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Fragments dun journal INTIME

Publié le 17/01/2019

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Fragments dun journal INTIME, d'Henri-Frédéric Amiel (1882-1884; 1923; 1948-1958; 1959; 1965; 1966; 1973). De 1839, année de ses dix-huit ans, à 1881, année de sa mort, Amiel s'épancha dans son journal. D'abord rédigé de manière épisodique, il devint régulier et suivi à partir de 1847 : des quelque 16 900 pages qu'il léguait à son amie Fanny Mercier, Amiel souhaitait en voir publier 500. Les deux volumes qui parurent en 1882 1884 par les soins d'Edmond Schérer firent sensa tion : ils furent réédités une quinzaine de fois jusqu'en 1920, traduits dans plus de dix langues, et suscitèrent de nombreuses études dont celles de Renan, Brunetière, Bourget, Brunschvicg et Du Bos. D'autres fragments furent publiés par Bernard Bouvier (1923 et 1927), Léon Bopp (1948-1958; 1959), Georges Poulet (1965), Bernard Gagne-bin (1966) et Philippe Monnier (1973). La publication intégrale du Journal intime a été entreprise en 1976 par les éditions de l'Âge d'Homme, à Lausanne. Modèle et chef-d'œuvre de la littérature d'introspection, le Journal d'Amiel s'apparente aux écrits intimes d'un Rousseau, d'un Benjamin Constant, d'un Maurice de Guérin. S'aventurant « tel Énée, Dante ou Faust, jusqu'au séjour des Mères » (A. Berchtold), Amiel, bourreau de lui-même, s'éprouve, au cours d'une plongée intérieure jamais achevée et menée en termes géologiques et cosmogoniques, comme un « œuf sans germe, une noix creuse », capable seulement de dire le « rien » de l'être dans une écriture « décréatrice » qui grave le moi et le monde en creux.

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