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Publié le 31/10/2011

Extrait du document

Tout était calme. La ville était tranquille aujourd’hui, trop tranquille. Les pétales des cerisiers tournoyaient, portées par la douce brise du printemps,  la montagne brumeuse et paisible servait de paysage. Et dire que toutes ces splendeurs seraient bientôt invisibles, et dire que ce soleil allait s’obscurcir, et dire que ce silence serait bientôt vacarme. Yumi et Sakura profitèrent de cette atmosphère légère pour aller se promener au bors de l’océan. La mer était d’huile, le sable de velours. Les deux jeunes filles riaient sans se préoccuper de l’avenir, comme des enfants. Elles parlaient de leurs vies, de leurs amours, de l’école, elles étaient amies. Yumi expliqua à Sakura combien elle aimerait partir faire ses études à Paris plus tard, et Sakura la regardait avec des yeux pleins d’étoiles. Les deux japonaises se tenaient la main, on aurait dit qu’elles pouvaient tout vaincre par la seule force de leur amitié. Mais la réalité était tout autre, on ne change pas son destin.

 

Quelques minutes plus tard, le sol se mit à trembler, de plus en plus fort. Sakura et Yumi continuaient à se tenir la main, elles s’allongèrent sur le sable humide, on pouvait lire la peur dans leur regard. Les immeubles s’effondraient un à un, étage par étage. Les passants s’affolaient, s’accrochaient à tout ce qu’ils pouvaient, surtout à leur vie. « J’ai peur ! » dit Yumi à son amie. « Reste près de moi, ne lâche pas ma main, ça va aller. » lui répondit Sakura. Les étoiles dans leurs yeux n’étaient plus que poussière. Les cris se faisaient stridents, le ciel devenu sombre s’abattait sur la ville. Les tremblements s’atténuèrent. Yumi dit à Sakura que le pire était passé. C’est ce qu’elle pensait, ce qu’elle voulait espérer.

 

 

 

 

La mer d’huile devint houleuse. Ce n’était pas normal. Rien ne serait plus jamais normal. Les vagues devenaient de plus en plus grandes, jusqu’à cette fameuse vague. Celle qui emporta tout sur son passage, les vies, les bonheurs, les amitiés, les regrets. Cette lame dévastatrice avait englouti la ville en quelques minutes, peut-être même quelques secondes.

 

Désormais il ne restait plus rien qu’une obscure clarté. La montagne paisible, les cerisiers en fleur, les projets des deux jeunes filles, les cris stridents et la terreur, tout avait disparu. Il n’y avait pas même un survivant. Les espoirs étaient morts, et mortes les douleurs.

 

Tout était calme. La ville était tranquille aujourd’hui, trop tranquille. Et la douce vie était devenue mort lente dans cet endroit bientôt oublié.

 

  • Pause
  • Métaphore
  • Discours narrativisé
  • Ellipse
  • Discours direct ; Scène
  • Discours indirect
  • Oxymore
  • Chiasme
  • Antithèse

 

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