Emile zola

Biographie d'Emile Zola

Emile Zola n'a que sept ans quand meurt son père, ingénieur vénitien. Il vit alors dans la pauvreté. Après avoir abandonné ses études scientifiques, il devient, de 1862 à 1866, chef de publicité à la librairie Hachette, ce qui lui permet de connaître les plus grands auteurs de l'époque. Emile Zola publie son premier ouvrage, "Contes à Ninon" à l'âge de vingt-quatre ans et fréquente les républicains. Puis il se lance dans une carrière de journaliste engagé. Dans ses critiques littéraires, il prône une littérature "d'analyse" s'inspirant des méthodes scientifiques. Son premier succès, le roman "Thérèse Raquin", lui vaut de nombreuses critiques de la part de la presse.

Émile Zola est né à Paris le 2 avril 1840. Il est le fils unique de Francesco Zola et d’Émilie Aubert. Durant sa carrière, il occupe le poste d’un écrivain, journaliste et homme public français. Il est considéré comme le chef de file du naturalisme. 

Malheureusement, son père, qui occupe l’emploi d’ingénieur, meurt en 1847, quand Emile n’avait que sept ans. En conséquence, Émilie Aubert et sa mère (CAD la grand-mère d’Emile) se sont occupées de l’enfant. Jusqu'à sa mort en 1880, Emilie est restée très proche de son enfant ; elle a été une source d’inspiration dans les œuvres d’Emile et dans sa vie.     

Dès sa jeunesse, Émile Zola est enthousiaste par la littérature française. Il accumule les lectures et engendre très tôt le projet d'écrire à titre professionnel et considère dès son plus jeune âge l'écriture comme sa véritable vocation et talent. En effet, dès la classe de sixième au collège à Aix-en-Provence, il rédige un roman sur les croisades. 

Après avoir quitté Aix en 1858, il s’installe à Paris, ou il mène une existence misérable. Mais petit à petit, Zola se constitue un petit cercle d'amis, majoritairement aixois d'origine. Zola achève sa culture humaniste en lisant Molière, Montaigne et Shakespeare, mais pas encore Balzac qui ne l'inspirera que plus tardivement. Il est aussi influencé par des auteurs contemporains, comme Jules Michelet, source de ses inspirations scientifiques et médicales.

Zola n’était pas un élève idéal à l’école, à l’inverse de ce que l’on croyait; en effet, il a été recalé deux fois au baccalauréat ES en 1859. Ce qui le marque profondément parce qu’il ne peut pas aider financièrement sa famille qui est en grave difficulté matérielle puisqu’il ne peut pas travailler sans diplôme et formation. Néanmoins il entre comme employé aux écritures aux Docks de la douane en avril 1860.

La période entre 1858 et 1862 est une période où le jeune homme s'éveille à la vie sentimentale. En effet, le premier amour de Zola s'appelle Berthe, une prostituée dont il s'est passionné pendant l'hiver 1860-1861. Zola essaye de changer Berthe et de lui redonner gout au travail ; mais ce projet échoue à cause des dures réalités des bas quartiers parisiens. Toutefois, cet échec lui apporte la substance de son premier roman, ‘’Les confessions de Claude’’.  

Insatisfait avec son ancien emploi, il démissionne au bout de deux mois et connaît une longue période sans emploi, difficile moralement et financièrement, jusqu'au moment où il parvient à entrer en contact avec Louis Hachette, qui l'embauche comme commis dans sa librairie le 1er mars 1862. À la fin de 1864, Zola fait la connaissance d'Éléonore-Alexandrine Meley, qu’il épouse le 31 mai 1870 à la mairie du XVIIe arrondissement, à la veille du conflit franco-prussien.

Dès 1863, Zola collabore épisodiquement, puis régulièrement à partir de 1866 aux rubriques de critique littéraire et artistique de différents journaux. Les quotidiens permettent au jeune homme de publier rapidement ses textes et ainsi, de démontrer ses qualités d'écrivain à un large public. De plus, Zola met à profit sa connaissance des mondes littéraire et artistique pour rédiger des articles de critique. Outre la critique, Zola a publié dans la presse une centaine de contes et tous ses romans en feuilletons.

Mais c'est au travers de ses interventions dans la presse politique que l'engagement de Zola est le plus marquant. En effet, il pratique ses talents de critique par l'écriture de fines satires anti-impériales dans ‘’La Tribune’’. Mais c'est à La Cloche que ses attaques les plus acides contre le Second empire sont publiées.

Mais depuis 1872, Zola fuit le monde politique sans merci, et s’héberge et privilégie le monde et les amitiés artistiques et littéraires. En conséquence, en 1868, il rencontre Edmond et Jules Goncourt. De plus, il se lie avec Gustave Flaubert en 1871. Aussi, il rencontre d’autres écrivains célèbres comme Guy de Maupassant.

Entre 1871 et 1893, Zola compose un recueil dont le titre est Les ‘’Rougon-Macquart’’ qui regroupe un ensemble de vingt romans de Zola. Il porte comme sous-titre ‘’Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire’’. Inspiré de ‘’la Comédie humaine’’ de Balzac, il veut aussi dépeindre la société du Second Empire de la façon la plus exhaustive possible. Cet ensemble de romans marque le triomphe du mouvement littéraire appelé ‘’Naturalisme’’, dont Zola est, avec Edmond et Jules de Goncourt, puis Guy de Maupassant, le principal représentant.

On peut distinguer deux périodes dans le naturalisme théorique de Zola : il situe au carrefour du Romantisme (Jules Michelet et Victor Hugo), dont il a été imprégné par ses lectures de jeunesse, et du Positivisme qu'il a pratiqué à la Librairie Hachette (Taine et Littré).

Le romancier intervient dans l'affaire Dreyfus à la fin de l'année 1897. Les campagnes de haine antisémite incitent Émile Zola à s'engager en faveur des juifs. Le véritable traître en lieu et place d'Alfred Dreyfus, le commandant Walsin Esterházy, est dénoncé puis jugé par un Conseil de guerre à Paris le 10 janvier 1898. Il est acquitté le lendemain. Après la condamnation d'un innocent, c'est l'acquittement du coupable, ce qui amène Zola à la réaction.

Émile Zola avait préparé depuis plusieurs semaines un résumé de l’affaire Dreyfus.  L’écrivain se tourne vers L’Aurore parce que le Figaro n’accepte pas de publié son résumé. Il termine son résumé après deux jours, soit quarante-huit heures, après le verdict. Initialement nommé « Lettre à M. Félix Faure, Président de la République «, Ernest Vaughan (le directeur de L'Aurore) et Clemenceau lui trouvent un autre titre, plus ramassé et percutant : « J'Accuse...! «. Zola s’expose personnellement à des poursuites judiciaires afin de relancer le débat et de ramener l’affaire au sein d’une enceinte judiciaire civile. La réaction du gouvernement ne se fait pas attendre, en assignant Émile Zola pour diffamation. 

Les procès de Zola s’ouvrent dans une ambiance de grande violence. Fernand Labori, l’avocat de Zola, fait citer environ deux cents témoins. Zola est condamné à un an de prison et à 3 000 francs d'amende. Le 2 avril, une demande de pourvoi en cassation reçoit une réponse favorable. Le procès est ajourné et les débats sont repoussés au 18 juillet. Labori conseille à Zola de quitter la France pour aller en Angleterre avant la fin du procès, ce que fait Emile. L’écrivain revient à Paris au terme de onze mois d'exil le 3 juin 1899.

Le 29 septembre 1902, de retour de Médan où il avait passé l'été, Émile est intoxiqué dans la nuit, par la combustion lente résiduelle d'un feu couvert, produite par la cheminée de sa chambre. Émile Zola décède officiellement à 10h du matin. Cette mort serait accidentelle, mais le fait que Zola s’est fait beaucoup d’ennemis (notamment chez les antidreyfusards), n’a jamais totalement écarté la thèse de l’assassinat.

 Le retentissement de la mort d'Émile Zola est immense. La presse se fait l'écho de l'émotion qui gagne la population entière. L'émotion gagne l'étranger où de nombreuses cérémonies ont lieu en mémoire de l'écrivain français.

Quelques Œuvres Principales De Zola :

-Thérèse Raquin (Roman1867)

-Les Rougon-Macquart (fresque romanesque, 1871-1893) dont : 

*L'Assommoir (1876),

*Nana (1879),

*Germinal (1885) 

-Le Roman expérimental (Essai, 1880)