERTS 2.1 Les déserts subtropicaux Les déserts subtropicaux résultent de la subsidence de l'air sous l'effet des anticyclones permanents qui se produisent entre 25° et 35° de latitude. Ce sont les déserts les plus étendus avec l'ensemble qui, dans l'hémisphère Nord, s'étire du Sahara jusqu'au Sind (Inde) en passant par l'Arabie, l'Iran, le désert de Thar, et avec, dans l'hémisphère Sud, le désert du Kalahari et le désert australien. Chauds et ensoleillés (plus de trois mille heures d'insolation par an), avec des hivers tièdes, ils connaissent de grands contrastes de température entre le jour et la nuit. On a enregistré plus de 50 °C à l'ombre à Tamanrasset, 52,5 °C dans le désert de Thar, 48,5 °C en Australie. Mais le thermomètre peut s'abaisser au-dessous de 0 °C une quinzaine de jours par an. 2.2 Les déserts littoraux Les déserts littoraux forment une étroite frange le long des façades occidentales des continents depuis les latitudes subtropicales jusqu'aux abords de l'équateur. Aux courants froids de Benguela, de Humboldt (ou du Pérou), des Canaries, de Californie correspondent respectivement les déserts du Namib, d'Atacama (ou chilo-péruvien), de Mauritanie, de basse Californie (Mexique). Les masses d'air se refroidissent et se stabilisent au contact des eaux froides rendant les pluies très rares (25 à 35 mm). Les amplitudes thermiques sont faibles (moins de 10 °C), car l'air est frais (entre 13 et 22 °C), mais humide près du rivage (condensation de la vapeur d'eau). Les brouillards sont fréquents (déserts brumeux), mais ils disparaissent brusquement dans l'intérieur dès que l'échauffement de l'air est suffisant pour dissiper les brumes (vaporisation des gouttelettes d'eau). L'air humide provoque une rosée nocturne (précipitations occultes) suffisamment importante pour entretenir une végétation. Le désert de basse Californie ne ressemble en rien au Sahara tant la densité des cactées, dont le fameux saguaro, est grande ; de loin, il apparaît vert. 2.3 Les déserts d'abri Les déserts d'abri se trouvent à l'abri ou « sous le vent « de hautes chaînes de montagnes qui empêchent l'advection des masses d'air maritimes humides. Sur le continent américain, ils s'étendent, aux latitudes tempérées, à l'est des Andes (désert de Mendoza que prolonge le désert de Patagonie) et des chaînes côtières (du Grand Bassin au désert Mojave). Certains d'entre eux voient leur aridité renforcée par l'existence de vents desséchants de type foehn : la zonda en Patagonie et le chinook dans les Rocheuses canadiennes. Il en est de même sur le versant septentrional de l'Himalaya. Ce sont des déserts azonaux dont les climats dépendent de leur localisation et du relief ; le désert Mojave est plus chaud que le désert de Patagonie car il combine la situation d'abri et une position subtropicale, alors que le second s'étend dans la zone tempérée froide ; les dépressions désertiques du Grand Bassin se situent à une latitude et à une altitude plus élevées. 2.4 Les déserts continentaux Les déserts continentaux doivent leur aridité à leur situation au coeur des continents, trop loin des océans pour en recevoir les effluves. C'est le cas des déserts d'Asie centrale qui, en raison de leur latitude, appartiennent au domaine tempéré (voir Gobi, Taklamakan Shamo), mais qui sont des déserts froids du fait des très basses températures hivernales, ce qui n'exclut pas des étés torrides à basse altitude. Là s'observent les plus grandes amplitudes thermiques puisque la température peut monter jusqu'à 50 °C en été alors que la période de gelée dure de cinq à sept mois. La végétation subit donc une double contrainte, hydrique et thermique. Ces déserts, où le gel est actif, sont des déserts pierreux. Dans leur partie méridionale, les déserts asiatiques sont en position d'abri par rapport au flux de la mousson de sud-ouest, arrêtée par la barrière himalayenne. L'aridité se combine également avec l'altitude dans les plateaux du Tibet. 2.5 Les déserts froids Les déserts froids règnent à l'étage supérieur des très hautes montagnes tropicales (désert d'altitude) et aux hautes latitudes (désert polaire). En altitude, c'est la raréfaction de l'air qui commande la sécheresse, les basses températures et la faiblesse des précipitations. Aux latitudes polaires, les précipitations sont faibles et l'intensité du froid a les mêmes effets que l'absence d'eau. Celle-ci ne manque pas, mais elle demeure une grande partie de l'année à l'état solide : glace, eau congelée, neige. 3 LES DEGRÉS DE L'ARIDITÉ L'aridité n'est pas identique dans tous les déserts puisqu'elle résulte de la situation géographique ; elle dépend de la combinaison entre les précipitations totales, leur répartition saisonnière et les températures. À la typologie précédente se superpose un autre classification en fonction de leur degré d'aridité. Les déserts hyperarides ou absolus sont les plus rares : ils couvrent moins de 6 millions de km2. Ils se trouvent au coeur des plus vastes espaces continentaux (Tanezrouft, dans le Sahara ; Arabie, où plus d'un an peut s'écouler sans qu'il pleuve), dans les bassins ou cuvettes des déserts d'abri (vallée de la Mort, Iran, Turkestan), mais aussi paradoxalement dans les déserts littoraux. Ils reçoivent moins de 50 mm de précipitations par an. Les déserts arides reçoivent de 50 à 150 mm de précipitations. Ils couvrent jusqu'à 22 millions de km2, essentiellement en Afrique (Sahara) et en Asie (déserts de Thar, au Pakistan, du Lut, en Iran), où ils ceinturent les déserts absolus. Les déserts semi-arides (précipitations de 150 à 250 mm, voire jusqu'à 500 mm) couvrent également près de 22 millions de km2. Bien représentés aux marges des zones arides, ils occupent de grandes surfaces en Australie et en Amérique du Nord. Les degrés de l'aridité influencent fortement la végétation. Celle-ci est très diverse. Quasi inexistante dans les grands ergs sahariens, elle est présente sous de multiples facettes dans la steppe semi-aride, faite d'hamadas parsemées de graminées, de tapis d'éphémères, ou de plantes qui vivent sur des sols salés dans les chotts. Les conditions bioclimatiques retentissent sur le modelé et les formes du relief. 4 LES FORMES DE VIE ADAPTÉES AU DÉSERT 4.1 La flore Toutes les régions désertiques, à l'exception des plus arides, ont une flore qui est bien adaptée à la rareté de l'eau et à la chaleur du jour. Les plantes du désert se développent en conservant et en utilisant efficacement l'eau disponible. Certaines plantes à fleurs sont éphémères ; elles vivent quelques jours au plus. Leurs graines sommeillent dans le sol, parfois pendant des années, jusqu'à ce qu'une pluie pénétrante leur permette de germer et de fleurir rapidement. Les plantes ligneuses ont soit de très longues racines pour atteindre des profondeurs plus humides, soit des racines superficielles traçantes pour pomper rapidement l'humidité de surface, venant des fortes rosées et des pluies occasionnelles. Les plantes du désert ont habituellement de petites feuilles, ce qui réduit la surface par laquelle se fait la transpiration. D'autres plantes perdent leurs feuilles durant la période la plus sèche. Le processus de photosynthèse (par lequel la lumière du soleil est transformée en énergie, processus qui s'opère, d'ordinaire, essentiellement dans les feuilles) se réalise, ici, par les tiges. Bon nombre de plantes sont succulentes, emmagasinant de l'eau dans les feuilles, les tiges et les racines. Les épines, qui sont des feuilles modifiées, servent à protéger les plantes des animaux qui pourraient venir y puiser de l'eau. Ces plantes prélèvent et emmagasinent du dioxyde de carbone la nuit ; pendant la journée, leurs stomates ou pores se ferment pour éviter l'évaporation ; aussi leur croissance est-elle lente. Les plantes poussant sur des sols salins peuvent concentrer du sel dans leur sève, le sécrétant alors par les feuilles. 4.2 La faune Parmi les animaux du désert, les quelques espèces amphibies sont capables d'une longue dormance pendant les périodes de sécheresse. Quand les pluies arrivent, elles deviennent rapidement matures, s'apparient, et pondent des oeufs ou mettent bas. De nombreux oiseaux et rongeurs ne se reproduisent que pendant ou après les périodes de pluie d'hiver qui stimulent la croissance de la végétation. Certains rongeurs du désert, tels que les kangourous-rats d'Amérique du Nord et les gerbilles d'Afrique, se nourrissent de graines sèches ; ils ont un métabolisme qui est extrêmement efficace pour conserver et recycler l'eau, et leurs urines sont très concentrées. Bon nombre de mammifères, tels que le chameau, peuvent résister à une importante déshydratation. La plupart des mammifères et des reptiles sont des animaux nocturnes, s'enfouissant dans des terriers frais ou se mettant à l'ombre le jour. Certains reptiles, comme le phrynosome, ont un organisme qui leur permet de contrôler la quantité de chaleur produite en faisant varier la fréquence du pouls et le métabolisme de base. Certains mammifères, dont l'oryx du désert, font varier la température de leur corps, emmagasinant de la chaleur le jour et la libérant la nuit. 5 LE FAÇONNEMENT DES MODELÉS Deux agents, l'eau et le vent, exercent une action morphogénique efficace dans les déserts. Le vent creuse des cuvettes par déflation dans les roches meubles ; il vanne les particules fines dans les formations détritiques, ne laissant subsister que les regs (étendues de cailloux) ; il décape les surfaces et parois rocheuses des moindres débris, ce qui confère une grande netteté aux formes du relief. Chargé de grains de sable, il use et polit les affleurements de roche dure ainsi que les cailloux et blocs des regs (éolisation). Lorsqu'il souffle sur les déserts sableux, il édifie des dunes mobiles (barkhanes ou nebkas) ou modèle des ergs (étendues de dunes). Malgré sa rareté, l'eau laisse de nombreuses empreintes dans les paysages désertiques. Les averses brutales déclenchent un fort ruissellement sur les versants dépourvus ou presque de végétation ; les roches tendres sont incisées de nombreuses ravines. Les lits des oueds, à sec durant des mois, sont brutalement envahis par des flots tumultueux. Les eaux divagantes sapent les berges, élargissent les lits et contribuent au façonnement de vastes plans d'érosion : les glacis dans les roches tendres, et les pédiments dans les roches dures. Il arrive que les oueds se jettent dans des dépressions fermées -- les sebkhas ou salars ou playas --, lacs temporaires qui se couvrent d'efflorescences salines après évaporation. En bordure des grands massifs montagneux, les oueds déposent de vastes cônes de déjection, qui par coalescence édifient des piémonts caillouteux. Dans les déserts continentaux et froids, dans les déserts polaires et les déserts d'altitude, l'alternance de gels et de dégels fragmente les affleurements de roches cohérentes. Les débris jonchent les topographies peu inclinées ou s'accumulent en talus et cônes d'éboulis au pied des parois rocheuses. Il s'y ajoute parfois les effets de l'haloclastie (fragmentation par hydratation des sels) dans les déserts les plus sévères ; les déserts littoraux, en particulier, sont qualifiés de déserts poussiéreux, car l'émiettement des roches recouvre toutes les formes d'une couche de fins débris. 6 LE DÉSERT ET LES HOMMES Partout dans le monde, des peuples ont adapté leur mode de vie aux dures contraintes des régions désertiques ; ainsi les Touareg et les Bédouins du nord de l'Afrique, les Bochimans du Kalahari et les Aborigènes d'Australie. Tous ont fait preuve d'une grande ingéniosité pour se maintenir dans le désert et en tirer des ressources. Vivre dans le désert a contraint les hommes à rechercher les points d'eau pour leur survie et celle de leurs troupeaux. Cette quête de l'eau fut à l'origine du nomadisme. Au gré des pluies, les familles se déplaçaient de pâturages en pâturages pour nourrir chameaux, dromadaires, chèvres, moutons, lamas, yacks, zébus, selon les déserts. Ces animaux produisaient du lait et de la viande, fournissaient des peaux, des poils ou de la laine ; certains étaient des bêtes de somme qui servaient au transport. Des déplacements à l'origine pastoraux furent remplacés par des transports commerciaux sous forme de caravanes qui traversaient le désert pour échanger les produits complémentaires, fournis d'un point à l'autre -- le sel contre le mil, la laine contre des objets artisanaux. Le commerce des esclaves s'effectua longtemps à travers le Sahara central. La route de la Soie en Asie centrale fut parcourue par des caravanes qui ramenaient d'Extrême-Orient les étoffes et le thé. Les haltes nécessaires au repos et les lieux d'échanges sont à l'origine de villes édifiées dans des oasis : Tamanrasset, Samarkand, Tachkent. Les déserts furent le berceau de civilisations (Mésopotamie, Asie centrale), mais le commerce enrichit des tribus nomades qui prirent la tête de royaumes (Arabie). La maîtrise de l'eau fut une autre forme d'adaptation au désert. Elle est à l'origine de systèmes hydrauliques ingénieux qui fonctionnent encore dans les oasis, ces îlots de verdure au sein d'un monde minéral, ces lieux de contact entre sédentaires et nomades, agriculteurs et pasteurs. Aujourd'hui, le nomadisme ne subsiste que dans les pays désertiques les plus pauvres (par exemple en Éthiopie et en Somalie) ou sous une forme résiduelle. La sédentarisation s'accompagne d'un déclin de l'élevage au profit de l'agriculture dans les oasis et d'une paupérisation des familles, qui migrent vers les villes ou les sites d'extraction minière et pétrolière (comme en Arabie et en Libye). En 1993, à Addis-Abbeba (Éthiopie), lors d'une conférence sur l'élevage nomade, il a été recommandé de subventionner les pasteurs nomades, en vue d'une amélioration de leur existence et de leurs productions, plutôt que de les obliger à changer leurs moyens de subsistance. Des Touareg en Algérie et au Mali ont repris leurs habitudes ancestrales. Dans les déserts peuvent se développer de très grandes villes : Le Caire, Téhéran, Jérusalem, Damas, La Mecque, Koweït (Ville) mais aussi Phoenix, Las Vegas. Au total, de 10 à 15 p. 100 de la population mondiale vit dans les déserts. Les déserts voient leur superficie s'accroître d'année en année. Le phénomène de désertification constitue un grave problème pour les populations qui habitent à proximité des déserts.

« Les degrés de l'aridité influencent fortement la végétation.

Celle-ci est très diverse.

Quasi inexistante dans les grands ergs sahariens, elle est présente sous de multiplesfacettes dans la steppe semi-aride, faite d'hamadas parsemées de graminées, de tapis d'éphémères, ou de plantes qui vivent sur des sols salés dans les chotts.

Lesconditions bioclimatiques retentissent sur le modelé et les formes du relief. 4 LES FORMES DE VIE ADAPTÉES AU DÉSERT 4.1 La flore Toutes les régions désertiques, à l'exception des plus arides, ont une flore qui est bien adaptée à la rareté de l'eau et à la chaleur du jour. Les plantes du désert se développent en conservant et en utilisant efficacement l'eau disponible.

Certaines plantes à fleurs sont éphémères ; elles vivent quelques jours auplus.

Leurs graines sommeillent dans le sol, parfois pendant des années, jusqu'à ce qu'une pluie pénétrante leur permette de germer et de fleurir rapidement.

Les plantesligneuses ont soit de très longues racines pour atteindre des profondeurs plus humides, soit des racines superficielles traçantes pour pomper rapidement l'humidité desurface, venant des fortes rosées et des pluies occasionnelles.

Les plantes du désert ont habituellement de petites feuilles, ce qui réduit la surface par laquelle se fait latranspiration.

D'autres plantes perdent leurs feuilles durant la période la plus sèche.

Le processus de photosynthèse (par lequel la lumière du soleil est transformée enénergie, processus qui s'opère, d'ordinaire, essentiellement dans les feuilles) se réalise, ici, par les tiges.

Bon nombre de plantes sont succulentes, emmagasinant de l'eaudans les feuilles, les tiges et les racines.

Les épines, qui sont des feuilles modifiées, servent à protéger les plantes des animaux qui pourraient venir y puiser de l'eau.

Cesplantes prélèvent et emmagasinent du dioxyde de carbone la nuit ; pendant la journée, leurs stomates ou pores se ferment pour éviter l'évaporation ; aussi leur croissanceest-elle lente.

Les plantes poussant sur des sols salins peuvent concentrer du sel dans leur sève, le sécrétant alors par les feuilles. 4.2 La faune Parmi les animaux du désert, les quelques espèces amphibies sont capables d'une longue dormance pendant les périodes de sécheresse.

Quand les pluies arrivent, ellesdeviennent rapidement matures, s'apparient, et pondent des œufs ou mettent bas.

De nombreux oiseaux et rongeurs ne se reproduisent que pendant ou après les périodesde pluie d’hiver qui stimulent la croissance de la végétation.

Certains rongeurs du désert, tels que les kangourous-rats d'Amérique du Nord et les gerbilles d'Afrique, senourrissent de graines sèches ; ils ont un métabolisme qui est extrêmement efficace pour conserver et recycler l'eau, et leurs urines sont très concentrées.

Bon nombre demammifères, tels que le chameau, peuvent résister à une importante déshydratation.

La plupart des mammifères et des reptiles sont des animaux nocturnes, s'enfouissantdans des terriers frais ou se mettant à l'ombre le jour.

Certains reptiles, comme le phrynosome, ont un organisme qui leur permet de contrôler la quantité de chaleurproduite en faisant varier la fréquence du pouls et le métabolisme de base.

Certains mammifères, dont l'oryx du désert, font varier la température de leur corps,emmagasinant de la chaleur le jour et la libérant la nuit. 5 LE FAÇONNEMENT DES MODELÉS Deux agents, l'eau et le vent, exercent une action morphogénique efficace dans les déserts. Le vent creuse des cuvettes par déflation dans les roches meubles ; il vanne les particules fines dans les formations détritiques, ne laissant subsister que les regs (étenduesde cailloux) ; il décape les surfaces et parois rocheuses des moindres débris, ce qui confère une grande netteté aux formes du relief.

Chargé de grains de sable, il use etpolit les affleurements de roche dure ainsi que les cailloux et blocs des regs (éolisation).

Lorsqu'il souffle sur les déserts sableux, il édifie des dunes mobiles (barkhanes ounebkas) ou modèle des ergs (étendues de dunes). Malgré sa rareté, l'eau laisse de nombreuses empreintes dans les paysages désertiques.

Les averses brutales déclenchent un fort ruissellement sur les versants dépourvusou presque de végétation ; les roches tendres sont incisées de nombreuses ravines.

Les lits des oueds, à sec durant des mois, sont brutalement envahis par des flotstumultueux.

Les eaux divagantes sapent les berges, élargissent les lits et contribuent au façonnement de vastes plans d'érosion : les glacis dans les roches tendres, et lespédiments dans les roches dures.

Il arrive que les oueds se jettent dans des dépressions fermées — les sebkhas ou salars ou playas —, lacs temporaires qui se couvrentd'efflorescences salines après évaporation.

En bordure des grands massifs montagneux, les oueds déposent de vastes cônes de déjection, qui par coalescence édifient despiémonts caillouteux. Dans les déserts continentaux et froids, dans les déserts polaires et les déserts d'altitude, l'alternance de gels et de dégels fragmente les affleurements de rochescohérentes.

Les débris jonchent les topographies peu inclinées ou s'accumulent en talus et cônes d'éboulis au pied des parois rocheuses.

Il s'y ajoute parfois les effets del'haloclastie (fragmentation par hydratation des sels) dans les déserts les plus sévères ; les déserts littoraux, en particulier, sont qualifiés de déserts poussiéreux, carl'émiettement des roches recouvre toutes les formes d'une couche de fins débris. 6 LE DÉSERT ET LES HOMMES Partout dans le monde, des peuples ont adapté leur mode de vie aux dures contraintes des régions désertiques ; ainsi les Touareg et les Bédouins du nord de l'Afrique, lesBochimans du Kalahari et les Aborigènes d'Australie.

Tous ont fait preuve d'une grande ingéniosité pour se maintenir dans le désert et en tirer des ressources. Vivre dans le désert a contraint les hommes à rechercher les points d'eau pour leur survie et celle de leurs troupeaux.

Cette quête de l'eau fut à l'origine du nomadisme.

Augré des pluies, les familles se déplaçaient de pâturages en pâturages pour nourrir chameaux, dromadaires, chèvres, moutons, lamas, yacks, zébus, selon les déserts.

Cesanimaux produisaient du lait et de la viande, fournissaient des peaux, des poils ou de la laine ; certains étaient des bêtes de somme qui servaient au transport.

Desdéplacements à l'origine pastoraux furent remplacés par des transports commerciaux sous forme de caravanes qui traversaient le désert pour échanger les produitscomplémentaires, fournis d'un point à l'autre — le sel contre le mil, la laine contre des objets artisanaux.

Le commerce des esclaves s'effectua longtemps à travers le Saharacentral.

La route de la Soie en Asie centrale fut parcourue par des caravanes qui ramenaient d'Extrême-Orient les étoffes et le thé.

Les haltes nécessaires au repos et leslieux d'échanges sont à l'origine de villes édifiées dans des oasis : Tamanrasset, Samarkand, Tachkent.

Les déserts furent le berceau de civilisations (Mésopotamie, Asiecentrale), mais le commerce enrichit des tribus nomades qui prirent la tête de royaumes (Arabie). La maîtrise de l'eau fut une autre forme d'adaptation au désert.

Elle est à l'origine de systèmes hydrauliques ingénieux qui fonctionnent encore dans les oasis, ces îlots deverdure au sein d'un monde minéral, ces lieux de contact entre sédentaires et nomades, agriculteurs et pasteurs. Aujourd'hui, le nomadisme ne subsiste que dans les pays désertiques les plus pauvres (par exemple en Éthiopie et en Somalie) ou sous une forme résiduelle.

Lasédentarisation s'accompagne d'un déclin de l'élevage au profit de l'agriculture dans les oasis et d'une paupérisation des familles, qui migrent vers les villes ou les sitesd'extraction minière et pétrolière (comme en Arabie et en Libye).

En 1993, à Addis-Abbeba (Éthiopie), lors d'une conférence sur l'élevage nomade, il a été recommandé desubventionner les pasteurs nomades, en vue d'une amélioration de leur existence et de leurs productions, plutôt que de les obliger à changer leurs moyens de subsistance.Des Touareg en Algérie et au Mali ont repris leurs habitudes ancestrales. Dans les déserts peuvent se développer de très grandes villes : Le Caire, Téhéran, Jérusalem, Damas, La Mecque, Koweït (Ville) mais aussi Phœnix, Las Vegas.

Au total, de10 à 15 p.

100 de la population mondiale vit dans les déserts. Les déserts voient leur superficie s'accroître d'année en année.

Le phénomène de désertification constitue un grave problème pour les populations qui habitent à proximité. »

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