Eyjafjoll
Publié le 05/05/2011
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3. L'éruption de l'Eyjafjoll
3.1 L’eyjafjoll.
L'Eyjafjoll est un stratovolcan érodé, c'est à dire un volcan constitué de l'accumulation de coulées de lave, qui se situe au Sud de l'Islande. Il culmine à 1666m et s'est formé à partir de laves basaltiques et d'andésite, une roche magmatique volcanique. Ce volcan est surmonté d'une calotte glaciaire appelé Eyjafjallajökull.
L'Eyjafjoll compte quatre éruptions connues, une en 550, la seconde en 1612, la troisième le 19 décembre 1821, celle-ci a duré plus d'un an, et la plus récente, en 2010. Cette dernière nous intéresse ici. Cela-dit, il semblerait que ce volcan pourrait bientôt entrer une nouvelle fois en éruption.
3.2 La première phase éruptive.
Le 20 mars 2010, la première phase de l'éruption s'est manifesté pas des fontaines de lave et des coulées, à Fimmvörðuháls, un col de glace islandais.
D'impressionnants séismes ont précédés cette phase, ce qui a alerté la population et surtout, ils montrent l'importante déformation du volcan. Sur le flanc oriental de l'Eyjafjoll, le fissure éruptive formée est longue de 300 à 500m. Ensuite, la douzaine de fontaines de laves sortent de celle-ci, atteignant une centaine de mètres de hauteur, cela traduit un style hawaïen, c'est à dire, une éruption effusive. Cette phase a un indice d'explosivité volcanique de 1.
Un panache volcanique d'un kilomètre de hauteur accompagne ces fontaines. L'état d'urgence est donc annoncé au Sud de l'Islande.
Le 26 mars, la lave continue sa trajectoire en empruntant un nouveau chemin.
Le 31 mars, une nouvelle fissure éruptive s'ouvre sur 300m, l’enfer s’aggrave donc avant une accalmie, le 5 avril.
Le lendemain, l’espoir que celle-ci continue est présent lorsque, soudain, un séisme, le plus fort depuis le début de part sa magnitude, 3,7 sur l’échelle de Richter, et car son hypocentre fut proche de la surface, à 3 mètres, vient troubler ce semblant de calme.
Le 7 avril et le 12 avril, marquent respectivement la fin d’émission de lave de la première puis de la deuxième fissure, celles-ci continuant tout de même a rejeter des gaz volcaniques. Ces dates annoncent la fin de cette première phase éruptive.
3.2 La deuxième phase.
D’après les spécialistes, cette phase fut plus violente et plus explosive que la précédente.
4.Les conséquences de celle-ci.
4.1 Sur le trafic aérien.
L'éruption de l'Eyjafjoll est à l'origine d'un « nuage gris », qui perturbe principalement le trafic aérien de toute l'Europe. En effet, ce volcan étant recouvert d'un glacier, le magma qui s'y dépose provoque une libération massive de vapeur d'eau. Cette fumée emporte avec elle des microparticules, des cendres et des minuscules morceaux de verre et de roche.
Ce panache volcanique, composé de vapeur d'eau, de gaz volcanique et de cendres, mesure 4300m de haut. Celui-ci à couté 2 milliards d'euros à l'Europe : les avions ne peuvent plus assurer leurs trafic habituel, c'est trop dangereux. Les espaces aériens de pratiquement tous les pays d'Europe ont été fermés. Pour la plupart, les aéroports ont été fermés à partir du 14 avril. Ces fermetures s'étendent jusqu'au 19 avril, voir même jusqu'au 28 avril pour l'Islande.
Hervé Novelli, secrétaire d'état chargé du Commerce, de l'Artisanat, des petites et moyennes Entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation auprès du ministre de l'Économie, de l'Industrie et de l'Emploi, a réuni pour la deuxième fois les opérateurs du tourisme pour faire le point sur les conséquences économiques de l’éruption du volcan Eyjafjöll. Il annonce la nomination d’un médiateur pour faciliter les relations entre les touristes et les opérateurs.
4.2 Sur l’environnement.
Selon certains vulcanologues, le volcan islandais diffusait entre 150 000 et 300 000 tonnes de Co2 dans l’atmosphère par jour. Ceci parait impressionnant mais est presque insignifiant comparé aux tonnes de Co2 libérées par l’activité humaine. Durant l’éruption, les écologistes étaient soucieux quand aux effets nocifs qui auraient pu s’abattre sur l’environnement à cause des gaz sulfureux et du gaz carbonique rejeté par ce volcan. En réalité, cette éruption a seulement infecté le bétail proche de l’Eyjafjoll et n’a eu aucune influence grave sur le climat ou sur l’écologie mondiale.