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FRANCO BAHAMONDE Francisco

Publié le 22/02/2012

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FRANCO BAHAMONDE Francisco (1892-1975) Chef d'État espagnol (1939-1975). Francisco Franco naît au Ferrol (Galice). Il entre à l'Académie militaire de Tolède, où il fait des études moyennes. Adolescent aux moeurs rigides et sans prestance, il va s'affirmer comme officier par sa rigueur, par la discipline qu'il impose à ses hommes et aussi par un indiscutable courage, qui lui vaudra une grave blessure (1916) et une promotion rapide. Commandant de la première bandera du Tercio (légion étrangère espagnole) en 1920, il est à trente-quatre ans général de brigade et devient directeur de l'Académie militaire de Saragosse. Le gouvernement de droite qui s'impose en 1934 lui confie les plus hautes responsabilités. Chargé de la répression de l'insurrection asturienne (1934), il devient chef d'État-Major général en 1935. Mis à l'écart par le Front populaire victorieux en 1936, Franco reste longtemps en marge du complot préparé par l'Union militaire (groupe d'officiers supérieurs conspirant contre la République). Il vient cependant prendre la tête des troupes insurgées au Maroc le 17 juillet 1936. La mort accidentelle du général Sanjurjo (1872-1936), qui avait organisé le pronunciamiento (coup d'État), l'échec du coup de force dans les grandes villes vont le propulser au premier rang. S'appuyant sur des troupes disciplinées (le Tercio et les Maures), il remporte dans un premier temps des succès faciles, parvenant même jusque dans les faubourgs de Madrid. La résistance inattendue de la capitale espagnole annonce ensuite une prolongation du conflit qui profitera en définitive à Franco. Désigné comme généralissime, puis comme chef de l'État, « caudillo » (guide) d'Espagne, chef du parti unique qui regroupe autour de la Phalange toutes les forces nationalistes, Franco, qui reçoit des armes et l'appui de troupes envoyés par l'Allemagne de Hitler et l'Italie de Mussolini, dispose d'une supériorité militaire qui le mène à la victoire totale. S'appuyant sur l'armée, sur l'Église catholique et sur l'Espagne traditionnelle des petits propriétaires et des grands latifundiaires, il refuse toute réconciliation avec l'autre Espagne, celle de l'exil, du libéralisme politique et de la révolution sociale. Dans un premier temps, il impose un « national-corporatisme » de style fasciste, et manifeste sa sympathie à l'Allemagne hitlérienne et à l'Italie mussolinienne. La défaite des fascismes et les nécessités économiques le conduisent par la suite à amorcer un rapprochement avec les États-Unis, engagés dans la Guerre froide avec l'URSS. Après 1956, le « caudillo » confie la gestion économique du pays à des technocrates, qui engagent des réformes profondes, ouvrent largement les frontières au capital - et aux touristes -étrangers. La société se transforme, tandis que le dictateur vieillissant et physiquement affaibli entretient, par sa seule présence, un pouvoir absolu (il ne désigne Juan Carlos Ier de Bourbon comme son successeur qu'en 1969). Franco meurt en 1975, après une longue agonie, sans avoir modifié en apparence les formes d'un régime qu'il avait fondé quarante ans plus tôt. Émile TEMIME

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