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électroencéphalographie - Mécedine.

Publié le 23/04/2013

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électroencéphalographie - Mécedine. 1 PRÉSENTATION électroencéphalographie, procédé permettant d'obtenir un enregistrement de l'activité électrique (ou bioélectrique) spontanée du cerveau au moyen d'électrodes posées sur le cuir chevelu. Ce qui est enregistré est une différence de potentiel entre les deux électrodes, due à des mouvements d'ions électriquement chargés qui rentrent et sortent des neurones constituant le cortex cérébral. Le résultat, l'électroencéphalogramme (ou EEG), se présente comme une série de tracés (ou courbes, ou dérivations), les uns au-dessous des autres, correspondant chacun à certaines des électrodes, et donc à la région du cerveau qui est en regard d'elles. Chaque tracé est à peu près sinusoïdal et comprend une succession d'ondes, c'est-à-dire de courts accidents de forme variable (pointue, arrondie, large, étroite, etc.) et plus ou moins complexe (par exemple, une pointe vers le haut suivie d'une pointe vers le bas, dans certaines maladies). Il existe plusieurs types d'ondes définis par leur amplitude en microvolts (µu), ainsi que par leur fréquence en hertz (Hz, ou nombre d'ondes par seconde), laquelle fait parler d'ondes rapides ou lentes. Les principales ondes normales sont appelées alpha, bêta, thêta et delta. Quand l'une d'elles constitue la partie dominante ou une partie importante d'un tracé, on dit que celui-ci est en rythme alpha, ou bêta, etc. Une autre possibilité est qu'un rythme de base sur un tracé soit interrompu par un autre rythme normal ou pathologique, selon des périodes de quelques secondes, les bouffées d'onde. 2 ÉLECTROENCÉPHALOGRAMME NORMAL Chez l'adulte en état de veille mais au repos (allongé, les yeux fermés), le profil normal d'un électroencéphalogramme est en rythme alpha. Si les ondes alpha sont nettement dominantes, bien visibles, et réparties sur presque toutes les dérivations (sur la majeure partie du cortex), on dit que le tracé est synchronisé. Sinon, il est désynchronisé, ce qui peut être pathologique. Quand le sujet ouvre les yeux, il se produit une réaction d'arrêt : le rythme alpha est plus ou moins remplacé par le rythme bêta. Les rythmes delta et thêta s'observent surtout chez l'enfant. Certains pensent que l'onde thêta, inconstante chez les adultes, reflète chez eux l'activité créatrice. Le tracé se modifie considérablement au cours du sommeil. 3 UTILISATION DE L'ÉLECTROENCÉPHALOGRAPHIE 3.1 Diagnostic L'utilisation médicale principale de l'électroencéphalographie est d'aider au diagnostic et au suivi de l'épilepsie. Le tracé de l'EEG permet d'identifier le site spécifique où d'éventuelles lésions cérébrales épileptogènes ont eu lieu. Il peut aussi servir de méthode diagnostique d'appoint lors d'affections diffuses de l'encéphale (maladie de Creutzfeldt-Jakob). Une autre indication rare est l'enregistrement de troubles du sommeil ou d'anomalies survenant au cours du sommeil, telles que le syndrome des apnées du sommeil. En fait, on parle de polysomnographie, car on enregistre en même temps d'autres données, par exemple sur la respiration. En revanche, toutes les indications qui faisaient partie naguère de la routine, comme le diagnostic des tumeurs du cerveau, sont désuètes du fait des progrès des techniques d'imagerie médicale (scanographie, par exemple). L'obtention d'un EEG plat, dépourvu d'ondes, chez une personne plongée dans le coma, est considérée comme une absence de fonctionnement cérébral. C'est l'une des preuves légales de la mort, nécessaire, par exemple, pour effectuer un prélèvement d'organe en vue d'une greffe. 3.2 Recherche médicale L'étude des EEG a contribué aux recherches sur la nature et sur la physiologie du sommeil en permettant d'en identifier les différentes étapes. Les scientifiques ont pu aussi analyser les ondes cérébrales engendrées par des stimulations sensorielles comme un éclair lumineux ou un son ; c'est l'une des méthodes grâce auxquelles ils ont pu déterminer les fonctions de chaque partie du cerveau. En pathologie, l'électroencéphalogramme permet de faire des recherches sur les troubles du sommeil. On peut non seulement mieux comprendre et mieux classer ces affections, mais aussi observer les effets sur le sommeil de chaque type de médicament. 4 TECHNIQUES VOISINES ET PERSPECTIVES L'électroencéphalographie quantitative fait analyser le résultat par un ordinateur, ce qui augmente considérablement l'efficacité de la méthode. La technique des potentiels évoqués consiste à provoquer une brève stimulation sensorielle (un éclair lumineux, un son), puis à enregistrer une courbe selon le même principe que l'électroencéphalographie, mais seulement en regard de la petite région du cerveau correspondante. On obtient ainsi le tracé d'un potentiel évoqué (c'est-à-dire provoqué) visuel, auditif, ou sensoriel. L'apport diagnostique est très intéressant dans certaines affections sensorielles ou sensitives, et chez l'enfant trop jeune pour coopérer dans le cadre d'autres techniques (il ne peut pas dire, par exemple, s'il entend ou non un son). La magnétoencéphalographie est une technique encore à l'étude pour enregistrer l'activité magnétique du cerveau (liée à son activité électrique). Elle permettrait notamment de saisir des phénomènes plus profondément situés qu'avec l'électroencéphalogramme. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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