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Fanny Mendelssohn

Publié le 04/04/2012

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mendelssohn

 

Fanny Mendelssohn bénéficie, elle aussi, des leçons de compositions de Zelter durant son adolescence.  Elle écrit sa première composition à l’âge de quatorze ans pour son père.  Cette composition respecte les leçons de ses maîtres.  De plus, on retrouve dans cette composition « une vitalité et une spontanéité dans l’inspiration mélodique qui seront toujours les caractéristiques du style de Fanny.  «[1] C’est à l’âge de quinze ans que la carrière musicale de Fanny prend un chemin complètement opposé à celui de son frère.  Dans une lettre, son père lui communique les deux valeurs essentielles à sa condition de femme  : la religion et le rôle d’une épouse.  Il lui précise qu’ «une activité professionnelle ne pourrait en aucune façon être envisagée. «[2]   Il lui dit en quelque sorte qu’elle doit renoncer à une carrière de musicienne et se dévouer à sa maison, à sa famille et à son rôle de mère.  Abraham Mendelssohn n’est pas le seul à freiner Fanny vers une carrière musicale, Zelter n’y voit aucun inconvénient non plus à freiner la carrière de cette prodige.  Elle continue à côtoyer Zelter, « elle a encore droit aux leçons de Zelter, mais à condition d’en faire un usage discret. «[3]  C’est à partir de ce moment que Fanny vivra sa passion et son talent dans l’ombre de son frère.  En 1822, Fanny décide de devenir biographe de son frère et dresse le catalogue des œuvres de Félix de cette année là.  Pendant ce temps, elle compose en cachette plusieurs œuvres.  C’est d’ailleurs dans ces années là que Félix commence à publier des recueils qui comprennent des œuvres composés par Fanny, «Félix a le plaisir de faire entendre quelques œuvres de sa grande sœur et de les joindre aux siennes. «[4] Fanny trouve son style, un peu plus tard, dans les œuvres pour piano avec ou sans chant.  D’ailleurs, les Romances sans paroles seraient son idée.  C’était un moyen pour Félix et Fanny de communiquer entre eux.   En 1829, elle épouse le peintre Wilhelm Hensel et quelques années après, elle décide de recommencer les dimanches musicaux. Elle bâtit elle-même les programmes, veille aux répétitions et réunit les musiciens.  Plusieurs grands musiciens participent à ces dimanches musicaux dont Gounod, Liszt et Clara Schumann. Ce sont ces petites réunions entre amis qui lui permettent d’exercer son art. 


[1] TILLARD, Françoise, Fanny Mendelssohn, Éditions Pierre Belfond, Pairs, 1992, p.  62

[2] Ibid,.

[3] BLANC, Liliane, Fanny Mendelssohn ou le génie créateur bridé, http://sisyphe.org/spip.php?article832, page consultée le 17 septembre 2011

[4] TILLARD, Françoise, Fanny Mendelssohn, Éditions Pierre Belfond, Pairs, 1992, 

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