En tenant compte des particularités de la période existentialiste, montrez que dans cet extrait, tout est possible.

En tenant compte des particularités de la période existentialiste, montrez que dans cet extrait, tout est possible.

Le courant existentialiste se développe au milieu du XXe siècle, suite à la Deuxième Guerre mondiale. Opposé aux grands systèmes philosophiques, l'existentialisme se caractérise par des thèmes liés à une pensée principale, soit l'existence individuelle caractérisée par la subjectivité, la liberté et les choix de l'individu. Un des auteurs s’inscrivant dans ce courant se trouve à être Michel Del Castillo. En 1957, il publie « La guitare », un livre racontant l’histoire d’un nain détesté qui tente, par la musique de sa guitare, de changer la perception des gens à son égard. Dans ce texte, le lecteur comprend que tout est impossible. D’abord, c’est grâce aux thèmes exploités, puis à la conception des choses du personnage principal que tout devient possible.                                       122 mots

Premièrement, par les thèmes qu’il exploite dans l’extrait, l’auteur fait en sorte que tout est possible. En effet, il use d’absurdité permettant ainsi à toute chose de pouvoir se produire. Au cours de l’extrait, le personnage principal dit qu’il « […] avai[t] résolu de sortir ce jour-là et de [se] présenter aux regards des gens comme transformé, devenu un homme nouveau. » (P.91 l.21) Par cette phrase de langue concrète, le nain de l’histoire fait comprendre au lecteur que, par sa musique, il veut changer qui il est. L’absurdité est ici présente, car, en se limitant au réel, il est impossible de changer quelqu’un. Donc, en employant l’absurdité comme un des thèmes dominant, l’auteur rend tout possible. Aussi, l’auteur utilise le rapport à autrui, un thème s’inscrivant dans le courant existentialiste. En mettant beaucoup d’emphase sur le rapport avec autrui, l’auteur montre que le nain met beaucoup d’importance dans ce que les autres pensent et qu’il met ainsi tous les efforts nécessaires afin que son changement de réputation soit possible.  C’est d’ailleurs ce que vient confirmer le narrateur : « Jour et nuit, je travaillais ces danses et ces chants qui devait faire oublier au gens ma laideur et ma méchanceté. » (p.90 l.22) Par le verbe « devoir », le bossu affirme qu’il doit atteindre son objectif et fait comprendre de cette façon que ce sera possible. Bref, l’absurdité et l’emphase mit sur le rapport à autrui dans cet extrait mène le lecteur à voir que tout est possible.                                                           250 mots

Deuxièmement, la conception des choses du personnage principal prouve que tout est possible dans l’extrait. En effet, le nain considère sa guitare, son espoir, comme une personne réelle, avec un nom réel : « C’était avec une sorte de rage méprisante que je tirais de ma Linda les premières mesures de chaque chant et de chaque danse. » (p.90 l.7) Par cette personnification, l’extrait devient apte à réaliser toute chose. Effectivement, en voyant sa guitare comme une personne vivante, ayant des sentiments, le boiteux témoigne d’une grande superstition. Il considère d’ailleurs aussi son amie comme étant : « […] Gaïxa la sorcière. » (p.91 l.25) Ces croyances prouvent que, selon lui, même les choses irrationnelles peuvent se produire. Ainsi, tout semble possible pour lui. De plus, ce qui démontre que tout devient possible dans l’extrait, c’est qu’il juge sa musique comme étant : « [son] suprême espoir : [son] espoir de devenir un « homme ». » (p.93 l.8) Cette hyperbole apprend au lecteur que le nain méchant met toute son espérance dans une seule chose, soit les chants qui sortent de sa simple guitare. Cet instrument, n’étant ni vivant ni magique, serait, en se limitant au réel, qu’un simple objet. Toutefois, croyant réellement pouvoir atteindre son but de : « […] signer ce jour-là avec [ses] semblables un pacte d’alliance et gagner [son] droit à cette dignité humaine qu’ils détenaient, eux, par droit de naissance » (p.91 l.26) et croyant aussi considérablement aux miracles que pourrait apporter la guitare, le monstrueux petit homme confie toutes ses aspirations à cet objet banal. Donc, pour lui, tout sera possible. Bref, ses superstitions et le fait qu’il voit la musique de sa guitare comme son suprême espoir montre que dans cet extrait, tout est possible.                               293 mots

Cherchant à créer une nouvelle vision de l’homme qui est plus réfléchie et qui porte à l’engagement, Del Castillo écrit sur l’absurdité du monde. La laideur du nain et la perception des gens à son égard sont une sorte d’exagération visant à faire voir le monde au lecteur d’une façon plus authentique. Ainsi, grâce aux thèmes dominants qu’il exploite, l’auteur montre à son public que toutes choses peuvent se produire dans son texte, et de même grâce à la conception des choses du personnage principal. Or, le courant existentialiste est bien représenté dans l’extrait, créant chez le lecteur une grande réflexion sur le monde, l’existence et l’engagement.                                                                      107 mots

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