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Flaubert et Emma BOARY

Publié le 11/09/2006

Extrait du document

flaubert

 

Introduction :

 

Madame Bovary est une oeuvre phare de la vie de Gustave Flaubert. Elle sera écrite en 1857 et l’auteur, durant sa rédaction, comprendra comment concevoir réellement une véritable oeuvre réaliste délaissée de sa tendance romantique qu’il combattait. Travaillant intensivement toutes ses oeuvres dans le souci du détail réaliste et gueulant ses textes des nuits entières afin de les faire sonner, Flaubert évoluait dans l’optique de faire ressentir au lecteur ce que ressent le personnage dans son oeuvre. Dans Madame Bovary, Flaubert met en scène la jeune Emma nourrie aux oeuvres romantiques qui au fil du temps souffrira de ne pas arriver à assouvir ses passions comme les héros de ses livres. Voletant entre plusieurs amants, s’endettant financièrement et s’ennuyant profondément de sa vie en province, Emma finira par se suicider en avalant de l’arsenic. Ici, l’extrait traite d’une rencontre entre Emma et son amant Rodolphe. Les deux amants se trouvent à Yonville, la nuit, dans le jardin même d’Emma pendant que son mari Charles dort. Emma fait preuve dans cette relation d’une très grande mièvrerie typique du romantisme et l’amour spécial des deux amants va peu à peu se dégrader pour prendre un aspect très négatif.

 

Analyse :

 

La mièvrerie du comportement d’Emma :

 

Succession de « elle « dans l’extrait (elle devenait, elle demandait, elle lui parlait, etc.). On parle donc à la troisième personne et cela met une distance entre Rodolphe et Emma. C’est elle qui fait l’action qui désire quelque chose. Cela mettra à l’écart Rodolphe.

« on s’était coupé les cheveux « cela peut laisser croire que Rodolphe est le narrateur, mais ce n’est pas le cas. Cela peut encore creuser l’écart construit entre Rodolphe et Emma.

« Il avait fallu « Ici Rodolphe précise qu’il s’agissait presque d’une obligation. Cela montre la détermination qu’a Emma pour entretenir ces espèces de petits rituels romantiques et enfantins.

On parle du décès de la mère de Rodolphe qui date d’une vingtaine d’années (Rodolphe l’avait perdue depuis vingt ans.). Emma le console comme un enfant. La mère de Rodolphe est décédée depuis longtemps et il a eu le temps de passer à autre chose et de devenir un homme. Emma apparaît comme ridicule aux yeux des lecteurs.

Comble de la mièvrerie d’Emma : elle s’imagine que sa mère et celle de Rodolphe les contemplent depuis le ciel en approuvant leur amour (Je suis sûr que là-haut, ensemble, elles approuvent notre amour.). Emma apparaît comme une personne vivant dans un monde magique, surnaturel et romantique. Cela la ridiculise.

 

La dégradation de l’amour :

 

Il y a une grande majorité de verbes à l’imparfait dans l’extrait (devenait, avait, demandait, parlait, entretenait, etc.). Ce temps domine pour donner l’impression que l’amour entre les deux amants a fui et n’est de toute façon plus d’actualité.

À aucun moment, on indique dans l’extrait que Rodolphe aime Emma d’un amour véritable. À la place, Flaubert met en avant une série de termes montrant son attirance pour elle sans que cela aille plus loin. « Elle était si jolie « montre l’attirance physique, « Il en avait possédé si peu d’un candeur pareil « montre que Rodolphe est un homme à femmes expérimenté et le verbe « posséder « indique que Rodolphe ne l’aime pas réellement.

Avec « quelque chose de nouveau « ou « le sortant de ses habitudes faciles « ou encore « caressait à la fois son orgueil et sa sensualité «, Rodolphe apparaît comme un quelqu’un de très égocentrique. Emma ne sera qu’une femme de plus sur son tableau de chasse. Cette relation l’amuse car il y a quelque chose de nouveau qu’il trouve agréable. Cela représente Rodolphe de manière très négative et le lecteur aura presque tendance à prendre le parti d’Emma. Il profitera de sa faiblesse.

« mots si doux qui l’a faisaient pleurer « et « caresses qui la rendaient folle « sont des hyperboles, mais cela devient ambigu. Pour Emma qui a tendance à exprimer ses passions de manière démesurée, ces hyperboles n’en sont pas vraiment.

« leur grand amour, où elle... « Il n’y a que « leur « et « elle «, rien ne vient mentionner la présence de Rodolphe car il ne l’aime pas d’un amour véritable.

Métaphore du fleuve s’en allant jusqu’à apercevoir la vase : l’amour qu’Emma espérait garder s’évapore peu à peu pour laisser place à la triste vérité, l’indifférence totale de Rodolphe représenté par la vase. On parle d’ailleurs du lit de fleuve qui renvoie au lit conjugal.

Ce n’est pas une relation normale, Emma essaie de le séduire en permanence car elle se cache les yeux de la réalité et c’est une faiblesse que Rodolphe va exploiter afin de se sentir encore plus puissant et ferme. 

 

Conclusion :

 

Flaubert a clairement rédigé un extrait exprimant les mièvreries romantiques de la part d’Emma prenant une tournure enfantine qui amusait presque Rodolphe. Petit à petit Rodolphe exploitera la faille qu’il apercevra dans le caractère d’Emma et fera preuve d’une indifférence totale face à son comportement séducteur. Gustave Flaubert y dénonce la bêtise humaine et la cruauté par le biais du personnage de Rodolphe.

 

flaubert

« constante qui existe entre les deux mondes.Et finalement il y a une phrase qui résume tout : « Ils avaient le teint de la richesse » Emma croit qu'elle peut jouer le rôle d'aristocrate mais elle a conscience que son mari n'appartient à ce monde aristocratique etelle sent un certain mépris envers lui: « Emma fit sa toilette avec la conscience méticuleuse d'une actrice à son début » « Danser ?, on se moquerait de toi, reste à ta place » Quand ils entrent dans le salon, Charles veut l'embrasser sur l'épaule et Emma lui dit« Laisse-moi, tu me chiffonnes » La première fois qu'Emma danse le narrateur coupe la description de la musique avec le bruit des louis d'or.

L'argent esttoujours présent. « Un sourire lui montait aux lèvres à certaines délicatesses du violon, qui jouait seul, quelquefois quand les autres instruments setaisaient, on entendit le bruit clair des louis d'or qui se versaient cote, sur le tapis des tables ». Elle observait tout, d'abord a été la description du château, et dans le salon, les invités.

, les flacons a bouchons d'or, garnituresà dentelles, broches de diamants.

Tout l'aspect extérieur reflétait la richesse A propos du caractère des invites le narrateur dit qu'Emma remarque « la brutalité particulière que communique la dominationdes choses à demi faciles, dans lesquelles la force s'exerce et où la vanité s'amuse, le maintient de chevaux de race et la sociétéde femmes perdues. Il y a une opposition entre l'air chaud mélange du parfum de fleurs a son arrivée et « L'air lourd » de fête.

Emma écoutait lesconversations, mais elle ne comprenait pas tout ce qu'on disait, l'air devint « lourd » « un domestique monta dans une chaise et cassa deux vitres, au bruit des éclats de verre Mme.

Bovary tourna la tête et aperçutdans le jardin contre les carreaux, des faces des paysans qui regardaient ».

» Alors le souvenir des Barteaux lui arriva et elle serevit elle-même » .A ce moment-là Emma rentre dans la réalité, et elle voit son père et à elle-même reflété dans les visages des paysans. Mais dans la situation où elle se trouvait, sa vie passé s'évanouit, elle était où elle voulait être et autour du bal, il n'y avait plus qued'ombre » Rien n'importait, seulement qu'elle était là. D'abord le narrateur avait décrit le château, la nourriture, après les invités, maintenant il reprend la description de la nourriture. « toutes sortes de viandes froides….

» En contrepartie à tout cela qui semblait d'un comte de fées elle aperçoit Charles qui dormait à demi, le dos appuyé contre uneporte. A trois heures le vicomte l'invite à danser une nouvelle fois, ils commencent à danser rapidement.

Dans la description, il y a unesorte de rapport sexuel « Emma par le bas, s'éraflait au pantalon, leurs jambes entraient l'une dans l'autre, il baissait baissait ses regards vers elle, ellelevait les siens vers lui (et puis une trompeur la prenait, la situation, elle se trompait dans la danse parce que ses sentiments lasurpassaient) et un instant s'appuya la tête sur sa poitrine » Quand elle ouvrit les yeux, le vicomte demandait à une autre dame si elle voulait danser. »

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