Devoir de Philosophie

Furtwängler, Wilhelm - musique.

Publié le 17/05/2013

Extrait du document

Furtwängler, Wilhelm - musique. 1 PRÉSENTATION Furtwängler, Wilhelm (1886-1954), chef d'orchestre allemand. 2 LA PROGRESSIVE ET IRRÉSISTIBLE ASCENSION D'UN CHEF D'ORCHESTRE Né à Berlin, au sein d'un milieu intellectuel où il reçoit une culture humaniste, Wilhelm Furtwängler compose dès 1893, étudie le piano, le contrepoint et la composition, notamment avec Max von Schillings. À partir de Breslau où il est répétiteur en 1905, il gravit patiemment les échelons des maisons d'opéra, notamment à Munich en 1908 (où Felix Mottl lui fait travailler la direction d'orchestre), Strasbourg (sous l'autorité de Hans Erich Pfitzner), et Mannheim, où il est premier chef en 1915. Il cesse de composer après son Te Deum créé en 1910. En 1917, ses sensationnels débuts à la direction de l'Orchestre philharmonique de Berlin comme chef invité (« le miracle Furtwängler «) lui ouvrent des portes, notamment en 1921 la direction de la Société des amis de la musique de Vienne. Enfin en 1922, il succède à Arthur Nikisch à la tête de l'Orchestre du Gewandhaus de Leipzig et de l'Orchestre philharmonique de Berlin. Il est de plus en plus sollicité par des invitations en Angleterre, en France, aux États-Unis et par des fonctions supplémentaires : direction de l'Orchestre philharmonique de Vienne en 1928, codirection du Festival de Bayreuth avec Arturo Toscanini en 1931. 3 DANS L'ALLEMAGNE NAZIE Après 1933, bien que nommé à la Reichskulturkammer, il entretient avec le régime des relations vite difficiles, prend publiquement position en faveur des musiciens juifs, puis en 1934, à la suite de l'interdiction de Mathis le peintre, opéra d'Hindemith qu'il devait diriger, démissionne de toutes ses fonctions. Mais il ne quitte pas le pays, un projet de nomination à New York échouant, en 1936, en partie par l'effet de la propagande nazie. Il tente de maintenir dans le III e Reich une position, toujours plus menacée, d'artiste apolitique, ne dirige dans aucun pays occupé, limite ses activités en évitant presque toute prestation officielle et se remet à composer. En février 1945, il se réfugie en Suisse. 4 L'ACTIVITÉ DÉBORDANTE DES DERNIÈRES ANNÉES Interdit, puis acquitté en 1946 par les commissions de dénazification, il retrouve en mai 1947 l'Orchestre philharmonique de Berlin pour un triomphal concert Beethoven. Il est au coeur des premiers festivals de Salzbourg d'après-guerre, où il dirige Don Giovanni en 1950 et accompagne Elisabeth Schwarzkopf dans Wolf en 1953. Il dirige la Neuvième Symphonie de Beethoven qui rouvre Bayreuth en 1951, joue Wagner en Italie (la Tétralogie à la Scala de Milan en 1950 et à Rome en 1953), se produit à Londres, à Paris, à Lucerne et à Buenos Aires. Il entreprend également un certain nombre d'enregistrements, malgré les réserves qu'il émet sur le support discographique. 5 LE STYLE FURTWÄNGLER S'il aime Carmen de Bizet et a dirigé, voire créé, bon nombre d'oeuvres contemporaines (Schoenberg, Hindemith, Stravinski, les Quatre Derniers Lieder de Strauss), Furtwängler est, avant tout, l'homme de Beethoven, de Brahms, de Bruckner, de Weber et de Wagner. Peu soucieux de restitution musicologique, il recherche l'élan unitaire de l'oeuvre. Les musiciens répondent à ses gestes, réputés énigmatiques, et à sa seule présence, par leur meilleure sonorité. Sa pâte orchestrale est profonde, assez sombre voire âpre, sans recherche de séduction sonore, phrasée en une ample respiration d'une grandeur expressive légendaire. Sa direction a indéniablement une dimension philosophique, voire métaphysique, et varie extrêmement d'un concert à l'autre. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

Liens utiles