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dessin - peinture.

Publié le 15/05/2013

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dessin - peinture. 1 PRÉSENTATION dessin, composition graphique, sur un support amovible, le plus souvent de petit format. Comme toute oeuvre d'art, le dessin, entendu comme un objet indépendant, peut représenter des objets réels ou imaginaires, ou une forme purement abstraite. Le dessin est généralement réalisé au pastel, à la craie, au fusain, à la pointe, à la plume ou au crayon, mais le plus souvent, il résulte d'une association complexe de ces procédés dits graphiques. Comme tous les arts visuels reposent sur un tracé de lignes, le dessin est l'une des matières les plus importantes de l'enseignement traditionnel des beaux-arts, de l'architecture, de la mode, du design, de la publicité, mais aussi de l'enseignement des écoles d'ingénieurs (voir dessin industriel). Historiquement, la question du dessin artistique se pose en termes d'autonomie de cette pratique. Longtemps considéré comme un outil destiné à mettre en place les caractéristiques d'une oeuvre future, le dessin a progressivement conquis un statut propre et indépendant des autres pratiques artistiques. 2 LE DESSIN À MAIN LEVÉE Le dessin figuratif d'objets visibles correspond à la transposition graphique d'impressions perçues par l'oeil. Savoir choisir entre ce qu'il faut représenter et ce qu'il faut suggérer relève d'une sensibilité visuelle qui ne vient qu'après une certaine pratique. Une esquisse est un dessin qui préfigure une oeuvre. Elle ne comporte que les principaux traits de l'objet représenté. Dans une esquisse de qualité, l'urgence de l'impression visuelle de l'artiste ne se fait pas au dépend d'un effort de fini et de perfection. Dans les dessins au trait et dans certains croquis, seuls les contours, les courbes, les bords saillants ou les motifs d'un objet ou d'une scène sont représentés. L'art chinois et l'art japonais sont fondés sur la puissance de suggestion du trait pur, qui se passe aisément de couleur (Voir art chinois ; art japonais). Les écoles occidentales, au contraire, accordent beaucoup d'attention aux clairs-obscurs, au rendu des dégradés de lumière et d'ombre. Les artistes européens ont essayé d'obtenir cet effet en ayant recours à un dégradé de tons monochromes. Dans certains cas, on rend une idée des couleurs par suggestion ou par interprétation du noir et blanc, en reportant les nuances des couleurs. Mais, dans ce cas, on considère le dessin comme un substitut de la peinture, ce qui ne tient pas compte des ses capacités et de ses spécificités. Les dessins de la Renaissance fournissent d'excellents exemples du travail sur l'ombre portée et la lumière. Ils tentent de mettre en évidence le rapport des figures à l'espace qui les environne. 3 LA TECHNIQUE DU DESSIN Quel que soit le procédé, les principes fondamentaux du dessin sont identiques. Travaillant à partir de n'importe quel objet ou modèle, l'artiste commence par observer et par croquer les principaux traits des formes, des contours et des volumes. Les méthodes de dessin varient considérablement en fonction du procédé. Au cours des siècles, les dessins ont été effectués sur toutes sortes de surfaces : parois des cavernes, poteries, plâtres, papyrus, parchemin, soie, panneaux de bois, pierre et métal (voir estampe), et, plus fréquemment, sur du papier de nuances et de grains différents. Le grain du papier utilisé modifie l'effet produit. Les outils du dessin sont nombreux. Le crayon (à mine graphite ou à pierre noire) est le plus fréquent. La plume met en évidence les lignes mais suggère également le modelé grâce aux hachures. Le pastel, un crayon fait de pigments broyés mélangés à une pâte de terre blanche, forme un genre à part qui s'affirma au XVIIIe siècle. À cette époque, on employa également la technique dite des trois crayons, qui combine la pierre-noire, la sanguine et la craie. Le fusain ou charbon de bois est largement employé depuis la Renaissance italienne. Avec cette technique, l'artiste doit « peindre « sur le papier et il est quasiment impossible d'obtenir des traits fins. La plupart de ces techniques sont contraignantes et lorsqu'elles laissent la possibilité d'un repentir, il faut souvent réemployer les traces laissées sur le papier. Pour cette raison, le dessin n'est jamais un simple brouillon. Le crayon et le pastel permettent de dessiner aussi bien des traits fins que des ombres aux traits tendres, épais et insistants. Certains dessins remarquables sont réalisés sur du papier teinté, souvent en gris ou en bleu pâle, avec des rehauts de craie ou d'un pigment appelé blanc de Chine ; les ombres les plus denses et les volumes sont dessinés au crayon et les tons intermédiaires sont représentés par les réserves, c'est-à-dire les espaces où le papier est laissé vierge. Les artistes du Quattrocento, qui ne connaissaient pas encore la mine de plomb, inventée au XVIe siècle, utilisaient parfois une pointe de plomb ou d'argent sur un parchemin ou un papier épais pour obtenir un trait gris pâle ; ils utilisaient plus fréquemment la sanguine qui est une argile ferrugineuse de ton rouge. Avant d'être supplantée par l'actuelle pointe en acier, la plume d'oie servait également à dessiner. Afin de rehausser un dessin, on utilise depuis le XVIe siècle la technique du lavis à l'encre noire, bistre ou sépia. 4 LE DESSIN DE PERSPECTIVE La perspective est à mi-chemin entre le dessin à main levée ou le dessin pictural et le dessin industriel et mécanique. Il tend à représenter le relief visible d'un objet depuis un point de vue donné tout en relevant plus d'une exactitude scientifique que d'une interprétation personnelle et artistique. L'objet est représenté avec toutes les distorsions d'angle et les raccourcis tels que l'oeil peut les voir d'un point donné, mais les angles, les dimensions, les distorsions et les raccourcis exacts de chaque partie sont calculés mathématiquement et non « à vue d'oeil «. Le dessin d'une perspective peut être complété par des ajouts de couleurs, des jeux d'ombre et de lumière, et des éléments secondaires dessinés comme dans un dessin à main levée. De plus, on a longtemps considéré qu'aucun artiste ne pouvait représenter correctement une forme, notamment un paysage ou des édifices sans en maîtriser la perspective ; c'est donc une matière particulièrement travaillée dans toutes les écoles d'art, dont l'enseignement reste traditionnel. Les peintres de décor de théâtre ne peuvent pas se passer de cette perspective pour donner du relief aux décors. Dans les dessins japonais, l'approche de la perspective est totalement différente ; le point de vue est, dans la plupart des cas, élevé, ce qui produit un effet particulier appelé perspective plongeante. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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