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Farnèse, palais - architecture.

Publié le 15/05/2013

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Farnèse, palais - architecture. 1 PRÉSENTATION Farnèse, palais, palais de la Renaissance, construit entre 1514 et 1589 à Rome (Italie), aujourd'hui siège de l'ambassade de France auprès du Quirinal. 2 UN DES PLUS BEAUX PALAIS DE ROME Palais que le puissant cardinal Alexandre Farnèse (devenu pape en 1534, sous le nom de Paul III) avait choisi comme résidence pour sa famille, ce monument est un des plus emblématiques de la grandeur de la ville de Rome. Il s'élève à proximité du Campo dei Fiori, sur l'emplacement du palais (et de ses dépendances) que le cardinal Pedro Ferriz avait légué aux Augustiniens de Sainte-Marie-du-Peuple, auxquels le cardinal l'avait acheté en 1495 pour la somme de 5 500 ducats. Bâti (à partir de 1514) selon un plan rectangulaire, d'après un projet de Sangallo le Jeune, élève de Bramante, le palais montre une composition symétrique rigoureuse. Une partie de la façade principale (large de 60 m) et les rez-de-chaussée des façades latérales sont l'oeuvre de Sangallo. À la mort de ce dernier en 1546, Michel-Ange se voit confier par Paul III la charge de poursuivre les travaux engagés par Sangallo, tant à la basilique Saint-Pierre qu'au palais Farnèse. Durant les trois années qui suivent (jusqu'en 1549, année de la mort de Paul III), il exhausse le premier étage de la façade principale, achève le deuxième étage et la corniche qui le couronne et installe une loggia en surplomb du portail. Cette dernière, dominée par l'emblème pontifical de Paul III (tiare pontificale et clés de saint Pierre), est surmontée d'une architrave reposant sur une paire de colonnes antiques en marbre vert provenant des thermes des Acque Albule. La construction de la façade postérieure du palais (qui donne sur la via Giulia) et de ses deux loggias est entreprise par le Vignole à partir de 1555 jusqu'à la mort de Ranuccio Farnèse en 1565 et achevée par Giacomo Della Porta de 1575 à 1589, année de la mort de son propriétaire d'alors, le cardinal Alexandre Farnèse (petit-fils du pape Paul III). 3 DE MICHEL-ANGE À CARRACHE La nette séparation des étages et les bossages en travertin qui soulignent les arêtes verticales renvoient à l'esthétique claire et mesurée de la Renaissance italienne, tout comme les faisceaux de pilastres et l'alternance des frontons triangulaires et curvilignes des fenêtres qui rythment tout au long les façades des deux étages supérieurs et contrastent avec les encadrements plus sévères des fenêtres du rez-de-chaussée. Les interventions de Michel-Ange, en revanche, affirment avec une liberté nouvelle la masse plastique de l'édifice : en attestent le double bandeau de guirlandes de fruits et de fleurs de lys (meuble héraldique des Farnèse) qui séparent les deux étages supérieurs, mais surtout la corniche ornée de têtes léonines, fortement saillante et surélevée par rapport au projet initial et qui verticalise ainsi l'ensemble du bâtiment, pourtant dominé par des lignes horizontales. À l'intérieur du palais, le vestibule d'entrée qui s'ouvre sur le cortile (ou cour intérieure) ressemble, toutes proportions gardées, à une basilique à trois nefs : il est divisé par deux rangées de six colonnes toscanes de granit rose, qui supportent une voûte centrale en berceau à caissons ornés de stucs, les couvrements des bas-côtés étant plans. De part et d'autre, les parois de travertins sont agrémentées de niches, séparées par des demi-colonnes, chacune de ces niches étant singularisée par un buste d'empereur. Le cortile lui-même (entrepris par Sangallo et terminé par Michel-Ange) s'inspire des ordres superposés du Colisée, expression de la grandeur romaine : dorique au rez-de-chaussée, ionique au premier étage et corinthien au deuxième étage. Les très nombreuses sculptures antiques de la collection personnelle du cardinal Alexandre Farnèse, qui s'élevaient autrefois sous les arcades du cortile, ont été transférées en 1787 à Naples (musée archéologique national et museo nazionale di Capodimonte). L'accès à l'étage noble du palais s'effectue par un grand escalier entièrement remanié par Michel-Ange. On entre alors dans la première salle -- antichambre ou salle de gardes --, dite salon d'Hercule, dont le plafond a été rehaussé jusqu'aux combles par Michel-Ange sur une hauteur de deux étages : elle comporte une réplique de l'Hercule Farnèse, sculpture antique dont l'original, autrefois exposé dans le cortile, et aujourd'hui à Naples, fut découvert en 1546 près des thermes de Caracalla, et qui a donné son nom à la salle. On y trouve également une cheminée aux marbres multicolores, due au Vignole, flanquée de part et d'autre de deux statues monumentales en marbre de Guglielmo Della Porta (1540-1602, neveu de Giacomo), destinées dans un premier temps au tombeau de Paul III à la basilique Saint-Pierre. Ce salon jouxte le salon de la Loggia, dit aussi « salon des Fastes farnésiens « (ce salotto dipinto est aujourd'hui le bureau de l'ambassadeur de France), décoré à fresque vers 1552-1558 par Francesco Salviati, décoration achevée par les frères Taddeo et Federico Zuccari après 1564. Mais le chef-d'oeuvre de cet étage est sans conteste la voûte décorée à fresque de la grande galerie des Carrache (ou galerie Farnèse), commanditée par le cardinal Odoardo Farnèse (1573-1626). Peintes entre 1597 et 1601 (1604 pour l'ensemble des fresques, incluant les fresques murales) par le maître bolognais Annibal Carrache (aidé de son frère Augustin et d'une équipe d'élèves, dont Francesco Albani, le Dominiquin, Sisto Badalocchio, Innocenzo Tacconi, Antonio Mario Panico et Giovanni Lanfranco), ces fresques sont inspirées de fables alexandrines de la mythologie grecque et des Métamorphoses d'Ovide. D'un traitement très audacieux, ces fresques en forme d'épithalame célèbrent le triomphe de l'amour (triomphe de Bacchus et d'Ariane ; mythe de Polyphème et de Galatée). La voûte fut présentée au public en mai 1601 en la présence officielle de Pietro Aldobrandini, neveu du pape régnant depuis 1592, Clément VIII, et dont la nièce, Marguerite Aldobrandini, venait d'épouser (le 7 mai 1599) Ranuccio Farnèse (dit « le duc ténébreux «), frère du cardinal Odoardo. Cette voûte inspirera notamment Rubens et surtout Nicolas Poussin qui en fera l'étude minutieuse avant de peindre les plafonds du Louvre. Entre 1602 et 1605, Annibal Carrache et son atelier entreprennent également la décoration du « palazzetto « édifié entre la via Giulia et le Tibre et que le cardinal Odoardo Farnèse a fait construire en même temps que le pont permettant d'y accéder à partir du palais Farnèse. Sept des oeuvres issues des trois premiers « camerini « du palazzetto sont aujourd'hui conservées au musée Condé de Chantilly, dont la Vénus endormie avec des amours. 4 L'AMBASSADE DE FRANCE AUPRÈS DU QUIRINAL Le palais Farnèse est depuis 1874 le siège de l'ambassade de France auprès du Quirinal. Loué depuis cette date par les Bourbons des Deux-Siciles au gouvernement français qui l'a acheté en 1911, le palais a été racheté en 1936 par l'Italie et loué depuis cette date à la France pour une somme symbolique annuelle d'une lire contre l'assurance que le locataire en assumerait les coûts d'entretien. Y est également installée (au deuxième étage du palais, dans les salles mêmes où furent autrefois entreposées les collections de manuscrits et d'ouvrages de la maison Farnèse) la bibliothèque de l'École française de Rome, dont le palais Farnèse est aussi le siège depuis 1875. 5 UN PROGRAMME DE RESTAURATION EN COURS Les grands travaux de restauration entrepris au cours des années quatre-vingt-dix, sous l'égide du ministère des Affaires étrangères français et sous la maîtrise d'oeuvre de la Surintendance des monuments du patrimoine et des biens architecturaux de Rome, se poursuivent à l'orée du nouveau siècle : ont d'ores et déjà été restaurés la façade principale (dont le parement mural en briques a retrouvé sa bichromie d'origine), le vestibule d'entrée ouvrant sur la place Farnèse ainsi que le cortile. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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« Les grands travaux de restauration entrepris au cours des années quatre-vingt-dix, sous l’égide du ministère des Affaires étrangères français et sous la maîtrise d’œuvre de la Surintendance des monuments du patrimoine et des biens architecturaux de Rome, se poursuivent à l’orée du nouveau siècle : ont d’ores et déjà été restaurés la façade principale (dont le parement mural en briques a retrouvé sa bichromie d’origine), le vestibule d’entrée ouvrant sur la place Farnèse ainsi que le cortile. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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