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Publié le 15/02/2017

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LABAT-REYMOND Soumia TES Devoir maison EC3 Annie Ernaux publie en en 1983 son roman La Place. Ce grand succès littéraire est un roman sur la mobilité sociale, à travers l’expérience singulière de l’écrivaine, qui a vécu un « transfuge de classe ». I s’agit d’un roman autobiographique d’une femme issue de la classe populaire qui a intégré, grâce à ses études, une élite intellectuelle. Cette dernière a donc vécu une mobilité ascendante. En effet, on parle de mobilité sociale pour désigner le passage d’un individu ou d’un groupe d’individu d’une position sociale à une autre. Cette mobilité peut être intra générationnelle, c’est-à-dire qu’elle s’effectue au sein même d’une génération, ou inter générationnelle ; d’une génération à une autre (en général, de la génération des pères à la génération des fils). Alors, si l’école est un facteur de mobilité sociale, quelles sont ses limites ? L’école est une institution française. Elle repose par principe sur des valeurs égalitaires et méritocratiques. De ce fait, l’école est supposée accueillir des individus, peu importe la catégorie sociale, et donner à tous les mê...

« explique que dans les familles dont les parents appartiennent à des catégories socioprofessionnelles (CSP) basses, un niveau de diplôme relativement faible suffit à obtenir une mobilité sociale ascendante intergénérationnelles, contrairement aux familles dont les parents appartiennent à une haute CSP, où les enfants auront besoin de faire des études plus longues pour dépasser le niveau de diplôme de leurs parents.

Les familles effectuent également un calcul cout avantage en ce qui concerne la prolongation des études de leur enfant qui déterminera la longueur des études des enfants et donc le niveau de diplôme qu’ils pourront obtenir.

D’après Boudon, le cout d’opportunité, c’est-à-dire ce à quoi renonce un individu lorsqu’il fait le choix de prolongation de ses études e, et les couts directs, c’est-à-dire ce à quoi il renonce directement lorsqu’il fait ce choix, varient en fonction de l’origine sociale.

En effet, les jeunes de classe populaire vont raccourcir leurs études puisqu’ils ont souvent besoin de subvenir aux besoins de leur famille, et donc d’obtenir rapidement une activité professionnelle.

Les couts directs que sont les frais d’inscriptions, les livres et le logement par exemple, sont également plus pris en compte dans les catégories populaires à faible revenu que dans les catégories supérieures plus aisées.

D’après le document 2, « l’auto-sélection est omniprésente, notamment pour l’accès aux filières sélectives ».

De ce fait, les filières sélectives sont nettement plus fréquentées par les enfants de CSP élevées.

En France en 2012-213, 56,5% des étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS) étaient des fils de cadres face à seulement 3,2% d’ouvriers, comme l’exprime le document 2, « le paysage des études supérieures est donc socialement très contrasté ».

Ensuite, on peut remarquer que la reproduction sociale est encore très forte dans la hiérarchie des PCS.

En effet, en France en 2006, d’après l’INSEE, 52% des hommes de la génération des fils dont le père était cadre ou profession intermédiaire sont devenus cadres et professions intermédiaires.

On peut donc en conclure que l’école n’assure pas nécessairement une mobilité sociale. Enfin, l’obtention d’un diplôme ne mène pas nécessairement à une mobilité sociale ascendante.

Boudon explique que l’obtention d’un diplôme supérieur à celui de ses parents n’implique pas nécessairement une mobilité sociale ascendante par le paradoxe d’Anderson.

En effet, en France en 1993, d’après l’INSEE, 7% des salariés de 40 à 59 ans avait un niveau de diplôme égal à celui de leurs parents Ainsi, le paradoxe d’Anderson s’explique par l’existence d’un marché des diplômes.

Les individus ont tendance à allonger leurs études pour obtenir un niveau de diplômes supérieur à celui de leurs parents.

En outre, l’agrégation des diplômes élevés mène à une dévalorisation de ces derniers.

Le nombre de diplômes élevés augmente plus vite que les positions sociales correspondantes.

Il y a donc une forte possibilité de déclassement par rapport aux parents.

L’école n’assure donc pas nécessairement une mobilité ascendante, et le diplôme n’est pas garant d’une position sociale équivalente.

Par ailleurs, la mobilité structurelle, c’est-à-dire la mobilité sociale contrainte par l’évolution de la structure socio-professionnelle d’une génération à une autre, joue également un rôle dans les mobilités.

La modification structurelle de la hiérarchie de la société française peut empêcher des mobilités sociales d’avoir lieu.

Par exemple, un individu peut obtenir un diplôme de cadre mais ne pas le devenir car les postes de cadre sont restreints.

A l’inverse, si des emplois de cadres sont créés, on peut en déduire que plus de diplômés pourront y. »

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