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Frost, Robert - littérature.

Publié le 28/04/2013

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Frost, Robert - littérature. 1 PRÉSENTATION Frost, Robert (1874-1963), poète américain. 2 UN POÈTE POPULAIRE 2.1 Des débuts précaires Né à San Francisco (Californie), Robert Lee Frost s'installe en 1885, à la mort de son père, avec sa mère et sa famille à Lawrence (Massachusetts). Il y fait des études secondaires brillantes, récompensées par un prix qu'il partage avec celle qui deviendra sa femme trois ans plus tard. À deux reprises, il tente de poursuivre des études supérieures, à Dartmouth et à Harvard, mais n'obtient pas de diplôme. A cette époque, il commence à écrire et, en 1894, un de ses poèmes est publié dans un journal local. Pour nourrir sa famille, il exerce de petits métiers, travaillant successivement dans une filature et une cordonnerie, avant d'enseigner dans une école de campagne. En 1901, il reprend la ferme de son grand-père, dans le New Hampshire. Il trouve néanmoins le temps de continuer à écrire, sans pour autant être publié. Plusieurs drames familiaux -- il perd successivement sa mère et deux de ses enfants -- finissent de le décourager. 2.2 L'exil volontaire En 1911, Robert Lee Frost vend sa ferme, abandonne son poste d'enseignant et part vivre en Angleterre, pensant y trouver le succès littéraire qui l'a fui aux États-Unis. Il se lie d'amitié avec de nombreux poètes, tels Edward Thomas, Lascelles Abercrombie et le jeune Rupert Brooke. Grâce à leur aide, il publie ses deux premiers recueils de poésie, qui rencontrent immédiatement un grand succès, en Angleterre et aux États-Unis. Testament d'un garçon (A Boy's Will, 1913), ouvrage de jeunesse empreint de lyrisme, est fortement inspiré de la poésie romantique de John Keats et Percy Bysshe Shelley. Au nord de Boston (North of Boston, 1914), oeuvre plus mature, consiste en une série de monologues dramatiques. 2.3 Un succès jamais démenti En 1915, Robert Lee Frost retourne aux États-Unis et découvre que sa renommée l'y a précédé. Les ventes de ses deux premiers ouvrages lui permettent d'acheter une ferme à Franconia, dans le New Hampshire. Il continue dès lors d'écrire des ouvrages qui connaissent un franc succès et partage son temps entre sa ferme, la campagne du Vermont, l'université de Harvard et celle du Michigan, où il enseigne la littérature. Parmi sa très nombreuse production, les recueils les plus célèbres restent Vallée dans la montagne (Mountain Interval, 1916), le Ruisseau de l'Ouest (West-Running Brook, 1928), Un pas de plus (A Further Range, 1936) et Un masque de raison (A Masque of Reason, 1945). Peu de poètes ont obtenu de leur vivant une telle reconnaissance : ses oeuvres sont récompensées par le prix Pulitzer de poésie à quatre reprises (1924, 1931, 1937 et 1943), mais également par le prestigieux prix Bollingen (1963) et par une médaille du Congrès. En 1961, Robert Lee Frost est sollicité pour lire l'un de ses poèmes lors de l'investiture du président J.F. Kennedy, fait inédit pour un poète. Il s'éteint deux ans plus tard à Boston, le 29 janvier 1963. Il demeure à ce jour l'un des poètes les plus appréciés des Américains. 3 TRADITION ET MODERNISME À bien des égards, Robert Lee Frost se présente comme un poète traditionnel. Il trouve son inspiration dans la vie et le paysage de la campagne de Nouvelle-Angleterre, et ses oeuvres laissent transparaître un fort attachement aux valeurs de la société américaine. Sur la forme, sa poésie ne se permet que peu d'écarts, puisque Robert Lee Frost utilise des vers rimés ou des vers blancs, mais pas de vers libres. Malgré le caractère apparemment ordinaire de leur thématique, ses poèmes admettent différents niveaux d'interprétation et apparaissent souvent comme des paraboles sur la fragilité de la vie, la peur de la solitude ou la résignation face à son propre destin. Cette remarquable intensité émotionnelle est d'autant plus prégnante qu'elle s'exprime par des mots et des images simples. Robert Lee Frost milite en effet pour un langage clair, immédiatement compréhensible par tous. L'aspect le plus moderne de son oeuvre réside dans sa capacité à restituer le rythme naturel du langage dans ses poèmes, en utilisant au mieux la densité du vocabulaire propre à la Nouvelle-Angleterre. Ce parti pris poétique a influencé de nombreux poètes anglosaxons, comme l'Américain Robert Lowell, l'Irlandais Seamus Heaney ou le Britannique Paul Muldoon. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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