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Existe-T-Il Une Sous-Culture Jeune, Aujourd'hui, En France ?

Publié le 05/12/2010

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culture

La jeunesse peut être définie comme un passage, une transition qui se traduit par une maturité psychologique et une autonomie, que l’on acquiert afin d’entrer dans l’âge adulte. Cette notion varie en fonction des civilisations, des sociétés et peut ne pas exister. En effet, en Occident, la jeunesse est apparue au XIXème siècle (on la mentionne pour la première fois dans les Noces de Figaro de Beaumarchais avec le personnage de Chérubin). Auparavant, durant la période féodale, un enfant devenait directement adulte, ce stade intermédiaire comme nous le concevons aujourd’hui, n’existait pas. L’ensemble de ces jeunes pourrait-il former une même sous-culture qui regrouperait les normes et les valeurs partagées par les jeunes, et qui s’insèrerait dans l’ensemble plus vaste avec les normes et les valeurs de la société globale dans laquelle ces derniers évoluent ? 

Dans un premier temps, nous montrerons, à l’instar de L. Dim et de O. Galland qu’il existe en effet une sous-culture jeune ; mais, dans un second temps, nous montrerons qu’au contraire, il n’existe pas de sous-culture jeune, comme le soutient F. Dubet ou encore Y. Crozet.

 

I_ Oui, il existe une sous-culture jeune.

 

A_ Valeurs et normes communes

1) Doc 3 : Tolérance à l’homosexualité. Cette tolérance montre une évolution et une adaptation des jeunes à la culture individualiste de nos sociétés. => Évolution commune, sous-culture commune

2) Les pratiques politiques jeunes. Même s’ils votent moins (32% pour les jeunes contre 25¨% pour l‘ensemble de la population) que le reste de la pop on les retrouve unis pour les grandes causes dans lesquelles ils sont impliqués (Contrat Premier Embauche)

3) Le renforcement des libertés et de la mobilité sociale : plus de service militaire, moins de poids de la tradition (l’ordre établit des années 70 : fin d’études, puis service militaire, puis départ de chez les parents, puis vie en couple, puis insertion milieu professionnel, puis naissance des enfants)

 

B_ Les jeunes soumis aux changements sociaux

1) Affaiblissement des identités sociales => moins de culture de classe => renforcement du groupe

2) Prolongement de la jeunesse : les jeunes sont ensembles plus longtemps => renforcement du sentiment d’unité

3) Montée du chômage, précarité du travail => unis dans changements

 

II_ Non, il n’existe pas de sous-culture jeune.

 

A_ Le lycée 

1) Divers clans hétéroclites (sexe, âge, ..)

2) Pas d’homogénéité culturelle (rasta, zoulous) cf. doc 2

3) Pas de brassage social (lycée accueil tout le monde, « la diversité) pour F Dubet

4) Ségrégation spatiale entre établissements scolaires 

5) Sélection scolaire progressive sépare de plus en plus tôt les élèves, s’orientant dans des voies différentes

 

B_ Pluralité au sein des jeunes liée au Catégories Socioprofessionnelles. 

1) La culture ado est adoptée par les classes pop et moyennes

2) La haute-bourgeoisie reste à part (rallyes…)

3) Hétérogénéité culturelle (voir écoute du rock en fonction des CSP)

 

 

Ainsi, nous avons montré que les jeunes étaient soumis aux mêmes changements sociaux et qu’ils possédaient les mêmes normes et valeurs et de ce fait nous pouvions considérer qu’il existe une sous-culture jeune. Cependant, les jeunes sont trop différents pour pouvoir les classer tous en une seule même sous-culture, les lycées illustrent cette hétérogénéité qui permet de contester/démentir/désavouer/réfuter/rejeter l’existence d’une sous-culture propre aux jeunes.

Avec le développement des réseaux sociaux sur internet, à l’instar de Facebook et Twitter (dans lesquels respectivement 60%, 21% des internautes âgés de 18 à 24 ans déclarent être membres) les jeunes s’ouvrent plus facilement à leurs pairs ce qui pourrait marquer une évolution de la sous-culture jeune.

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