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Desjardins, Martin - sculpture.

Publié le 15/05/2013

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Desjardins, Martin - sculpture. Desjardins, Martin (1637-1694), sculpteur français d'origine flamande, l'un des plus grands représentants de l'art de la fin du XVIIe siècle. Né à Breda d'un père négociant, Martin Van den Bogaert, dit Martin Desjardins, entre en 1651 à l'académie de Saint-Luc d'Anvers pour environ quatre ans : Pieter Verbruggen l'Ancien l'initie alors au travail de la pierre, du marbre et du bois. Établi à Paris autour de 1658, il est d'abord employé par Jacques Houzeau (1624-1691) et par Gérard Van Opstal (1605-1668) à l'arc de triomphe du château de Vincennes (terminé en 1670), puis par Buirette à l'hôtel Salé à Paris (actuel musée Picasso). Aussi ne tarde-t-il pas à bénéficier de commandes en propre dont, vers 1660, le décor de l'hôtel de Beauvais, rue Saint-Antoine. En 1661, il se marie avec la fille de Cadaine (ou Cadesne), riche négociant, et il est reçu membre de l'académie de Saint-Luc. Comptent bientôt au nombre de ses commanditaires la princesse de Conti, nièce de Mazarin, puis le roi Louis XIV, pour lequel il réalise à Versailles, dès 1670, des figures mythologiques, dont un Mars enfant chevauchant un lion (1674). La chaire en bois et quatre Évangélistes de l'église Saint-Louis-en-l'Isle (avant 1679), les quatre Vertus de la façade Sainte-Catherinede-la-Couture sont autant d'oeuvres religieuses (aujourd'hui disparues) qui attestent, entre autres, de la fécondité remarquable de leur auteur. Reçu à l'Académie des beaux-arts en 1671 avec un bas-relief en marbre intitulé Hercule couronné par la gloire (Louvre), il y est nommé professeur en 1672, puis recteur en 1686. Sous sa vice-présidence, Louvois augmente la pension de l'Académie où l'enseignement est dispensé dès lors gratuitement (1683). La décoration du collège des Quatre-Nations, actuel palais de l'Institut (1673), la porte Saint-Martin (1674), la grande commande de 1674 à Versailles, le château de Clagny (1675-1682), l'hôtel et le dôme des Invalides (1678) se succèdent comme autant d'étapes dans cette brillante carrière que couronne la place des Victoires à Paris dédiée au roi par le duc de la Feuillade : huit ans de travail acharné dont il ne reste que les bronzes des Quatre Nations vaincues de la paix de Nimègue (château de Sceaux) qui ornaient le piédestal de la statue de Louis XIV, ainsi que dix bas-reliefs dont le Louvre conserve huit exemplaires. Inaugurée en 1686 et détruite sous la Révolution en 1792, cette place vaut à Martin Desjardins une notoriété telle que son exceptionnelle maîtrise du bronze est requise -- notamment à Lyon (1688-1691), puis à Aix-en-Provence (1687-1694) -- pour des statues équestres du roi, dont seule la dernière a été fondue (puis détruite en 1792). Maintes oeuvres de Desjardins ont disparu. Cependant, les bustes de Pierre Mignard, alors premier peintre du roi, et de Colbert de Villacerf (vers 1692), tous deux conservés au Louvre, ou encore l'effigie de la marquise de Louvois (1693), dont l'artiste a fourni le modèle pour le tombeau de Louvois dans l'église des Capucins, témoignent d'une virtuosité totalement affirmée au service d'une recherche de réalisme. À la tête d'une fortune considérable assez vite constituée, comblé de commandes honorifiques qu'il partage quelquefois avec François Girardon, Desjardins s'est éteint le 2 mai 1694 en laissant des commandes dont son fils unique Jacques, anobli par Louis XIV en 1704, a supervisé l'achèvement. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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