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Flandin, Pierre-Étienne

Publié le 23/02/2013

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Flandin, Pierre-Étienne (1889-1958), homme politique français, ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Vichy après le renvoi de Laval, du 13 décembre 1940 au 9 février 1941.

Né à Paris, issu d'une famille de hauts fonctionnaires — son père était ancien résident général en Tunisie —, il devient avocat à la cour de Paris. Député de l'Yonne de 1914 à 1940, il est l'un des principaux dirigeants de l'Alliance démocratique, une formation conservatrice de centre-droit qui joue un rôle charnière dans la constitution des gouvernements sous la IIIe République. Plusieurs fois ministre, notamment du Commerce dans le cabinet Tardieu (1930), puis des Finances dans les cabinets Laval et Tardieu (1931-1932), il est nommé président du Conseil en novembre 1934. Son cabinet est surtout marqué par une intense activité dans le domaine de la politique étrangère. Il favorise ainsi le rapprochement de la France avec l'Italie mussolinienne et signe un accord avec l'URSS, ce qui lui vaut, après la chute de son cabinet en mai 1935, d'obtenir le portefeuille des Affaires étrangères dans le gouvernement Sarraut (1936). Mais, face à la dénonciation des accords de Locarno par Hitler et à la remilitarisation de la Rhénanie, il se montre impuissant à s'opposer à la politique agressive du Reich. Devenu le chef de file de l'opposition parlementaire de droite au Front populaire, il apparaît intimement convaincu du bien-fondé des accords de Munich en septembre 1938, et envoie un télégramme de félicitations aux quatre signataires, y compris à Hitler.

Condamnant la déclaration de guerre à l'Allemagne en 1939, il joue un rôle important dans les premiers jours de Vichy. D'abord partisan du maintien des lois de la IIIe République, il se rallie peu après au texte proposé par Laval qui donne l'essentiel des pouvoirs constitutionnels au maréchal Pétain, entraînant dans son sillage nombre de députés de droite. Nommé ministre des Affaires étrangères après le renvoi de Laval, le 13 décembre 1940, il se heurte à l'opposition des Allemands qui lui préfèrent Darlan, et se voit contraint de démissionner le 9 février 1941. Jugé par la Haute Cour de justice en juillet 1946, il est condamné à cinq ans d'indignité nationale mais est aussitôt relevé de cette peine pour actes de Résistance.

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