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fusil 1 PRÉSENTATION fusil, arme à feu portative à long canon, équipée d'un dispositif de visée.

Publié le 26/04/2013

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fusil 1 PRÉSENTATION fusil, arme à feu portative à long canon, équipée d'un dispositif de visée. Le fusil est l'arme individuelle la plus couramment utilisée depuis trois siècles, à la chasse comme à la guerre ; c'est l'arme légère typique de l'infanterie. 2 FUSILS DE GUERRE 2.1 Origines L'arme à feu portative apparaît dès le XIVe siècle en Occident sous différentes formes : bâtons à feu, arquebuses de plus en plus légères, mousquets lourds capables de percer les cuirasses. Lents à recharger (1 balle par minute), ces engins doivent être accompagnés par des armes blanches -- piques ou épées (remplacées plus tard par la baïonnette). Pendant trois siècles, on recherche un moyen économique et fiable d'enflammer la charge de poudre propulsive. La solution est introduite au XVIIe siècle : le doigt du tireur presse une détente libérant le « chien « portant un silex qui, en frappant une pièce d'acier, produit une gerbe d'étincelles. Ainsi s'enflamme la poudre d'amorce. Le terme fusil, désignant tout d'abord ce dispositif (« pierre à fusil « ou à « pierre à briquet «), finit par s'appliquer à l'arme entière. Le fusil français de 1777 qui, avec quelques modifications, reste en service jusque vers 1840, pèse 4,5 kg, mesure 1,45 m et tire une balle sphérique en plomb (poids 27 g, calibre 17,5 mm). La portée utile est de 200 m, la cadence de tir atteint 2 coups par minute. 2.2 Progrès des Au milieu du XIXe XIXe et XXe siècles siècle, quatre inventions majeures transforment le fusil et lui donnent sa structure actuelle : le canon rayé, l'amorce au fulminate, le chargement par la culasse et la cartouche à balle conique. L'ancienne idée de graver des rayures hélicoïdales dans l'âme du canon donne naissance aux carabines ; elles impriment à la balle une rotation qui lui donne plus de stabilité, de précision et de portée. L'amorce au fulminate de mercure, plus fiable que le silex, permet également d'accélérer la cadence de tir, qui passe à 3 coups par minute. Le chargement par la culasse va de pair avec l'encartouchement de la balle : on n'utilise plus les poires à poudre, ni les baguettes à tasser ; on n'a plus la hantise de la poudre mouillée. Le chargement ainsi accéléré, on peut tirer 8 coups par minute (guerre franco-allemande de 1870-1871). Pour que les fantassins ne croulent pas sous le poids des munitions, on réduit le calibre : toutes les armées modernes passent à 11 mm, puis à 8 mm (7,65 mm en France). Une balle ronde de cette taille serait trop légère et manquerait d'impact. On lui donne donc une forme conique, ce qui permet d'augmenter son poids et d'améliorer ses qualités aérodynamiques. La portée atteint 1 000 m et la cadence, 14 coups par minute ; pour accélérer encore le tir, on prépare les cartouches dans des chargeurs. Notons que tous ces progrès sont conditionnés par le développement d'une industrie mécanique de précision, capable de produire en grande série des armes de meilleure qualité. Ils sont également liés à une doctrine politique : la nation en armes. Le fusil étant facile à manier et à entretenir par tout soldat après quelques jours d'apprentissage, l'armée la plus puissante est alors celle qui mobilise le plus grand nombre d'hommes, ce qui explique les massacres de la Première Guerre mondiale. La culasse et le chargeur conduisent à la mise au point du fusil à répétition : en ouvrant la culasse, on éjecte la douille vide ; en refermant la culasse, on introduit une nouvelle cartouche dans le canon. Puis la culasse s'ouvre et se ferme automatiquement, sous la pression des gaz propulsifs (fusil semi-automatique), à chaque pression sur la détente. Dans d'autres fusils -- les mitrailleuses --, le cycle percussion, ouverture, éjection, rechargement et percussion se reproduit sans interruption tant que l'on presse la détente. Ces armes automatiques sont allégées en 1914-1918 pour mettre au point le fusil-mitrailleur. Tirant jusqu'à 600 coups par minute, ces derniers projettent des nappes de balles qui stoppent les charges classiques d'infanterie et les obligent à s'enterrer dans les tranchées. L'évolution ultérieure des armes automatiques permet, pendant la Seconde Guerre mondiale, l'invention du pistolet-mitrailleur (allègement au détriment de la portée et de l'impact), puis du fusil d'assaut, d'impact plus puissant. Le plus connu et plus répandu dans le monde est le kalachnikov (AK-47), du nom de son inventeur, l'ingénieur soviétique Mikhaïl Kalachnikov (environ 80 millions d'exemplaires fabriqués depuis sa mise au point en 1947). Simultanément, on met au point des fusils capables de tirer des grenades, ainsi que des fusils de haute précision pour les tireurs d'élite (FRF1, dont la portée utile atteint 1 000 m), des dispositifs de visée nocturne, etc. Aujourd'hui, les armées modernes sont surtout équipées de fusils d'assaut -- automatiques ou semi-automatiques --, aux calibres encore réduits (5 à 6 mm), mais à très grandes vitesses d'éjection et cadences de tir. La France a inventé et adopté le FAMAS (5,56 mm, 1 000 coups par minute, 4,5 kg avec son chargeur de 25 cartouches, portée utile de combat de 350 m). Il est muni de trois jeux de projectiles : balles, grenades antipersonnel et antichars. Les recherches actuelles portent notamment sur l'accroissement de la puissance d'arrêt du projectile et sur les munitions sans douille (voir balistique). 3 FUSILS DE CHASSE Les fusils de chasse ont beaucoup moins évolué que les armes de guerre depuis la fin du XIXe siècle. On en distingue deux catégories : les fusils à balle et ceux à plombs. Les premiers, réservés au gros gibier, sont analogues aux fusils de guerre à répétition : culasse à levier, balle conique encartouchée, calibres de 5,5 à 11 mm. Les fusils à plombs sont de plus gros calibres (12, 16 et 20 mm) ; leurs cartouches, en plastique ou en carton, contiennent amorce, poudre, bourre et plomb de plus ou moins gros diamètre, parfois des chevrotines, du gros sel ou des balles à sanglier (voir chasse). Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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